Présentation


 
Mercredi 11 mars 3 11 /03 /Mars 22:24



Les semaines ont passé, et beaucoup de choses ont changé. Autour de Lorik et Miralem, la bulle a éclaté, ils n’ont pas pu l’éviter.

Certaines vérités ont éclaté, d’autres demeurent secrètes à jamais, mais la belle s’en est allée, entraînant presque son bien aimé.

 

Il y a quelques mois, à Londres, une rame de métro fut la cible d’un attentat terroriste. Une bombe, dissimulée dans un sac abandonné sous le siège d’un wagon, a explosé, faisant des dizaines de morts.

Ils avaient changé de vie, emménagé jusqu’aux Etats-Unis, mais leur destin les a rattrapés. Elle était enceinte, mais elle rencontrait des complications, alors elle revenait à Londres pour quelques jours, accompagnée de son mari. Ils venaient voir un spécialiste des grossesses irrégulières. Malheureusement, ils ont pris le métro, la mauvaise rame, celle du chaos. Ils n’ont eu droit qu’à quelques minutes de répit, avant d’entendre une puissante et sourde explosion. Le wagon a basculé, ils ont tous été renversés. La panique les gagnait, tout le monde était défiguré. Certains y ont survécu, d’autres pas. Cypriaque s’est évanoui, puis il a repris ses esprits. Sa femme était dans ses bras, mais elle ne se réveillait pas. Il la secoua autant qu’il put, mais elle ne bougeait plus.

Pendant des semaines, il pleura toutes les larmes de son corps. Sa femme, son enfant, il avait tout perdu. Pas à pas, il tomba dans une sombre dépression. Il se cloîtrait chez lui, ne voulant voir personne, pas même les siens. A force d’enfermement, de cris et de larmes, il en oublia qui il était. Plus aucun mot ne passa le barrage de ses lèvres, ses yeux se vidèrent de toute expression, son corps s’immobilisa pour ne plus changer de position. Il ne mangeait plus, ne parlait pas, ne marchait plus. Il ne faisait rien, jugeant tout inutile. Son frère le découvrit ainsi, et le ramena aux Etats-Unis. Cypriaque fut interné, dans un hôpital psychiatrique. La perplexité des médecins n’échappa pas à Miralem. L’état de son frère était grave, il était tombé bien trop bas. Il ne pouvait pas remonter, il était passé de l’autre côté.

 

Aujourd’hui, Miralem s’en va. Il part rejoindre son frère aux Etats-Unis, pour s’occuper de lui. Son avion part dans deux heures, il est déjà à l’aéroport. Lorik l’accompagne, voulant le voir jusqu’au bout. Il n’arrive pas à se faire à l’idée qu’il se retrouvera bientôt seul, et Miralem le sait. Cette idée ne lui plaît pas non plus, mais il a de plus belles perspectives en tête. Il aime cet homme qui a changé sa vie et bouleversé son cœur. Il l’aime plus que tout. Il a fait des erreurs, mais pour lui, il est prêt à tout arrêter, tout abandonner, au risque de se faire tuer. Christian l’a fait et il est mort, il le sait, mais il ne peut plus tout lui cacher. Il l’aime, et lui mentir devient difficile. Il l’aime trop pour imaginer le perdre, et son passé pourrait tout détruire. Lorik lui appartient tout autant que Miralem est sien. Ils se tiennent, s’emprisonnent, et ne veulent plus jamais se lâcher. Il va tout quitter, tout oublier, pour profiter de cet homme, de son cœur, de son corps, de tout ce qu’il est prêt à lui donner.

Il ne lui reste qu’une chose à faire pour pouvoir le revoir et passer sa vie à ses côtés. Tout est déjà prêt. Ils ont tout préparé pour lui, sans imaginer qu’ils n’auront plus jamais de contacts avec lui.

-         Tu vas me manquer, reviens vite, dit Lorik, l’interrompant dans ses pensées.

Miralem sourit, à la fois triste de l’abandonner ainsi, et heureux de savoir qu’il le retrouvera bientôt. Mais il ne peut pas lui dire, car Lorik n’est pas au courant de sa double vie. S’il le savait, il le quitterait, sans autre forme de procès, car il ne comprendrait pas.

-         Je t’aime, je serai bientôt de retour, ne t’inquiète pas.

C’est tout ce que Miralem trouve à dire à l’homme qu’il aime et qu’il possède, pour le rassurer sans éveiller ses soupçons.

-         Je t’attendrai, déclare Lorik.

Cette simple phrase enflamme son cœur, comme à chaque fois que Lorik le complimente ou lui murmure des mots doux au creux de l’oreille. Ces quelques mots, courts mais si lourds de sens, le motivent. Il va le faire, pour lui, pour eux, même s’il doit en payer les conséquences. Au moins, il n’aura aucun regret. Il aura tout tenté, pour être heureux et le combler.

