Présentation


 
Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 01:26

La première partie est à lire ici

Trois jours plus tard, trois jeunes gens attendaient devant les grilles du lycée qui les avaient acceuilli durant ces trois dernières années et qui avait en quelque sorte changé leurs vies. L’année prochaine, ils allaient être dans une nouvelle ville, dans un nouveau cadre de vie inconnu. Ils avaient peur mais un peu de changement allait leur être bénéfique au plus haut point.

Auxence commençait à montrer son impatience en croisant les bras et en tournant comme un lion en cage. Il attendait qu’Idriss se décide à sortir du bâtiment administratif et communique son résultat pour que cela fasse dire à Auxence que son aide avait été utile. C’était là qu’il se rendait compte qu’il aimait vraiment son petit ami. Que le temps avait passé depuis leurs premiers rapports chaotiques. Il avait fallu un incident pour que ceux-ci changent. Il était content de voir qu’Idriss avait peu touché à l’alcool, il le savait grâce à Ceylan qui le surveillait de près. Elle aussi, elle ne voulait plus voir son frère comme une loque, obligée de le coucher quand il avait trop bu ou d’appeler Daegan quand les choses tournaient mal. Elle aimait le petit ami de son frère qui avait le mérite de lui dire ses quatre vérités en face quand ce dernier dépassait les bornes.

-          Tu vas te calmer cinq minutes, tu me donnes le tournis à t’agiter ainsi, dit Ephram en un soupir tandis qu’il s’asseyait sur un banc proche.

La chaleur du jour semblait abrutir totalement le jeune homme habillé en vêtements pourtant légers. Le soleil et l’été approchant n’aidaient pas Ephram car il le supportait mal à cause de sa peau de roux. Daegan le regardait avec un léger sourire ironique, ce trait chez son compagnon était toujours un sujet de moquerie entre eux, il n’aimait pas la chaleur sauf à certains moments. Ephram lui renvoya son regard éloquent de la vengeance qui se préparait contre lui.

Daegan sortit un petit élastique noir de sa poche de baggy court de la même couleur et entreprit de nouer ses longs cheveux en quelque sorte qui était le croisement douteux entre une queue de cheval et un chignon vague. Bien qu’il aime sa chevelure, elle lui donnait par moment très chaud, humidifiant ses cheveux et son cou par une désagréable sensation poisseuse. Dés qu’il rentrait chez lui, il enfilait son short de bain et sautait dans la piscine. C’était bien pour Idriss qu’il attendait ici les résultats. Bien qu’il sache qu’Auxence ait supervisé les révisions de son ami, il craignait que celui-ci ne fasse un coup d’éclat ou s’engueule avec un professeur pour démontrer que sa théorie était la bonne, même si cette dernière était fausse. Idriss avait un peu changé mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus.

-          Daegan, à quelle heure il doit sortir ?

-          Je n’en sais rien. Normalement vers les dix huit heures. Soit dans une dizaine de minutes.

-          J’espère qu’il l’aura réussi, répondit Auxence.

-          Pas de soucis si il ne tue pas un professeur.

-          Quoi ?

-          Je rigole, Auxi. Je rigole ! S’exclama Daegan en le prenant par les épaules. C’était juste un trait d’humour. Ce que vous pouvez être susceptibles tous les deux. On peut vraiment dire que vous vous êtes bien trouvés.

-          Ah bon. Je dois te rappeler ce qu’il s’est passé avant.

-          Dis Auxence, tu ne vas pas commencer à faire ta crise sinon je te remets les idées en place, dit Ephram en se levant et s’approchant méchamment de son meilleur ami. Par moment, il n’y a que le résultat qui compte et non pas le moyen par lequel on y est parvenu.

Auxence se contenta de tourner un peu la tête, gêné. Il se contenta de croiser les bras et de ne laisser aucune parole franchir ses lèvres. Les deux autres haussèrent les épaules en se regardant, se navrant du caractère soupe au lait du jeune homme.

Ce dernier avait un peu les nerfs à fleur de peau depuis sa sortie d’hôpital. Il avait eu une grande conversation avec son père où celui-ci lui avait dit qu’il savait les relations qu’il entretenait avec Idriss et qu’il en avait marre de jouer à l’autruche avec son fils, car ce n’était pas sa nature. Son deuxième sujet de contrariété était le fait qu’il n’avait pas pu faire la fin de saison avec son équipe de basket, son coach avait refusé à cause de son traumatisme crânien récent. Le soir même, Idriss s’était fait copieusement engueuler et avait eu le droit à la tête pendant une semaine et demie. Des trésors de patience et de persuasion avaient été nécessaires à ce dernier pour que son petit ami se décide à lui reparler mais il avait eu une condition, pas de sexe jusqu’à la fin des examens.

Auxence était allé au dernier match de la saison accompagné d’Idriss qui ne le lâchait plus d’une semelle, lui tenant même la main devant tout le monde, se fichant de l’avis et des pensées de ceux qui l’entouraient. Ses coéquipiers l’avaient regardé, des yeux grands comme des soucoupes, connaissant les gouts d’Auxence pour les femmes et si possible, belles. Ils ne s’attendaient pas à le voir avec un homme, qui plus est avec Idriss. Le jeune homme avait juste eu un petit sourire avant de leur souhaiter bonne chance. Malheureusement le match avait été perdu mais l’équipe s’était bien battue, la défaite s’était faite que de quelques points. Auxence, profondément déçu, s’était fait consoler par son petit ami et ses amis, et la soirée s’était finie dans un petit restaurant thaïlandais.

Le jeune homme blond fut tiré de ses pensées quand il commença à voir quelques personnes sortir du bâtiment administratif, des dossiers rouges entre les bras ou dépassant des sacs. Les visages montraient deux expressions, défaites et réjouies mais Idriss n’était toujours pas là. Sans le montrer vraiment, Auxence était angoissé. Puis son petit ami fit son apparition, le visage des mauvais jours, de ceux où il avait pris une cuite.

-          Alors ? Questionna Auxence, au moment où Idriss arriva à leur hauteur.

Il n’eut aucune réponse avant qu’Idriss ne lui saute au cou et l’embrasse à pleine bouche, manquant de peu de lui casser des dents. Il le lâcha avec un immense sourire aux lèvres puis il sortit son dossier avec ses résultats de sa vieille besace.

-          Sale con, fut le seul commentaire que Daegan trouva à faire, pendant qu’Ephram lui prit les feuilles des mains.

-          Putain. Tu ne pouvais pas avoir ces notes pendant la première session, ça nous aurait éviter d’attendre ta sale gueule là.

-          Merci Ephram pour le compliment.

Les rapports entre les deux jeunes hommes étaient toujours un peu conflictuels, Ephram en voulant toujours un peu à Idriss d’avoir envoyé son meilleur ami à l’hôpital et d’avoir mis du temps pour avouer ses sentiments. Auxence et Daegan ne cherchaient pas à arrondir les angles entre eux, ça se ferait normalement.

-          Un match, la piscine et un repas chez moi pour fêter tout ça, ça vous dit ? Questionna Daegan, un grand sourire aux lèvres.

-          Désolé mais ce sera sans moi, dit Idriss.

-          Mais pourquoi ? Il faut fêter ça dignement.

-          Parce que j’ai autre chose de prévu.

Déjà Idriss commençait à partir en prenant la main d’Auxence fermement. Celui-ci eut un regard désolé envers les deux autres avant de disparaître au coin de la rue.

-          Mais qu’est-ce qu’il fait ?

Daegan le demandait à son petit ami comme à lui-même, tout en agitant les mains pour montrer son incompréhension. Le roux mit une main douce sur son épaule.

-          Il avait peut-être envie de se trouver seul avec Auxence.

-          Ca je sais mais il pouvait attendre demain quand même.

Ephram manqua de s’étouffer avant d’éclater de rire.

-          Je vais t’expliquer mais quand on sera en train de jouer la partie de basket que tu as promise.

Toujours aussi amoureux mais toujours aussi discret sur leurs liens, Ephram renonça à passer un bras autour de Daegan pour l’attirer à lui et l’embrasser doucement dans la rue. Ce n’était pas grave, il se rattraperait tout à l’heure. Mais il ne renonça pas à tirer le jeune homme vers sa voiture pour rentrer chez Daegan.

 

La porte s’ouvrit à la volée et se referma tout aussi violement pour laisser entendre un grand choc  contre un mur. Idriss avait jeté sa besace par terre avant de se jeter sur son petit ami. Ce dernier se retrouvait fermement maintenu entre le mur vert thé  du hall d’entrée de sa maison et le corps musclé du jeune homme aux mèches bleutées sans réellement vouloir s’en échapper. Il eut un immense sourire puis prit de façon possessive les lèvres fines et rosées de son compagnon. Les bouts de ses doigts trouvèrent le chemin des extrémités du tee-shirt d’Auxence, les tirèrent, les tordirent dans tous les sens sans pour autant lui retirer. Un jeu commençait à se mettre en place et Idriss en menait la danse pour une fois, car il avait clairement l’impression que ces derniers temps, qu’il était plus à la merci de son petit ami que ce soit lui qui mène les rênes. Les deux se lâchèrent haletant, front contre front, le regard ancré dans celui de l’autre.

Jusqu’à ce qu’Idriss se décide à empoigner le tissu pour le retirer vraiment mais il fut arrêté par deux mains fermes et une tête blonde qui bougeait de gauche à droite.

-          Ah non, pas d’excuse cette fois-ci. Les examens sont finis et je les ai eus alors en aucun cas, tu ne peux te défiler.

-          Pas ici, pas comme ça.

-          Comment ça ?

-          Ca me donne vraiment l’impression que rien n’a changé entre nous, murmura Auxence, les joues légèrement rosies par cet aveu.

Il ne savait pas ce qu’il lui prenait. Avant il était direct avec les femmes qu’il fréquentait, il n’avait pas vraiment de problèmes avec ça. Dans son fort intérieur, il était même fier de l’expérience qu’il avait mais là, il était comme intimidé, ayant du mal à pendre des directives sauf au moment d’un passage dans les vestiaires plutôt mémorable. 

Il saisit le poignet de son compagnon et l’entraina à travers la maison petite mais très chaleureuse. Idriss l’aimait beaucoup, se sentant à l’aise et protégé dans cet univers étranger, tout le contraire de la demeure qui lui servait de domicile. Il se retrouva allongé sur le lit défait de son drap à étoiles bleues, dans la chambre bordélique d’Auxence et le jeune homme en appui sur ses genoux autour de sa toile. La surprise était peinte sur son visage, ne s’attendant pas à ce retournement de situation, ni à avoir son petit ami sur lui. Avec tout ce qui lui restait de fonctionnel dans son cerveau, il put réfléchir quelques instants et apprécier ce qu’il se passait. Ses mains se retrouvèrent bloquées au-dessus de sa tête. Une main vicieuse se fraya un petit chemin sur son épiderme, redessinant ses muscles. L’autre main glissa amoureusement entre les mèches de cheveux bruns et bleus, les tournant, les lissant, les enroulant.

-          Si tu crois être le seul à être en manque, tu te trompes, souffla Auxence tout près de la bouche d’Idriss. 

-          Alors pourquoi m’avoir fait attendre un mois et demi ? On pouvait faire ça tout de suite.

Auxence se releva et s’allongea à côté d’Idriss, les yeux plantés dan son plafond tapissé. Toute la tension sexuelle semblait s’être envolée d’un coup pour laisser tomber un moment de confessions que les deux réclamaient implicitement. Dans un geste d’affection, le jeune homme aux mèches bleus prit la main de son petit ami qui se trouvait à proximité et mêla ses doigts aux siens, son pouce caressant délicatement sa peau comme s’il se voulait apaisant. Le plus souvent, le langage du corps d’Idriss contrastait avec les mots qui sortaient de sa bouche, il pouvait être tendre, affectueux mais aussi passionné et impatient.

-          Bon pourquoi tu as fait ça ?

-          Je voulais être sûr de tes sentiments et que ne soit pas juste dicté par une culpabilité quelconque avec ce qu’il s’est passé.

-          Je ne m’affiche jamais en public avec quelqu’un que je n’aime pas.

Puis ce fut lui qui se trouva à califourchon sur son compagnon, à l’embrasser avec une grande passion, peut-être un peu brusque mais il voulait lui faire cesser de dire des conneries et aussi reprendre le cours des événements. Ca ne lui changeait pas. Il n’avait pas l’habitude de faire l’amour dans un lit, dans beaucoup de cas, c’était plus dans des lieux insolites, incapable de contenir les envies qui le prenaient mais il n’était pas seul, Auxence était bien consentant.

Avec une lenteur surprenante, il souleva quelque peu son amant pour finir de lui retirer son tee-shirt, passer les mains sur un torse moite qui se soulevait irrégulièrement à cause d’une respiration sujette à pleins de causes dont une. L’anticipation de ce qui allait se passer. Idriss mordit la peau tendre du cou qui était offert à lui, des marques de dents et d’autres rouges, à la limite du carmin, le sang battant sous le premier épiderme. Puis il couvrit le visage d’Auxence d’une multitude d’attentions comme pour lui faire oublier qu’il avait commencé à dénouer les attaches de son pantalon d’été et il glissa une main sur un boxer tendu par un membre palpitant, gonflé.  Le jeune homme réagissait toujours aussi facilement aux caresses de ses mains jusqu’à ce qu’il sente d’autres mains se poser sur son fessier, passer sous les vêtements, pétrir la peau tendre.

Idriss regarda son petit ami qui abordait un grand sourire carnassier et des plus pervers, il ne voulait pas rester à la traine. Le blond se redressa, Idriss faisait toujours une tête de plus de lui mais semblait être plus vulnérable. Il lui retira, même plus, lui arracha le pull à manches trois quart gris sombre et s’attaqua aux entraves de son pantalon. Ses gestes trahissaient une impatience nouvelle, montrant qu’Idriss n’était pas le seul en manque. Le jeune homme eut vite fait de saisir à pleines mains, le pénis de son amant, de prendre aussi le sien, de les coller ensemble et commencer une lente masturbation. Tous deux tentaient de retenir leurs gémissements, leurs soupirs, leurs petits cris mais quelques uns s’échappaient de leurs bouches entre ouvertes quand ils ne s’embrassaient pas. Idriss se cambra, proche de la jouissance mais son plaisir fut arrêté net. Il s’en suivit une vive protestation de sa bouche pendant que son compagnon se complaisait simplement à lui lécher l’oreille. Bien que son membre fût tendu à l’extrême, il ne semblait pas souffrir réellement ou plus simplement le cacher très bien, contrairement à une autre personne.