Une dernière fois, Miralem admire la beauté naturelle de son petit ami. Il imprime son visage dans son esprit, même si son sourire est déjà ancré en lui. Il caresse tendrement la joue droite de Lorik, qui passe son bras autour des hanches de son amant pour le coller à lui. Front contre front, plus rien n’existe autour d’eux. Ils créent leur propre bulle, et leurs lèvres se rejoignent. Un baiser chaste les réunit, et les fait vibrer de la tête aux pieds. Quand leurs langues se lient, ils se laissent emporter. Ils s’embrassent avec passion, ignorant les réflexions. Ils s’explorent, se souviennent, pour garder avec eux le souvenir de leur ultime baiser. Cet échange ne dure que quelques secondes, qui leur paraissent une éternité. A bout de souffle, ils sont contraints de s’éloigner, sans pour autant se lâcher. Ils se dévisagent encore et encore, puis Miralem se dégage de l’étreinte amoureuse et possessive de son amant. Il est temps pour lui de s’en aller, et il laisse un Lorik désemparé. Le même sentiment l’envahit alors, il se sent esseulé, déjà loin de sa moitié. La chaleur de ses bras lui manque, l’odeur de son parfum le hante.

Il doit s’en aller, alors il cesse de le regarder, d’observer cet homme prêt à pleurer. Il va enregistrer ses bagages, sans se retourner, puis il parcourt le chemin, jusqu’à la salle d’embarquement, sans craquer. Lorik lui manque déjà, il est devenu sa drogue. Tout ne dépend que de lui, il régit sa vie. Les larmes envahissent ses yeux, mais il ne veut pas les laisser couler. Il sait que son amant pleure pour deux, il imagine son visage ravagé.

 

Ne t’inquiète pas mon amour, je serai bientôt de retour. La bombe est prête, elle m’attend, je n’ai plus qu’à la poser, l’hôpital est très mal surveillé. Clémentine était là par hasard, je ne voulais pas la tuer, mais l’attaque était prévue depuis des mois, je ne pouvais pas reculer. Même si je l’avais croisée, j’aurais laissé le sac à mes pieds. Je serais sorti du métro, en faisant exprès de l’oublier. Cette fois c’est différent, je sais ce que je fais. Je n’ai qu’une personne à supprimer, je sais où la trouver. Tu me trouverais ignoble, si tu l’apprenais, mais c’est la seule solution. S’il reste en vie, je ne reviendrai jamais. Il a beau être mon frère, je ne veux pas m’en occuper. Son cas est désespéré, sa vie vaut bien un avenir à tes côtés. Je vais le tuer, j’en ai l’habitude. Il sera ma dernière victime, je te le promets. Crois-moi mon amour, après, il n’y aura plus que nous…

 

Le temps et les gens passent, mais au final, il n'y a plus que nous.

Voilà le dernier chapitre de cette histoire, un jour en retard (désolé).
On espère qu'elle vous a plu, et que cette fin ne vous déçoit pas.
Nous, on l'aime. Elle ne vous donne peut-être pas toutes les réponses à vos questions mais elle vous explique certaines choses. Tout est voulu, du mystère jusqu'à l'avenir flou de nos personnags. A vous d'imaginer la suite de leur histoire!
Merci à tous et à toutes pour avoir été là, encore et toujours. On était (très) attendues après IC, qui a eu beaucoup plus de succès que ce qu'on pensait. PQN était dans un registre totalement différent, mais on ne fait pas que dans la school fic^^
Une deuxième histoire qui se termine. Deux co-prods à notre actif^^
Un duo inséparable, inarrêtable =D Et ce n'est pas fini.
Lisez le prochain article pour connaître la suite de nos aventures!
Bises, et MERCI.

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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Mercredi 25 février 3 25 /02 /Fév 00:42



Les soirées se faisaient de plus en plus longues, synonymes des journées allongées par la présence du soleil mais pas encore assez pour dépasser le stade des dix-neuf heures. Et l’horloge qui faisait un discret tic-tac dans un salon encombré de choses en tout genre et de cartons plus ou moins remplis. Sur la grande table de la salle à manger, des monceaux de papiers  s’étalaient hors de leur chemise de carton beige et aux tampons rouges confidentiels. Sa tasse de thé Jaipur fumante à côté de lui et une calculatrice de l’autre, Lorik inscrivait des listes de chiffres et de lettres  sur un cahier de  comptes qui allait bientôt rejoindre les autres, sur une pile à côté de ses pieds. Par un retour traitre de fatigue, il se redressa, essaya d’étouffer un grand bâillement et étira ses bras, épaules et cou douloureux avant de se replonger dans ses feuilles. Dieu qu’il détestait ces périodes de grands travaux entre son cabinet et les dossiers qu’on lui donnait à traiter. Il n’avait plus le temps pour voir grand monde dans ses connaissances et son compagnon ne lui facilitait pas tellement la tâche.

Un peu plus d’un mois s’était passé depuis la demande  de Miralem et Lorik avait finalement cédé devant les arguments de l’homme et aussi devant un fort travail au corps. Il n’avait jamais pensé qu’il pouvait être aussi pugnace à vouloir quelque chose. Et puis il y avait une petite voix murmurant que c’était le bon moment, que plus tard ça serait différent. Par moment, il fallait pouvoir vivre l’instant présent. Miralem, de par son caractère et ses réactions, lui avait fait comprendre cela. Peut-être était-ce trop tôt dans leur relation comme il l’avait déjà objecté une première fois, mais on ne vit qu’une fois. Aussitôt la décision prise Miralem leur avait trouvé une petite liste d’appartements susceptibles de plaire, en suivant les goûts de son amant et les siens. Ils avaient choisi leur nouveau lieu d’habitation au bout du troisième visité, dans le cœur de Londres. Une semaine après, les deux avaient signé les papiers pour l’achat de leur nouvelle vie, payée à prix d’or mais cela n’était pas vraiment un gros problème car ils gagnaient bien leur vie.    