-          Il n’y a qu’une condition, lui susurra Auxence d’une voix tentatrice.

-          Non, non et non.

-          Pourtant on l’a déjà fait…

-          C’est encore non. 

-          Sinon on arrête. Je ne suis plus à… un jour prés…

Idriss fulminait, d’autant plus que son corps réclamait son comptant de sexe, et il n’était pas non plus vraiment en état de réfléchir. Le jeune homme prit une grande aspiration avant de dire des mots qu’il sentait qu’il allait regretter.

-          Très bien… C’est ok… Mais juste cette fois…

-          Merci, souffla Auxence, reprenant alors les lèvres d’Idriss avec une passion encore inconnue alors que ses gestes se firent plus tendres, encore plus amoureux.

Très lentement, le jeune homme blond finit son œuvre sur le baggy noir d’Idriss et lui fit le retirer en même temps  que son boxer. Le jeune brun passé le choc de ce qu’il venait de dire fit de même, se retrouvant tous les deux nus. Il s’en suivit une nouvelle danse où les sens se réappropriaient le corps de l’autre, jusqu’à ce qu’Idriss se crispe, sentant deux doigts enter en lui. Dieu qu’il détestait cette sensation et le plaisir traitre qui venait ensuite, cette sensation jouissive. Son caractère faisait qu’il n’aimait point être dominé mais par moment, les deux jeunes gens inversaient les rôles mais cela restait tout de même rare, malgré les supplications d’Auxence.

Un grognement et un soupir vinrent accueillir le passage à l’acte, Idriss plantant ses doigts dans les épaules de son amant. Il n’avait pas été assez préparé, douce vengeance de leur première nuit passée ensemble qu’Auxence ne lui avait pas encore faite payer. Pourtant, doucement et avec lenteur, le jeune homme blond se mit en mouvement tant bien que mal dans cette position, en attendant qu’Idriss veuille se décider à faire un peu de travail, lui aussi. Son compagnon était maladroit, peu habitué à être en dessous puis prit le rythme de bouger sur le membre imposant d’Auxence. Ce dernier lui faisait des suçons dans le cou ou sur les clavicules qui tombaient à portée de sa bouche, tout en nourrissant la pièce de quelques gémissements et de soupirs évocateurs du plaisir. Idriss laissait son corps se perdre dans le plaisir. Il bougeait de plus en plus vite, voulant se libérer et se satisfaire, ses mains s’activant aussi sur son membre droit, mis à nu et seul. Ses mains furent bientôt rejointes par celles d’Auxence. L’éclatement fut simultané pour les deux, un seul cri commun. Dans les limbes du septième ciel, il se détecta  de l’expression abandonnée d’Auxence, totalement à la merci et si attirant.

Avec grande précaution, il retira l’intrus de lui pour se rallonger à côté de lui. Aussi bref fut il, l’acte les avait laissé vidés de toutes forces, comme si cela avait chassé toute la tension. Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes que leurs respirations se calmèrent. Idriss se tourna vers Auxence pour lui annoncer quelque chose mais ce dernier avait été soudainement terrassé par la fatigue et dormait à poings fermés. Son compagnon savait qu’à ce moment-là ce n’était pas la peine d’espérer de le réveiller, une bombe pouvait exploser à côté de lui qu’il ne se réveillerait point. Il se contenta juste de l’attirer à lui, le serrer dans ses bras comme il le faisait sans que l’autre le remarque, lui chuchoter un je t’aime délicat avant de s’endormir lui aussi.

Il y avait des choses dont ils voulaient parler comme l’avenir, la faculté, leur couple mais ils remettraient au lendemain, comme d’habitude. Pour eux, seul le moment présent comptait. 

FIN
Rendez-vous Lundi ou Mardi pour la suite de Plus que nous

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Indicibles cruautés [terminée]
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Mercredi 5 novembre 3 05 /11 /Nov 01:21

Bonjour, bonsoir

Voilà notre petite surprise, une petite histoire sur l'univers d'Indicibles Cruautés. Ne cherchez pas vraiment le scénario, c'est juste un petit plaisir qu'on avait envie de se faire depuis qu'on l'a fini. C’était un petit point que Perri avait envie de développer dans l'épilogue^^.
Bonne lecture. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à le lire que nous en avons pris à l'écrire...

Ceci est la première partie

 

 

La nuit commençait à tomber pour amener une  atmosphère douce et agréable. Les grillons prenaient la place des cigales faisant une musique d’été bien que celui-ci n’était pas encore là. Ce n’était que la mi-juin. Dans le jardin d’une petite maison, deux jeunes gens étaient assis autour d’une table de jardin en fer noir, des piles de feuilles de cours étalées devant eux  ainsi que des livres. Ils ne goutaient pas vraiment  aux beaux jours et aux agréables soirées et ils étaient sur le point de s’engueuler sérieusement.

-          Je te dis que c’est faux. Tu ne vas pas me faire apprendre des conneries !

-          Tu n’avais qu’à apprendre au moment où il le fallait au lieu de sécher continuellement pendant ces trois dernières années, répondit un jeune homme blond, très calmement.

-          Tu m’emmerdes.

-          Je te signale que c’est toi qui m’as demandé de l’aide pour ton rattrapage, Idriss. J’avais d’autres choses à faire que de m’occuper de toi.

Le jeune homme aux fines mèches bleues prénommé Idriss éclata de rire pendant quelques minutes. Il eut bien du mal à se calmer pour dire une autre version des faits.

-          Tu as toi-même dit que tu étais en vacances. et c’est plus toi qui m’as proposé de m’aider.

-          Ce n’est même pas vrai ! S’exclama son interlocuteur.

La discussion allait durer encore un moment si Idriss n’avait pas décidé de sceller les lèvres de son compagnon aux siennes et de réclamer un baiser exigeant pour chasser cette dispute sur laquelle il savait qu’il n’arriverait pas à avoir le dessus. Il lui mit une main derrière la nuque, la faisant descendre petit à petit vers la naissance du fessier.

-          Non, dit Auxence en s’écartant violement d’Idriss, manquant de le faire basculer de la chaise de jardin sur laquelle il s’était installé.

-          Mais…, dit Idriss grognon.

-          Je dis non tant que les examens ne sont pas terminés. On s’était mis d’accord quand je suis sorti de l’hôpital.

-          Oui mais les examens sont terminés.

-          Non. Pas les tiens, Idriss. Maintenant, travaille. Plus vite ce sera terminé, mieux ce sera et on pourra s’attaquer au reste.

Idriss eut un regard de chien battu dans l’espoir que son petit ami craque mais cela eut plutôt l’effet contraire. Dieu que le jeune homme regrettait d’avoir fait des promesses à Auxence pendant sa convalescence, pas de sexe jusqu’à la fin des examens, le temps de laisser Auxence récupérer et mettre les choses en ordre entre eux. Il ne savait pas si cela avait marché mais il se trouvait dans un grand état de frustration avec son petit ami qui menait la danse avec un plaisir non dissimulé. Avec grand mal, il se replongea dans les auteurs de philosophie, notamment sur Spinoza et ses théories sur l’amour. Un sujet auquel Idriss ne comprenait pas grand-chose.