Depuis les cartons avaient fait leur entrée dans son petit appartement et s’empilaient de plus en plus dans chaque recoin de libre ou stratégique. Finalement, Lorik décida de se prendre une petite pause d’un petit quart d’heure pour voir autre chose que des chiffres. Il se saisit de sa tasse, but d’un trait tout le reste de la boisson brûlante sans ciller  pour la poser dans l’évier de la cuisine. Puis il alla faire un arrêt par la case toilettes et salle de bains. D’autres bâillements de lassitude l’accompagnèrent dans son chemin, ce n’était pas cette nuit qu’il verrait grand-chose de son lit. De retour dans sa pièce de travail, sur une étagère d’une des ses bibliothèques, il prit une petite télécommande. C’était celle de sa chaîne hi-fi. Une légère pression sur une touche et un doux air de musique classique fit apparition dans la pièce. Pas trop fort pour respecter l‘heure et les voisins mais suffisamment pour faire une bonne musique d’ambiance. Et de nouveau, il reprit place à son poste de travail, mais pas pour très longtemps. Ce soir-là, les éléments étaient contre lui car cinq minutes après qu’il se soit assis, on frappa à sa porte d’entrée.

C’était une chose rare, normalement les gens devaient sonner en bas pour pouvoir entrer dans le hall de l’immeuble cossu. C’était soit quelqu’un qui était entré avec un habitant, soit un voisin. Par l’œillère, il eut la surprise de voir Miralem. Ce dernier ne devait rentrer d’une grosse vente en Ecosse que le lendemain. Lorik lui ouvrit avec un grand sourire aux lèvres qui disparut très vite sous sa bouche aimante et passionnée. L’homme ressentait tout à coup la longue semaine qu’ils avaient passé loin l’un de l’autre, oubliant le travail qui lui restait.

-         Bonsoir toi, lui dit Miralem en lâchant les lèvres de son petit ami. Tu m’as manqué, si tu savais.

-         Je vois ça, lui répondit Lorik, toujours souriant.  Mais je croyais que tu ne devais rentrer demain soir.

-         Oui mais la vente s’est conclue plus tôt que prévu. Le client a vraiment aimé ce domaine et a tout de suite voulu l’acheter. Jai roulé tout la journée pour rentrer le plus tôt possible.

-         C’est une bonne chose.

Lorik ferma la porte restée ouverte. Il espérait qu’aucun voisin n’était sorti à e moment-là, même s’il allait bientôt déménager, il n’aimait pas les ragots. Miralem s’attaqua de nouveau à ses lèvres, le guidant lentement mais sûrement vers une pièce dont il connaissait  le chemin. Le propriétaire s’indigna qu’il y avait encore du travail à faire mais c’était peine perdue. Puis ses plaintes étaient trop faibles face au torrent d’émotions et de sensations  qui le prenait. Des jurons se firent entendre entre deux baisers à cause des cartons trainant dans le petit couloir, de la part de Miralem. Après ce fut un cri de joie, arrivé dans la chambre où il entreprit d’effeuiller son amant doucement, avec sensualité. Ce dernier n’était pas en reste et la nuit fut une série de douces réjouissances.

Ce furent les lueurs d’un jour maussade à travers les rideaux de la chambre qui réveillèrent Lorik. Ce dernier se tourna dans ses draps pour ne pas les voir, mais la non-présence de Miralem à côté de lui  acheva de le réveiller. Les yeux encore à demi-clos de sommeil, empêtré dans les draps, il chercha son boxer et quelque chose à se mettre sur le dos. Quelques minutes après, il vagabondait dans son appartement, il avait localisé son compagnon dans la salle de bains à se raser avec un des ses rasoirs jetables achetés au commerce au coin de la rue et qu’il aimait tant. Lorik ne comprenait pas, lui qui ne jurait que par son électrique.

Pendant ce temps, il alla à la cuisine pour commencer à préparer  un imposant petit déjeuner anglais. Les tranches de bacon avaient été jetées dans la poêle quand il se rappela de tout le travail qu’il avait dans le salon. Il ne craignait pas que Miralem jette un œil dans ses affaires car il respectait la vie privée des autres, il attendait seulement qu’ils veuillent bien parler. Cela n’empêcha pas Lorik de vérifier ses papiers, tout était là.

Tout en surveillant la nourriture du coin de l’œil, il rangea tous les dossiers dans leur chemise mais il s’arrêta net quand il vit que le dossier marqué du sceau top secret :Etat  était fermé et non ouvert comme l’avait laissé Lorik, la veille. Ses doigts se mirent légèrement à trembler sur la chemise et son visage avait perdu de sa couleur.  Il se retourna et vit Miralem adossé contre la porte ouverte, le regard sans expression.

-         J’ai arrêté le bacon. Je pense qu’il allait brûler, se contenta de répondre Miralem.

-         Et…

-         Jai vu et lu… Je crois comprendre ce que c’est mais j’aimerais l’entendre de ta bouche.

-         Je traite des comptes de certaines personnes et de certains organismes qui ont besoin d’une forte confidentialité que les banques ne peuvent pas offrir.

-         En d’autres termes, tu blanchis de l’argent sale.

-         Pour certaines personnes, pour d’autres  non. Tout dépend du client.

-         Depuis combien de temps ? Demanda son amant.

-         Une dizaine d’années, j’ai repris ce que mon père faisait avant moi.