Pendant ce temps, Auxence se leva pour chercher des lanternes et des bougies à la citronnelle dans la cuisine de sa maison. Ses recherches durèrent une demi-heure, il fut tenter d’appeler son père avant de se souvenir que ce dernier avait déserté la maison pour une petite semaine, au profit d’un séminaire de langues. Des jurons dansèrent dans sa tête, quand dans un placard encombré, il trouva les objets de sa recherche.  Les bras chargés, il ne retourna pas tout de suite vers Idriss, restant dans la pièce en soupirant profondément. Il ne savait pas combien de temps il allait pouvoir tenir. Son compagnon lui mettait les nerfs à fleur de peau. Il n’avait pas l’air de rendre compte que lui aussi était très frustré. Il n’avait plus l’habitude d’une si longue période d’abstinence, surtout pas depuis ces derniers temps. Idriss se trouvait plutôt doué dans la chose mais Auxence voulait qu’il travaille et qu’il ait le rattrapage de l’examen final, il fallait à son petit ami une carotte. Une grosse carotte pour le décider à faire des efforts.

Il sortit de leur sac plastique, des bougies chauffe-plats jaunes, sentant une légère odeur de citronnelle et les disposa sur la table et dans les lanternes de jardin. D’un geste discret, toujours plongé dans les thèses défendues, Idriss sortit un briquet de sa trousse de toile. Auxence s’était toujours demandé pourquoi il en avait un toujours sur lui, alors qu’il ne fumait pas mais des choses n’avaient pas d’explications avec le jeune homme. Une par une, il alluma les mèches par une flamme douce mais presque sans chaleur. Un halo de lumière les éclaira au milieu d’une nuit de plus en plus approchante. Auxence se saisit du livre dont il avait corné une page pour indiquer où il se trouvait et reprit sa lecture silencieusement. Idriss lui ferait signe si jamais il ne comprenait pas quelque chose, ce qui ne risquait pas de tarder. Mais Auxence était parfois mauvaise langue et le jeune homme ne demanda aucune autre aide.

C’était près de vingt trois heures quand Idriss ferma tous ses livres, décrétant qu’il ne pouvait plus rien faire entrer dans sa tête et que c’était la dernière fois qu’il révisait.

-          Non, tu as encore demain pour les révisions. Je te signale que ton rattrapage se passe après demain.

-          Merci. Je commence à le savoir depuis le temps que tu me le rappelles.

-          Et quand tu vas cesser de râler ?

-          Jamais.

-          Et je peux savoir pourquoi tu veux tellement que j’aie mon examen ? Demanda Idriss mais il n’eut jamais la réponse.

Auxence partit comme une flèche vers la cuisine après avoir éteint les petites bougies. La pièce s’éclaira et Idriss l’y rejoignit. Il le trouva en train de fouiller dans les placards bas de la dite cuisine à la recherche d’une poêle et d’une casserole pour faire à manger, car les deux n’avaient pas encore touché à un bout de nourriture depuis midi. Idriss le regarda avec un sourire ironique, sortir les différents ingrédients du frigo et des placards, de quoi préparer un chili con carne.

-          Tu veux un coup de main ? Questionna le jeune homme.

-          Et faire griller le repas, non merci. Tes talents cuisiniers ne sont pas ceux que je préfère.

-          Ah bon ? Et c’est les quels ?

Il s’approcha sournoisement d’Auxence dans son dos et l’enlaça avec force tout en lui posant un baiser à la base de la nuque entre ses cheveux blonds cendrés qu’il aimait tant caresser la nuit, quand ils étaient ensemble. Trop peu à son goût en ce moment.

-          Idriss.

-          Ce n’est pas le moment.

-          Tu dis toujours ça mais ta peau tremble sous moi, là aussi.

Pour appuyer ses dires, Idriss porta sa bouche au lobe de l’oreille gauche d’Auxence et la lui mordit doucement avant de passer un petit bout de langue sur les contours. La jeune proie ne put empêcher un délicieux frisson de le parcourir de la tête aux pieds. Idriss le fit tourner dans ses bras à la recherche de ses lèvres qui lui manquaient sans cesse. Petit à petit, il le poussa contre une table de travail aux carreaux froids et l’assit d’autorité pour poursuivre son baiser, passant ses mains sous le pull d’Auxence.

-          S’il te plaît, Driss. Attends juste trois jours… c’est rien, dit Auxence le souffle court.

-          Non, c’est trop long.

-          Trois petits jours et tu auras le droit de faire ce que tu veux.

Cette réplique eut le mérite de faire réfléchir Idriss quelques secondes puis de le faire lâcher son compagnon qui descendit de son piedestal.

-          Je ne vais pas oublier ça.

Un grand sourire illumina le visage d’Idriss quand il dit cela et la bonne humeur ne le quitta pas durant la totalité du repas. Il passa la nuit dans le bureau du père d’Auxence qui servait aussi de chambre d’ami avec un clic-clac plutôt confortable.

La deuxième partie est disponible ici

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Indicibles cruautés [terminée]
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Vendredi 31 octobre 5 31 /10 /Oct 23:47


Suite au baiser provoqué par Lorik, une semaine passa sans qu’aucun élément nouveau ne perturbe la tranquillité déjà chamboulée de Miralem. Pendant sept jours, il ne cessa de repenser à ce qui s’était passé. Il avait cru que le baiser lui passerait au dessus, qu’il l’oublierait dès qu’il serait rentré chez lui. Il lui était déjà arrivé de se faire embrasser par des hommes pour les ignorer la seconde qui suivait. Ce genre d’évènement ne le marquait pas, et il avait imaginé qu’il en serait de même pour Lorik, mais ce n’était clairement pas le cas. Leur baiser, bref mais intense, était ancré dans son esprit et il n’arrivait plus à en sortir les images de sa tête. Elles défilaient devant ses yeux, qu’il soit éveillé ou endormi, sans qu’il ne puisse rien y faire, et son humeur s’en ressentait.

Installé au poste de conduite de sa voiture, il fut sorti de ses pensées quand quelqu’un klaxonna derrière lui pour lui signaler que le feu était passé au vert. Miralem fit un signe de la main pour s’excuser, puis il démarra, et il ne s’arrêta que lorsqu’il arriva à destination, quelques rues plus loin. Il se gara dans une des places dessinées le long du trottoir, puis il sortit du véhicule. Devant l’immeuble, il composa le code que Christian lui avait envoyé un peu plus tôt, puis il entra et il gravit les marches jusqu’au deuxième étage. Il frappa trois coups sur une porte et il l’ouvrit sans attendre de réponse, comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il rendait visite à son amant. Il n’avait pas très envie de passer la soirée, voire la nuit avec lui, trop préoccupé, mais Christian était son petit ami, alors Miralem se devait de faire des efforts pour lui faire un tant soit peu plaisir et pour sauver les apparences. Agir comme d’habitude pour ne pas montrer ce qui le tracassait. Il espérait que Christian ne serait pas agaçant car il n’était pas d’humeur à disserter ou à réfléchir. Il voulait simplement passer une bonne soirée.

Miralem fermait la porte derrière lui quand il entendit son amant arriver pour l’accueillir.

-          T’es pas en retard, dis donc ! Lança Christian, déposant un court baiser sur les lèvres du nouvel arrivant.

-          Tu m’avais pas dit à dix-neuf heures ? S’étonna Miralem.

-          Si, mais il est à peine moins le quart, chéri, donc tu es en avance ! Bref, je te sers un whisky coca, comme d’habitude ?

-          Oui, ça sera parfait, merci.

-          De rien ! Je vais chercher ça et j’arrive ! Installe toi dans le salon, fais comme chez toi !

Christian disparut dans la cuisine, et Miralem alla s’asseoir dans un fauteuil imposant en cuir beige. L’appartement de son petit ami n’était pas spécialement grand, mais les meubles étaient pour la plupart très somptueux, tout en restant discrets, notamment grâce à des couleurs pastel, du vert au rose, en passant par le bleu ou l’orange. La décoration était parfaite, tout était assorti, en accord avec la personnalité du propriétaire, qui détestait les fautes de goût, en particulier vestimentaires.

-          C’est prêt ! Dit Christian, portant un plateau sur lequel trônaient deux verres pleins et une assiette pleine d’amuse-bouches.

Il s’assit à son tour, sur son canapé, aussi en cuir, mais plus foncé que le fauteuil voisin. Il tendit un verre à Miralem et prit le second pour lui.

-          Alors, cette journée ? Demanda-t-il.

-          La routine, répondit Miralem. Des visites, des ventes, des nouveaux clients, rien de sensationnel. Et toi ?

-          Je suis juste passé à l’hôtel pour vérifier deux trois trucs mais apparemment, tout va bien. Y’a pas mal de monde, donc j’ai pas à me plaindre. Les aristos sont de sortie en ce moment !

-          C’est vrai. J’en ai croisé quelques uns l’autre jour, quand je suis passé devant ton hôtel. Ils sortaient de leur limousine et un garçon plus jeune que moi venait récupérer leurs bagages.

-          A peine plus jeune que toi, chéri. En plus,  y’en a qu’un de cet âge là. Vingt-quatre ans, marié, un enfant. Il est déjà installé et tout !

-          Je le plains. Il a gâché la moitié de sa vie là. Il aura profité de rien.

La dernière remarque de Miralem ne sembla pas faire plaisir à Christian, car celui-ci fronça les sourcils. Miralem le remarqua, mais il ne dit rien, sachant très bien à quoi son amant pensait. Il attendit simplement de voir s’il allait aborder le sujet. Il ne patienta pas bien longtemps, car après avoir bu une gorgée de son cognac, Christian reprit la parole.

-          Ce te plairait pas d’emménager avec moi ? Demanda-t-il, déçu une fois de plus par l’attitude de son petit ami. Pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher de lui poser encore et toujours la même question, espérant que la réponse changerait un jour, en vain.

-          J’ai pas dit ça, répliqua Miralem, cassant. Je suis pas prêt, c’est tout.

-          Tu seras prêt quand ? S’emporta Christian. T’es plus un gamin Mira ! Faudrait que tu penses à grandir, aussi bien pour notre couple que dans d’autres domaines !

-          Tu peux parler ! S’énerva Miralem. C’est toi qui arrêtes pas d’insister pour qu’on vive ensemble. Tu connais la réponse mais tu continues à me harceler, et vu que je dis pas ce que tu veux attendre, tu me fais un caprice comme un gosse qui reçoit pas son jouet ! C’est pas en me le demandant dix mille fois que tu vas me convaincre, au contraire !

Le sujet avait toujours été tabou entre eux, mais jamais ils n’avaient eu une dispute aussi virulente. Christian tentait de rester modéré mais la colère inhabituelle exprimée par Miralem le surprenait et l’obligeait à hurler aussi pour se faire entendre. Des éclats de voix dont les voisins se seraient certainement bien dispensés se firent entendre pendant de longues minutes, jusqu’à ce que Miralem parle d’une éventuelle rupture. Ils étaient à présent debout, face à face au milieu du salon. Christian se figea, choqué, mais son regard, furtivement triste à l’entente des derniers mots de son amant, devint vite menaçant.

-          Si tu me quittes, je balance tout Mira. J’hésiterai pas à te dénoncer.

-          Tu plongeras avec moi alors, lança Miralem, irrité mais pas effrayé le moins du monde.

-          Je sais, je m’en fiche. Si tu me laisses tomber, je dis tout ce que je sais, et c’est plus qu’il n’en faudrait.

-          Tu le feras pas Chris, tu sais ce qu’il t’arrivera sinon…

Miralem ne laissa pas à son petit ami le temps de répondre. Il récupéra son manteau et sa besace, puis il parcourut le couloir menant à la porte d’entrée. Il l’ouvrit, mais il s’arrêta sur le seuil, alors que Christian n’avait pas bougé, trop abasourdi par la situation.

-          C’est fini Chris, je veux plus jamais te revoir, déclara Miralem, d’un ton qui n’admettait aucune réplique.

Il sortit de l’appartement, et il rejoignit sa voiture, puis il rentra chez lui. Les souvenirs du baiser échangé une semaine plus tôt avec Lorik lui revinrent aussitôt, et il se coucha l’esprit très peu clair. C’était lundi, la semaine ne faisait que commencer, mais il n’en pouvait déjà plus. Il s’endormit difficilement, avec comme seule envie de ne pas se réveiller trop tôt.

 

Le lendemain matin, une musique rythmée retentit sur les coups de sept heures. Dans sa chambre d’une modeste dimension composée simplement d’un lit deux places et d’un placard aux portes coulissantes inséré dans le mur, Miralem ouvrit les yeux. Il repoussa sa couette ornée de rayures bleu ciel et bleu marine sur ses genoux et il observa un moment son plafond blanc, qu’il pouvait apercevoir grâce à la lumière matinale qui illuminait la pièce. Quand il fut bien réveillé, il sortit de son lit, et il ôta son pyjama. Il s’installa debout devant sa garde robes, et il choisit sa tenue de la journée : un pantalon noir cintré, une chemise vert pomme et une veste de commune noire, assortie à son pantalon. Satisfait par l’apparence qu’il renvoyait, il prit rapidement son petit déjeuner, avalant seulement une mandarine et un pain au lait. Il prit sa mallette de dossiers, et celle contenant son ordinateur, puis il sortit de chez lui. Il marcha jusqu’à la station de métro la plus proche, et il prit la ligne le menant tout droit au cœur de la City, à quelques mètres de son agence.

Arrivé à destination, il croisa Bertrand qui se rendait à un rendez vous. Il discuta quelques minutes avec lui, puis il entra dans son établissement. Il salua Chloé, déjà à son poste, et il n’eut pas à lui demander de préparer son café quotidien. Elle le fit automatiquement. Quand il fut prêt, il la remercia, et il alla s’installer dans son bureau. Il enleva son manteau, puis sortit son ordinateur de sa mallette et il s’installa confortablement dans son fauteuil, car il avait plusieurs heures de consultations de dossiers et de vérifications devant lui, jusqu’à sa pause déjeuner. Il lut et relut les divers documents qu’il possédait, ceux qui venaient d’être signés ou ce qui allaient l’être. Il passa un temps fou sur un dossier qui lui sortit par les yeux, jusqu’à ce qu’il trouve une solution et le déclare clos. Il retira ses lunettes, et se pinça le nez en fermant les yeux, exaspéré. Il se leva brusquement, remettant ses lunettes, puis il sortit de son bureau et alla préparer son deuxième café de la journée.