-         C’est plutôt dangereux ce que tu fais. Tu peux te faire arrêter pour ça.

-         Il n’y a pas grand risque pour ça. Ils ont beaucoup à y perdre.

-         Clémentine était au courant ?

-         Non. C’est la première fois que j’en parle ouvertement devant une autre personne que ma famille. Je comprendrais que tu ne veuilles pas que l’on continue.

-         On a tous nos petits secrets, moi je t’aime pour ce que tu es, pas pour ce que tu fais, lui répondit Miralem le plus franchement du monde. Je ne toucherai plus à tes affaires. Je m’excuse de l’avoir fait.

-         Merci, fit Lorik en plongeant le dernier dossier dans sa mallette de travail.

Il s’approcha de Miralem et entoura sa taille de ses bras, posa sa tête sur l’épaule gauche de son compagnon. C’était un geste tendre et rare de la part de Lorik.

-         Merci d’être aussi franc, lui glissa ce dernier.

-         Oui, répondit Miralem soudain gêné. on devrait peut-être aller manger, j’ai faim.

-         Toujours aussi romantique par moments.

-         Que veux-tu ? C’est quelque chose d’inné. Mais par contre, après…

Sous un regard plein de sous-entendus, Miralem suivit le propriétaire des lieux jusqu’à la cuisine pour remettre le bacon à cuire et préparer le reste pour un copieux petit-déjeuner. Une manière comme une autre pour changer de sujet, que tout était clos. Ils se mirent à parler de la brusque invitation de Cypriaque et Clémentine le lendemain soir. Une invitation qui ne supportait aucun refus. Le jeu du jour était de savoir pourquoi. Les deux se mirent à échafauder une multitude de théories au milieu des rires.

 

Des baies rouges, un grand chemin de tables blanches, trois bougeoirs à deux branches, un service d’assiettes carrées, transparentes formaient une belle table pour une petite réception entre amis dans un milieu chic. Des bruits dans la cuisine indiquaient que deux personnes s’affairaient devant les fourneaux dernier cri. La sonnerie de l’entrée retentit et deux personnes s’impatientaient derrière la porte. Ce fut Clémentine en tenue des grands jours qui ouvrit  à ses invités. Miralem et Lorik la regardèrent avant de se jeter un regard lourd de sens. On ne leur avait pas dit que cela devait être une soirée habillée. Tous deux portaient des jeans à la dernière mode, un petit coup de folie de l’agent immobilier, et d’épais pulls de laine d’Ecosse.  

Lorik ne put s’empêcher de demander s’ils s’étaient plantés mais la future mère leur répondit que non, que c’était juste une envie à elle. Une voix masculine dans le fond de l’appartement lui ajouta que ce n’était pas la seule envie qu’elle avait. Cypriaque découvrait les joies d’avoir une femme enceinte prise de multiples envies à toute heure du jour et de la nuit, mais il était trop heureux pour s’en formaliser. Sa femme débordait d’une vie nouvelle, se propageant à lui dans le plus grand des bonheurs.

Clémentine fit entrer ses deux invités. La décoration était simple mais chaleureuse, plein de bibelots rapportés de voyages, de livres, des CDs de musique, de grands bouquets aux fleurs de saison. Dans la salle à manger, la table donnait envie de s’assoir et de passer un bon moment entre amis. Après une discussion traitant de choses et d’autres, ils en prirent le chemin. La curiosité de Miralem et Lorik était de plus en plus mise à rude épreuve mais ils ne savaient rien. Pour le moment, le jeune couple de mariés était plus intéressé de savoir où en était la relation de Lorik et Miralem. Ce dernier annonça le plus fièrement du monde que son compagnon avait cédé et que d’ici un petit mois, ils allaient habiter ensemble. Les mêmes craintes formées avec les mêmes mots vinrent demander si ce n’était pas trop tôt dans leur relation. Lorik répondit que le temps seul apporterait une réponse mais que l’appartement était déjà trouvé et à eux.

Cypriaque reconnaissait parfaitement le caractère impulsif de son petit frère, il ne pouvait s’empêcher de trouver mignon cette attitude. Miralem avait toujours gardé ce petit côté enfantin si craquant mais aussi si énervant par moments.

-         Le futur appartement se trouve à deux rues du vôtre, tonton Mira pourra garder son neveu.

-         Oui mais je pense pas que ça sera possible, dit du bout des lèvres Clémentine.

-         Comment ça ? C’est quoi ce délire ? S’insurgea le futur oncle.

-         Calme-toi petit frère. C’est pas qu’on ne veut pas. Nous savons que vous vous en occuperez très bien mais il y a eu un petit changement de plan.

-         Lequel ? Demanda Lorik.

-         Je me suis vu offrir une proposition, comme il ne s’en présente qu’une fois dans une vie et avec l’accord de ma femme, j’ai choisi de l’accepter.

-         Mmmh, fit Miralem sceptique.

-         C’est un projet immobilier d’au moins cinq ans.

-         Oui mais vous serez là pour le weekend, n’est-ce pas ?

-         Non, c’est aux Etats-Unis, répondit Clémentine.

Les deux hommes restèrent sans voix sous le choc de la nouvelle. Les derniers mois s’étaient révélés riches en rebondissements heureux et malheureux. La vie continuait son cours.