Un verre fumant à la main, il s’immobilisa devant la baie vitrée de son agence, et il dégusta sa boisson chaude, tout en observant le monde extérieur. Bien malgré lui, il se perdit dans ses pensées. Sa dispute avec Christian lui revint en mémoire. Ils étaient restés quatre ans ensemble, malgré leurs différences, malgré les circonstances. Ils avaient connu quelques accrocs, pris des risques, mais ils avaient toujours fini par se réconcilier. Cette fois, Miralem savait que sa décision était définitive. Il était certain de ne plus vouloir de cette relation, d’une part parce que leur dernière dispute avait été plus violente que toutes les précédentes, et d’autre part, parce qu’il se rendait compte qu’il ne ressentait rien quand il se disait qu’il venait de rompre avec Christian. Leur rupture déclenchait chez lui un simple sentiment d’indifférence, et ça l’étonnait autant que ça le soulageait. Il n’aurait pas cru réagir ainsi, mais il n’aurait pas non plus voulu se lamenter sur son sort et pleurer toutes les larmes de son corps pour un homme.

Alors qu’il ressassait cette idée, sans pour autant arriver à trouver une explication, un homme à l’imposante carrure fit irruption dans l’agence immobilière. Le claquement de la porte se refermant derrière lui sortit Miralem de ses pensées. Il se tourna vers le nouvel arrivant, et il sourit lorsqu’il vit que c’était son frère. Pourtant, celui-ci n’avait pas l’air de bonne humeur. Miralem le remarqua, et l’invita à s’installer dans son bureau pour ne pas créer de scandale devant Chloé. Débordée de boulot, elle n’avait pas besoin d’assister à une sorte de scène de ménage. Cypriaque comprit la situation, et il se tut jusqu’à ce qu’ils se retrouvent seuls, face à face, dans l’antre de l’agent immobilier.

-          J’aimerais que tu m’expliques là ! Hurla Cypriaque, furibond, debout, les mains posées sur le bord du bureau derrière lequel Miralem venait de s’asseoir.

Le propriétaire des lieux leva un sourcil, puis il sembla soudainement comprendre de quoi parlait son frère. Il ôta ses lunettes et les posa sur son bureau, las, puis il posa ses coudes tout près d’elles, et entrelaça ses doigts, attendant que Cypriaque en vienne au fait. Ce dernier mit un certain temps avant d’ouvrir à nouveau la bouche, car il pensait que son frère cadet lui répondrait. Comme ce n’était pas le cas, il reprit la parole, d’un ton plus posé, même si sa voix laissait transparaître l’incompréhension et l’agacement face à l’attitude de Miralem.

-          C’est vrai que tu l’as largué ? Demanda-t-il.

-          Pourquoi tu me demandes si tu connais déjà la réponse ? Rétorqua Miralem, cassant.

Cypriaque se sentit alors un peu stupide. Son frère avait raison. Il reprit vite son assurance, car il voulait en savoir plus, et comprendre pourquoi son cadet avait fait ça alors que tout semblait aller pour le mieux entre les deux jeunes hommes. Pour une fois, Miralem avait réussi à rester plusieurs années avec la même personne, et même si leur relation n’avait pas été idéale, notamment à cause de leur désaccord en matière de vie à deux, ils avaient toujours donné l’image d’un couple solide. Cypriaque avait été surpris d’apprendre leur rupture.

-          Christian m’a appelé à six heures ce matin, s’expliqua-t-il. Il avait l’air complètement désespéré et il était en pleurs. Il a baragouiné des phrases sans queue ni tête comme quoi tu l’avais laissé tombé, et qu’il voulait pas que ça se finisse. Il a marmonné d’autres trucs que j’ai pas saisis, mais c’est pas la question. Pourquoi t’as fait ça ? Tu l’aimais plus ?

-          Ca te regarde pas, répondit Miralem. Tu sais rien, Cyp’, t’as pas ton mot à dire dans notre histoire. C’est fini, c’est tout, et tant que moi ça me va, c’est l’essentiel.

-          Je t’ai connu plus altruiste, s’offusqua Cypriaque.

-          Et bien pour une fois, j’ai décidé d’être égoïste, et si ça te pose un problème, j’en ai rien à faire. C’est ma vie, et jusqu’à nouvel ordre, c’est encore moi qui la dirige.

-          J’ai jamais dit le contraire Mira. J’aimerais juste comprendre.

-          Y’a rien à comprendre. Ce sont des choses qui arrivent, c’est tout. Si vraiment tu veux une raison, dis toi que je l’aimais plus, et satisfais toi avec ça, car le sujet est clos. J’en dirai pas plus.

Cypriaque fixa un moment son frère, puis persuadé qu’il ne changerait pas d’avis et qu’il ne lui expliquerait jamais la situation plus clairement, il se calma et s’assit dans une des chaises réservées habituellement aux clients de l’agence. Il engagea une conversation sur un tout autre sujet qui s’avéra plus intéressant et plus discuté entre les deux hommes. Il coupa cours à ce qu’ils faisaient lorsqu’il regarda sa montre et se rendit compte qu’il avait un rendez-vous professionnel auquel il devait impérativement assister. Il enlaça son frère, comme pour le réconforter, puis il s’en alla, après avoir salué Chloé.

Miralem se retrouva seul, et replongea dans ses dossiers pendant deux bonnes heures, puis jugeant qu’il avait assez avancé pour la journée, il rangea tout et récupéra ses affaires, avant de quitter son bureau. Il vérifia auprès de sa secrétaire son programme du lendemain, puis la jeune femme lui souhaita une bonne soirée. Il lui répondit réciproquement, et il sortit de son agence immobilière. Arrivé chez lui, il prépara un grand plat de pommes de terres sautées et deux steaks hachés, car l’après midi était déjà avancé, et il n’avait rien avalé à midi. Il tiendrait ainsi jusqu’au dîner, et celui-ci serait sûrement peu copieux. Quand tout fut prêt, il posa son assiette pleine sur la table basse de son salon, il alluma son téléviseur, puis il s’installa confortablement dans son canapé, en tailleur, le plat entre les mains. Il avait à peine commencé à manger quand la sonnerie du téléphone vint perturber le calme de sa demeure. Agacé, il se leva, et il se dirigea vers le combiné, mais lorsqu’il arriva à quelques centimètres de celui-ci, il se rendit compte que ce  n’était pas de son fixe que provenait le bruit mais de son portable. Il alla le récupérer sur le bar de sa cuisine américaine, et il décrocha, tout en retournant s’asseoir sur son canapé.

-          Allo ? Dit-il simplement.

-          Adrian à l’appareil, répondit son interlocuteur.

-          Bonsoir, chef, lança Miralem, se redressant alors sur son fauteuil, surpris par l’appel de son supérieur qu’il se devait de respecter plus que n’importe qui d’autre, car il était le dirigeant national.