Voici l'avant dernier chapitre de cette histoire. Dans quelques jours, elle sera terminée, car la prochaine suite ne tardera pas à être publiée, vu qu'elle est déjà écrite. Préparez vous, vous allez rester figés quand vous lirez la fin lol. On n'en dit pas plus^^
A très très vite, disons le 10 mars. Pas trop tôt quand même. On sait que cette histoire vous plaît moins que IC (et à nous aussi pour tout vous dire lol) mais ça restera une petite émotion de la terminer, avec en prime, des infos pour vous sur la suite de nos écrits lol.
Bref bref bref.
En attendant, lisez bien, étudiez bien (profitez de vos vacances pour certains T_T), manifestez, soyez en grève!^^ Relisez, écrivez! Buvez, dormez, commentez! Et n'oubliez pas la case WC!

On arrête la le délire, même si de toute façon avec nous, vous n'êtes plus à ça près^^
Bises à tous et à toutes!
Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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Vendredi 30 janvier 5 30 /01 /Jan 00:59




Deux mois plus tard, la situation de Miralem et Lorik avait quelque peu évolué. Depuis leurs derniers ébats lors de la réunion de famille, ils avaient décidé de se voir régulièrement. Ils se rendaient visite, chez l’un ou chez l’autre, mais ils restaient discrets, car personne n’était au courant de leur relation, bien que Cypriaque et Clémentine avaient des doutes, exprimés par de petites allusions. Ils préféraient la garder secrète, le temps de savoir si elle était sérieuse ou si ce n’était qu’une passade. Miralem savait ce qu’il ressentait, mais il avait des doutes sur Lorik, car c’était la première fois que celui-ci sortait avec un homme, et il avait avoué ne pas s’être engagé sentimentalement depuis plusieurs années, contrairement à Miralem qui, même s’il n’en avait jamais montré de preuves évidentes, avait été heureux pendant quatre ans avec Christian.

Il s’étonnait lui-même de la rapidité de l’évolution de ses sentiments envers un homme qu’il n’avait pas pu supporter au premier abord. Il tentait de les dissimuler, même aux yeux de Lorik, car il ne voulait pas se dévoiler sans être certain que ce soit réciproque. Il serait patient s’il le fallait, mais il savait que, contrairement à Christian, il ne pourrait pas attendre plusieurs années que son amant accepte de voir leur relation évoluer.

Il avait d’ailleurs un grand projet en tête. Après deux mois, son idée en étonnerait plus d’un, mais pour la première fois de sa vie, il était prêt à prendre un risque sentimental, car il sentait que son histoire avec Lorik était différente de tout ce qu’il avait connu auparavant. Il espérait simplement que celui-ci accepterait sa demande. S’il la refusait, Miralem saurait à quoi s’en tenir, même s’il comprendrait que son partenaire trouve son envie soudaine et trop rapide.

Il décida d’en parler à Lorik, un soir glacial de janvier. Il fut soulagé d’entrer chez son amant, car après avoir à peine parcouru les quelques mètres séparant sa voiture de la porte d’entrée, il avait l’impression d’être frigorifié. Il n’attendit que quelques secondes avant de se retrouver au chaud et assailli par les baisers passionnés de Lorik. Miralem n’avait pas l’habitude de ce genre d’attitude mais ce n’était pas pour lui déplaire. Il répondit à l’étreinte de son amant pendant plusieurs minutes, puis il le lâcha, à bout de souffle. Il lui sourit, et Lorik s’éloigna de quelques pas avant de faire signe à Miralem de le suivre jusqu’au salon.

Le repas se passa tranquillement, jusqu’à ce que Miralem, ayant fini son dessert, aborde le sujet pour lequel il avait principalement décidé de passer cette soirée chez Lorik. Ce dernier ne s’attendait pas à une telle demande, et sa réaction fut appropriée à la situation, même si Miralem aurait aimé qu’elle soit différente.

-          Je sais qu’on est ensemble que depuis deux mois, commença-t-il.

Il jeta un coup d’œil à son amant, qui l’incita à continuer d’un sourire franc, curieux de connaître la suite.

-          Ca va te paraître rapide, mais j’ai bien réfléchi, et j’aimerais que toi et moi on soit plus souvent ensemble, tu vois, me réveiller plus souvent près de toi. Des petits détails qui font qu’on apprécie une relation.

-          Je suis tout à fait d’accord, intervint Lorik. C’est vrai qu’on s’est pas beaucoup vu dernièrement avec nos emplois du temps chargés, et si on fait pas d’effort, ça va empirer.

-          Attends, laisse-moi finir. C’est en partie par rapport à nos boulots que j’ai eu cette idée. Disons que ça n’a fait que précipiter mon envie.

Il s’interrompit quelques secondes, puis il reprit la parole, à la fois impatient et anxieux de connaître l’avis de son amant.

-          En fait, j’aimerais qu’on emménage ensemble, voilà.

Le sourire de Lorik disparut aussitôt. Apparemment, il s’attendait à tout sauf à ça. Il observa Miralem pour être sûr que celui-ci était sérieux, puis il fronça les sourcils. La mine de l’agent immobilier se rembrunit peu après, car il voyait bien que son idée ne semblait pas plaire à Lorik. Ca ne l’étonnait pas vraiment, mais au fond de lui, il espérait vainement autre chose. Il attendit simplement que son amant lui donne son avis.