-          Alan, mon p’tit Alan, j’ai appris la nouvelle…

-          Je me doute…

-          Tu sais très bien que je me fiche des personnes avec qui tu couches, j’ai toujours été très souple là-dessus…

-          Je sais, chef, le coupa Miralem, mais Adrian ne l’autorisa pas à continuer.

-          Ecoute-moi, Alan. Vos histoires de cul, vous les gardez pour vous, je veux pas en entendre parler. Tout ce que je veux, que j’exige même, c’est que ça n’empiète pas sur votre travail.

-          Ca n’a jamais été le cas ! Riposta Miralem.

-          Jamais, avant aujourd’hui, lança Adrian, menaçant. Je le fais pour toi, Miralem. J’oublie que Christian n’a pas rempli sa mission, mais c’est l’unique fois. Il vaudrait mieux que ça ne se reproduise pas…

-          Ca ne se reproduira pas, chef, dit Miralem, maître de lui-même malgré la situation et les paroles d’Adrian.

-          Bien, c’est tout ce que je voulais savoir. Tu t’occupes de tout alors ?

-          Bien sûr, je règlerai le problème quand j’aurai trouvé une solution.

-          Je te fais confiance, encore. Bonne soirée, Alan.

Miralem n’eut pas le temps de répondre. Adrian raccrocha trop vite pour qu’il puisse dire quoi que ce soit. Il laissa tomber son téléphone mobile à ses côtés sur le canapé, et il se remit à manger, peu perturbé par l’appel qu’il venait de recevoir. Son patron lui avait simplement donné de nouvelles directives, et il allait devoir les appliquer, comme d’habitude. Il chercherait un moyen de résoudre la situation le lendemain, quand il serait plus en forme et moins fatigué par plusieurs heures de travail.

 
Voilà le chapitre 6, pas corrigé et un jour en retard, mais c'est presque devenu une habitude! On fait vraiment de notre mieux pour vous mettre les suites à temps, mais ce n'est pas toujours évident.
On espère qu'il vous a plu.
Bisous de nous deux et au 10 novembre, déjà!

(on vous offrira une petite surprise d'ici là^^)

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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Mardi 21 octobre 2 21 /10 /Oct 23:29


Il ne savait pas pourquoi sa voix refusait de joindre des mots pour former des phrases. Dieu qu’il détestait se retrouver dans cette situation. Cela le plongea dans une grande panique sourde. Ce fut une voix légèrement ensommeillée qui le ramena sur terre en lui demandant s’il était toujours au bout du fil.

-          Oui, oui.

Lorik se sentit un peu honteux d’appeler à cette heure, et surtout un dimanche, mais il pouvait être tellement investi dans son travail qu’il en oubliait la cadence des jours.  Il était assis à la table de son salon, les feuilles du dossier de Miralem étalées devant lui, emplies d’annotations, de post-its, de marques rouges. Son ordinateur portable ronronnait sur le côté gauche de la table, à côté d’une grande tasse vide d’où parvenait une faible odeur persistante de thé aux fruits rouges. Il y avait aussi des cadavres d’emballages de barres énergétiques et des trognons de fruits posés dans une grande assiette. Tout cela était les signes d’une longue nuit blanche de travail pour Lorik.

Il était plus exact de dire qu’il n’avait pas vu le temps passer. C’était surtout le cas quand une affaire importante arrivait. Il était un drogué de travail, ne cherchant pas tellement une vie sociale, c’était le travail qui la lui amenait.

-          J’ai fini de traiter votre dossier.

-          Pardon ?

Lorik entendit son interlocuteur faire un drôle de bruit, comme si il venait de s’étouffer avec la boisson qu’il avalait.

-          Excusez-moi, dit Miralem. J’ai manqué de m’étouffer. Je suis surpris que vous ayez fini aussi tôt.

-          C’est pourtant le cas et je vous appelle chez vous, conformément à la note que vous avez laissée sur la première page de votre dossier, au cas où je trouverais quelque chose digne d’intérêt.

-          Oui, oui. Et je suppose que c’est le cas puisque vous avez fait cette démarche ?   

-          C’est exact. Je vous appelle pour vous dire que vous risquez gros en vendant cet immobilier à votre client. Sa solvabilité est limitée à cause d’actions faites sur des entreprises à risque. De plus, avec l’aspect assez volatile et en crise du marché boursier et immobilier, ce serait plus une perte de plusieurs centaines de milliers de Livres qui vous attend, vous et le propriétaire.

Il y eut un temps de silence de la part de Miralem, celui-ci semblait réfléchir à quelque chose avant de reprendre la parole.

-          Très bien. Nous pourrions nous voir à votre bureau demain après-midi. Je ne peux pas le matin car je suis bloqué avec une visite importante.

-          Pour moi, il n’y a pas problème.

-          Merci beaucoup. Je pense que j’aurai encore du travail pour toi.

-          Pas de problème. On en rediscutera demain. Encore toutes mes excuses pour le dérangement

-          Ce n’est rien.

-          Au revoir.

-          De même, acheva Lorik en appuyant sur la petite touche rouge de son téléphone fixe.

Il souffla un bon coup, chassant par la même occasion l’angoisse qui l’avait miné en passant ce coup de téléphone. Paradoxalement, il était content. Il pouvait presque dire que Miralem le stressait, c’était une impression d’après-coup, suite au restaurant. Il se sentait obligé de faire le maximum, d’être le meilleur. Contrairement à ce qu’il laissait paraître au travail et en société, il n’était pas une personne sûre d’elle, toujours en proie au regard des gens, à leur jugement. L’arrogance et la colère n’étaient qu’une façade. Pour l’heure, ses problèmes métaphysiques avaient été chassés par un bâillement prononcé. Son corps commençait à lui réclamer le sommeil dont il l’avait privé au cours de la nuit, à l’aide de stimulants.

Sans prendre la peine de ranger les feuilles, il prit sa tasse qu’il porta jusqu’à l’évier débordant de vaisselle et l’y ajouta, complétant l’œuvre artistique bancale. Un autre bâillement se fit entendre. Tant bien que mal, il se dirigea vers sa chambre en évitant de se cogner les pieds dans les montagnes de livres qu’il y avait aussi dans le petit couloir. Deux portes s’offraient à lui. Il ouvrit tout d’abord celle de la salle de bains où il se débarrassa de ses vêtements, ne gardant que son boxer noir en guise de pyjama. Il était trop fatigué pour en chercher un dans la pile d’habits sur une vieille chaise en osier placée dans un coin. La pièce était petite mais convenait parfaitement bien à une personne seule, tout était vert outremer, comme une invitation au voyage, renforcée par des photos de paysages paradisiaques. Lorik ne jeta même pas un œil au miroir mural, préférant se trainer jusqu’à sa chambre.

Le lit avait les draps défaits de couleur grise, la couette avait été envoyée batailler avec les oreillers sur le parquet. Cela attestait des nuits agitées de Lorik, même sans personne à côté de lui. C’était d’ailleurs ce qu’il regrettait en se glissant dans son lit qu’il avait refait à la va-vite. Tout le lit était désespérément froid, mais il n’avait pas de temps à consacrer à la recherche de l’âme sœur. De plus l’expérience avec Clémentine l’avait quelque peu refroidi. Il ne voulait pas être déçu à nouveau. 