-          C’est pas que je veux pas Mira, mais tu l’as dit toi-même. C’est plutôt rapide. J’aimerais qu’on attende un peu pour vivre ensemble. N’entends pas par là que j’en ai pas envie ou que je suis pas sûr de ce que je ressens pour toi. Tout est clair à ce niveau là. C’est juste qu’on sait jamais ce qui peut arriver. D’ici quelques mois, ça sera mieux. J’accepterai volontiers.

-          Mais je veux pas attendre plusieurs mois ! Je veux vivre avec toi ! Maintenant !

-          Moi aussi j’en ai envie, mais je sais aussi être rationnel, et c’est un peu précipité là. Je dis pas non, je dis juste pas tout de suite.

-          Mais pourquoi !? Ca marche bien toi et moi ! On serait heureux !

-          Peut être, mais je te le répète, je préfère qu’on attende. Tu n’as pas besoin de t’énerver.

-          Je te demande de vivre avec moi et tu refuses ! Comment tu veux que je m’énerve pas ? Moi je sais ce que je veux, mais pas toi apparemment !

-          T’as rien compris. Je s…

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, car Miralem se leva et sortit de chez Lorik en claquant la porte aussi fort qu’il put. Il fut si rapide que son amant n’eut pas l’occasion de le rattraper, trop surpris par ce brusque départ.

Une fois assis dans sa voiture, Miralem ôta ses lunettes, ferma les yeux et se posa contre l’appuie-tête de son siège conducteur. Il resta dans cette position pendant plusieurs minutes pour se calmer. Il n’avait pas prévu de s’énerver, même si Lorik refusait sa proposition, mais il n’avait pas pu se contrôler, malheureusement. Il regrettait d’avoir été aussi agressif, mais il avait préféré partir sans prévenir plutôt que s’excuser et admettre que Lorik avait raison.

 

Jusqu’au lendemain, Miralem, sans nouvelles de son amant, ne réussit pas à se calmer. Sa nuit fut agitée, car il dormit très peu, et il se leva toujours d’aussi mauvaise humeur. Il alla au travail, comme d’habitude, et quand il rentra chez lui en fin d’après-midi, ses nerfs étaient encore à fleur de peau. Il fit beaucoup d’efforts pour préparer un dîner convenable, car il recevait des invités, et il ne pouvait pas se permettre de mal les recevoir.

Quand les plats, les assiettes, les chaises furent à leur place, il s’installa dans son canapé et resta allongé jusqu’à ce que la sonnette de sa porte d’entrée retentisse. Il se leva calmement, pour ne pas laisser sa colère transparaître dans ses gestes, et il alla ouvrir aux nouveaux venus. Il esquissa un franc sourire lorsqu’il vit Cypriaque et Clémentine sur le pas de la porte et il les pria d’entrer. Ils s’installèrent tous les trois autour de la table basse du salon pour déguster un apéritif avant de dîner. Une discussion s’engagea, mais Clémentine ne fut pas dupe du manège de son beau frère.

-          Y’a quelque chose qui va pas ? Demanda-t-elle à Miralem.

-          Non, non, tout va bien, nia ce dernier.

-          Arrête Mira, tu es pas comme d’habitude, c’est gros comme une maison !

-          Puisque je te dis qu’il n’y a rien !

-          Moi je te dis d’arrêter de nous mentir. J’accepte tes cachotteries un moment, mais il est temps que tu cesses d’agir comme un gamin !

-          De quoi tu…

-          Tu sais très bien de quoi elle parle, intervint Cypriaque, remarquant que sa femme s’énervait. Ce n’était pas bon pour elle, comme elle était enceinte. De plus, il ne voulait pas qu’une réelle dispute prenne place.

-          Tu pourrais commencer par nous dire que tu es avec Lorik, reprit Clémentine, calmée par les caresses du pouce de son mari sur sa main.

-          Je suis avec Lorik, confirma Miralem.

-          Continue, pourquoi es-tu énervé ?

Miralem baissa la tête, peu fier de ce qu’il allait raconter, d’autant que ses deux invités ne comprendraient certainement pas pourquoi il avait proposé à Lorik d’emménager avec lui après à peine deux mois de relation, alors qu’il avait toujours refusé de vivre avec Christian malgré les quatre années qu’ils avaient passé ensemble. Penaud, il dit tout à une vitesse surprenante, comme s’il voulait juste arriver à la fin de sa phrase.

-          Je suis allé manger chez lui, et je lui ai proposé d’emménager avec moi, mais il a dit non, alors je me suis énervé et je suis rentré chez moi sans prévenir, et je lui ai pas donné de nouvelles depuis hier soir, ni lui d’ailleurs.

Il attendit, mais aucune réaction ne se fit entendre. Un long silence s’installa, jusqu’à ce que Miralem lève la tête. Deux paires d’yeux le fixaient très sérieusement, cherchant à décider s’il s’agissait d’une blague ou pas. Comprenant que non, Clémentine fronça les sourcils.

-          J’avoue que je suis étonnée, déclara-t-il.

Cypriaque hocha la tête pour montrer qu’il était du même avis que sa femme, puis celle-ci continua.

-          Tu as fait attendre Christian des années sans résultat, et aujourd’hui, tu rencontres un homme, tu sors avec lui pendant deux mois, et ça y est, tu veux vivre avec lui ? Je suis contente que tu te sois remis de la mort de ton ex, et j’aime beaucoup Lorik, vraiment. A choisir, je préfère que tu sois avec lui plutôt qu’un autre, mais je trouve que tu vas un peu vite, Mira.

Cypriaque vit que son frère allait répliquer, alors il prit à son tour la parole :

-          Elle a raison, tu sais. Nous, on veut juste que tu sois heureux, et si c’est avec Lorik, tant mieux. Mais on veut pas que tu te précipites. Attends de voir si c’est sérieux entre vous avant de prendre des décisions trop importantes.

-          C’est sérieux, dit Miralem, d’un ton sec et insistant. A trente ans, j’ai passé l’âge de faire des conneries. Mais ça, je suppose que vous le savez. Je vous embête assez avec mes délires d’enfant parfois !

Le sujet de la conversation dévia alors sur les envies parfois surprenantes de Miralem et sur ses caprices récurrents, dignes d’un grand enfant, mais pas d’un adulte de son âge. Sa relation avec Lorik ne fut plus abordée, et ce n’est qu’en buvant un café à la fin du repas qu’il posa une question qui lui trottait dans la tête depuis qu’il avait appris que son frère et sa belle sœur allaient enfin être parents.

-          Vous savez si c’est une fille ou un garçon ? Demanda-t-il.

Clémentine rit doucement devant l’air excité de Miralem, puis elle lui répondit.

-          Non, on ne sait pas encore, et on ne veut pas le savoir.

Elle regarda tendrement son mari, qui lui rendit son sourire. Il l’embrassa furtivement, puis Miralem partit dans ses pensées, qu’il exprima à voix haute :

-          Si c’est un garçon, Miguel ça serait mignon. Non, ça fait pas assez anglais. Nathan, alors. Oui, Nathan pourquoi pas. Pour une fille, Lucy irait bien, mais c’est trop commun. Kate ! Parfait ! Nathan ou Kate !

-          Je te rappelle que c’est notre enfant quand même Mira, intervint Cypriaque. On a notre mot à dire aussi. Bien sûr, on ne manquera pas de te demander ton avis !

-          Kate, j’aime bien, lança Clémentine, amusée. Par contre, Nathan, ça ne me plait pas beaucoup. Enfin, on verra bien ! On a encore un peu de temps devant nous !

-          Tu es enceinte depuis combien de temps maintenant déjà ?? Demanda Miralem.

-          Trois mois et demi !

La joie se lisait sur le visage de Clémentine lorsqu’elle parlait de sa grossesse et de son futur enfant. Miralem était vraiment heureux pour elle et pour son frère. Ils avaient essayé tellement de fois de concevoir un bébé et espéré que ça marche un jour que les voir enfin réaliser leur rêve le mettait de bonne humeur, alors qu’il avait été grognon toute la nuit et toute la journée.

Quelques minutes plus tard, prêts et emmitouflés dans leur manteau d’hiver, Cypriaque et Clémentine saluèrent Miralem. Son frère le prit dans ses bras en lui assurant qu’il pouvait venir le voir quand il voulait, pour lui parler de tout et rien, à n’importe quelle heure de la nuit. Miralem le remercia, puis il se retrouva enlacée par sa belle sœur qui lui répéta, à quelques mots près, ce que venait de lui dire Cypriaque. Miralem leur assura qu’il allait bien et qu’il s’en sortirait comme un chef, puis il leur ouvrit la porte. Il leur dit à son tour qu’ils pourraient toujours compter sur lui, encore plus lorsque l’enfant serait né, puis il les regarda partir, jusqu’à ce qu’ils disparaissent de sa vue.

 

Deux jours encore passèrent, et en se réveillant un matin, Miralem prit son portable subitement. Il écrivit un message et l’envoya à Lorik, s’excusant, enfin, de son attitude lors de leur dernière soirée. Il l’invita à venir dîner, et il le pria de le tenir au courant de la date et de l’heure auxquelles il viendrait. Quand ceci fut fait, il n’attendit pas la réponse de son amant, et il se leva. Il se prépara pour aller à l’agence immobilière pour la journée, et il n’en revint que plusieurs heures plus tard, exténué, mais satisfait du travail effectué. Il avait eu des rendez vous plutôt compliqués à gérer et très serrés dans son emploi du temps, mais Chloé et Bertrand l’avaient accompagné et ils avaient été très compétents. Sans leur aide, il ne s’en serait pas sorti, et c’était aussi pour ça qu’il appréciait à la fois l’aide et la compagnie uniques de ses deux collaborateurs.

Aux environs de vingt heures, son souper fut consistant mais bref. Il mangea assez pour tenir le coup, mais il ne perdit pas de temps, car il avait un rendez vous dans la soirée. Il rangea sa cuisine, et il prit sa sacoche qu’il n’utilisait qu’en dehors du travail, puis il sortit de chez lui. Il monta dans sa voiture et roula pendant une trentaine de minutes, d’abord dans Londres, puis dans ses environs, au milieu de petits pavillons semblables les uns aux autres. Il s’arrêta à quelques mètres de l’un deux, pour ne pas attirer l’attention, et il marcha ensuite jusqu’à sa destination. Devant le portail du pavillon en question, il ne sonna pas. Il se contenta d’entrer, et de se faufiler par le côté droit de la maison, jusque dans le jardin dissimulé derrière. Il frappa trois coups sur une baie vitrée, et il entra, sans attendre qu’on l’autorise à le faire.

Il salua les quelques personnes présentes dans la pièce de la tête, puis il se dirigea vers le fauteuil imposant qui trônait devant la cheminée.

-          Bonsoir, Alan, dit un homme, avant même que Miralem ne se soit présenté devant lui.