Même pas dix minutes après s’être couché, la fatigue eut raison de lui et le fit sombrer très rapidement dans un sommeil sans rêves.

 

Le lendemain après-midi, à quinze heures trente minutes, Lorik attendait de pieds fermes dans son bureau, tel un animal en cage. Tous les dossiers et feuilles étaient sur son bureau, rangés amoureusement par ordre et par classe. Il détestait le désordre dans son travail alors que c’était totalement le contraire chez lui, mais comme il disait, ce n’était qu’une broutille sans importance. Il avait eu Miralem au téléphone un peu plus tôt dans la journée pour fixer l’heure de rendez-vous.

La porte s’ouvrit et il fit un bond dont il ignorait être capable, mais ce n’était que la secrétaire qui venait lui apporter de nouveaux dossiers tout juste sortis du fax. Lorik se retint avec grand peine de l’envoyer paître mais il se rappela que c’était une jeune femme extrêmement sensible, qui pouvait par moment fondre en larmes à propos de la moindre remarque. Il n’était pas un monstre tout de même. Elle repartit aussi vite quand elle vit les traits tirés et tendus de son patron. Ce n’était pas l’heure de l’énerver avec de petits détails. Elle irait voir les collaborateurs.

Lorik se décida à s’installer à son bureau pour se calmer et feuilleter les nouvelles pages emplies de chiffres et d’écritures dactylographiées. Des coups se firent de nouveau entendre et Lorik, cette fois-ci, cria un simple « entrez » au lieu de sursauter.  

-          Bonjour.

Lorik eut droit à un sourire quand il leva les yeux et vit Miralem. Ce dernier avait un quart d’heure de retard et s’en excusa platement. Il était comme la dernière fois, avec cette tenue si étrange pour un agent immobilier de renom, mais c’était aussi ce qui faisait sa caractéristique. Il portait en bandoulière la même mallette d’ordinateur que la dernière fois au restaurant, ainsi qu’une autre plus petite, de cuir tanné marron.  

-          Bon, je crois que  nous avons du travail.

-          Oui. J’ai réuni les dossiers que vous m’aviez donnés la dernière fois, je vous laisse les prendre et les regarder.

-          Merci.

Miralem tendit sa main gauche pour attraper les dossiers concernés et se mit à les feuilleter tout en ajustant les lunettes sur son nez. Elles avaient décidé de ne pas tenir en place aujourd’hui. Il prit un petit moment pour lire silencieusement, étudier toutes les remarques apposées sur les feuilles de papier. Aucune expression ne se lisait sur son visage et Lorik avait la soudaine impression de se trouver devant son père, austère, à lui montrer son carnet de notes et à attendre la critique.

-          Merci beaucoup c’est exactement ce que je voulais savoir. Vous faites vraiment du très bon travail. Je n’aurais pas pensé cela de vous lors de notre première rencontre.

-          Et qu’avez-vous pensé ? Si ce n’est pas trop  indiscret.

-          Non, pas du tout.

Miralem eut un grand sourire en pensant à cette première rencontre très houleuse où leurs deux caractères étaient rentrés en contact très violemment.

-          J’ai pensé que vous étiez un grand connard qui avait besoin de se faire piquer pour avoir fait une telle scène dans le magasin.

-          C’est pour le moins direct. Je suis juste un peu sanguin.

-          Ca c’est sûr. Et vous ?

-          Quoi moi ?

-          Qu’aviez-vous pensé de moi ?

-          Que vous étiez un petit con qui avait besoin qu’on lui remette les idées en place.

-          Le score est à égalité alors.

-          Oui, dit Lorik en se fendant d’un grand sourire, avant de reprendre une image plus sérieuse, cadrant plus avec cette petite réunion de travail.

Le jeune homme acquiesça et ouvrit ce que sa mallette conservait jalousement. Pendant une bonne heure, ce fut un travail studieux qui fut livré. Miralem se fichait du prix que cela allait lui coûter, du moment qu’il avait ce qu’il voulait et que c’était bien fait. Il admirait la maîtrise avec laquelle Lorik comprenait les ficelles de la bourse et les exploitait à son compte.

-          Je crois qu’on a tout vu, finit par dire Miralem qui rangea toutes ses affaires qu’il avait soigneusement étalées sur une petite table basse dont disposait le grand restaurant.

-          Oui. Cette fois-ci, ça prendra plus de temps.

-          Pas de soucis. De toute façon, ces ventes-là ne seront pas conclues avant deux mois.

Les deux se levèrent en même temps et se regardèrent sans savoir quoi se dire jusqu’à ce que Miralem s’avance en tendant sa main droite pour serrer celle de Lorik. Ce que ce dernier fit, mais il garda cette main plus longtemps que voulu. Il fit quelque chose de soudain, d’imprévu, d’irréfléchi, d’illogique. Il tira d’une poigne forte cette main dans la sienne, passa son autre derrière une nuque au touché agréable et embrassa doucement son vis à vis.

Lorik ne savait pas ce qu’il lui prenait et il ne voulait pas le savoir. Le moment présent… Il comprenait enfin cette expression qui avait fédéré beaucoup de générations. Miralem se rendit, voulant sur le coup repousser cette étreinte non désirée avant de céder à cette redoutable sensualité que dégageaient ce baiser et son propriétaire à l’instant.

Deux minutes de baiser rompues par des petits coups contre l’épaisse porte du bureau de Lorik. Les deux hommes se séparèrent sans gêne, comme si cela avait été effacé aussitôt. Pourtant, Miralem ne put s’empêcher de passer un doigt sur ses lèvres un peu rougies. La secrétaire de Lorik fit son entrée et montra une grosse pile de dossiers qui ne pouvaient pas attendre une minute de plus que l’heure qu’elle avait attendue. Les deux hommes se dirent au revoir, un au revoir de travail mais chaleureux.

Lorik prit les dossiers qu’elle lui tendait de ses deux mains et la renvoya à son poste. Il ne voulait plus penser, ne sachant pas ce qu’il s’était passé dans son esprit pour qu’il fasse une telle chose. Des fois, on faisait des choses et on ignorait d’où cela venait, pour le meilleur et pour le pire.

Mais l’esprit de Lorik oublia bien vite ce qu’il s’était passé quand ses yeux s’arrêtèrent sur des dossiers tamponnés en rouge. Brusquement, il se saisit du combiné de son téléphone pour appeler sa pauvre secrétaire qu’il venait juste de renvoyer dans ses quartiers. D’une voix cassante, il demanda qui avait amené ces papiers à son agence.

-          C’est la même personne que d’habitude.

-          Il a dit quelque chose de particulier.

-          Que ça devait passer avant tout le reste. Il était très hautain.

-          Epargnez-moi vos commentaires, merci, dit-il avant de raccrocher sec.

Lorik eut un très grand soupir avant de se mettre au boulot. Encore de longues nuits blanches l’attendaient. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait recommencer à avoir une vraie vie.

 

Bonsoir bonsoir

Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce retard d’un jour sur la publication de cette histoire. D’importants travaux à rendre pour la fac en sont en responsable. Nous espérons que ce chapitre vous a tout de même plu. Prochain chapitre le 30.

Gros bisous à tous et merci de votre patience.  

 

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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