-          Bonsoir chef, répondit l’agent immobilier.

L’homme avachi dans le fauteuil se tourna vers le nouvel arrivant. Miralem n’avait pas eu besoin de voir son visage pour deviner que c’était Adrian, le dirigeant national de l’organisation, mais à présent qu’ils étaient face à face, il pouvait observer son regard rieur et son sourire amusé.

-          Tu es à l’heure, déclara Adrian.

-          Comme toujours, lança Miralem, respectueux, mais sûr de lui.

-          Oui, comme toujours…

Adrian n’en dit pas plus, et il reprit sa position initiale, le regard tourné vers la cheminée. Comprenant que la conversation était close, Miralem s’éloigna et alla discuter avec d’autres membres de l’organisation. Ce n’est qu’après plusieurs minutes que la voix d’Adrian se fit à nouveau entendre, forte et autoritaire. Il s’adressait à tout le monde cette fois-ci. La préparation des évènements à venir allait commencer.

Ils s’assirent tous autour d’une table, comme d’habitude, et chacun leur tour, les membres exposèrent leurs différentes idées pour l’avenir et les projets futurs. Adrian approuva certains choix, en critiqua d’autres, mais jamais il n’éleva la voix. Ce n’était pas ainsi qu’il montrait son désaccord. Sa manière était beaucoup  plus radicale, et tous le savaient. C’est pourquoi ils évitaient de commettre la moindre erreur. Un mauvais choix de plan était toléré, mais pas une erreur lors de l’exécution de celui-ci. C’était ainsi depuis toujours.

Quand vint le tour de Miralem, Adrian sembla plus intéressé, et les autres membres aussi. Leurs missions étaient toutes importantes, mais celle de Miralem était la plus grosse de l’année, celle qu’il ne pouvait pas rater. Adrian comptait sur lui pour la mettre en place, et il était fin prêt. Il voulait prouver à son supérieur que celui-ci avait raison de lui faire confiance, malgré ses histoires passées, malgré son caractère peu accessible.

Il décrivit en quelques mots ce qu’il allait faire. Tous le savaient plus ou moins, mais il devait présenter lui-même une idée précise au groupe, pour qu’ils le conseillent sur certains choix ou le déconseillent sur d’autres. Ca se passait de cette façon pour tout le monde, pour toutes les missions. Chaque responsable avait un travail de recherche à faire, puis il le présentait pendant la réunion. Il récoltait l’avis des autres membres et le prenait en compte, jusqu’à l’accord final du dirigeant national : Adrian.
            -      Tout est prêt alors ? Demanda ce dernier.
            -      Bien sûr, répondit Miralem. Dans deux mois, vous aurez tout ce qu’il vous faut.

Après plusieurs semaines de retard, dont nous nous excusons franchement, nous revoilà avec un nouveau chapitre de PQN. Un ordi en panne, des partiels importants et d'autres facteurs ont fait qu'il n'arrive que maintenant, mais il est là et bien là, et on espère que vous aussi. N'avez-vous pas déserté chers lecteurs (si si, des lectrices + un lecteur^^ ça fait des lecteurs, malheureusement pour nous les filles!).
On espère qu'il vous plaît. Dans deux chapitres, l'histoire sera finie! Préparez vous! Merci à toutes les personnes qui nous donnent leur avis sur cette histoire assez particulière, et aussi à celles qui commentent encore et toujours Indicibles Cruautés, notre bébé dont on est fière, on l'avoue!
Bises à tous et à toutes et à très vite (le 10 ou le 20 février pour la suite, selon nos disponibilités).

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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Dimanche 4 janvier 7 04 /01 /Jan 00:37

La porte de la chambre manqua de peu de claquer mais la main de Lorik la retint juste à temps. Délicatement, il fit prendre le loquet et se tourna pour voir Miralem s’asseoir sur un lit d’adolescent. Tout dans cette pièce représentait un sanctuaire d’un garçon qui avait refusé de grandir. La tapisserie bleue perdait de sa couleur face au temps, les livres et les petites voitures de collection bien ordonnés sur de nombreuses étagères se couvraient lentement mais sûrement de poussière. Le couvre-lit était à l’image d’anciens groupes de rock à la mode une dizaine d’années auparavant mais était très propre comme si il venait d’être lavé de frais. Ce cadre fit oublier un instant ce dont Lorik voulait parler à Miralem tant il était anecdotique de se trouver dans ce lieu.

Un raclement de gorge impatient de Miralem le fit le regarder à nouveau et le détaillait de la tête aux pieds en se demandant qu’est-ce qu’il lui avait fait perdre la tête chez lui. Peut-être le sourire désarmant qu’il pouvait avoir et les yeux moqueurs derrière ces lunettes à écailles bleues. Mais rien ne chasseraient le fait qu’ils avaient couché ensemble et qu’il était parti comme un vrai salaud. Il avait le sentiment qu’il fallait s’expliquer pour chasser le moindre malentendu.

-          Je t’écoute, finit par dire Miralem légèrement agacé par le silence de Lorik alors que c’était lui qui avait voulu lui parler.

-          Je crois qu’on est parti sur un autre malentendu.

-          Ça ne serait pas le dernier, je pense.

-          Je voulais m’excuser pour la dernière fois qu’on s’est vu. Je ne crois pas avoir eu l’attitude qu’il fallait.

Lorik devait avouer qu’il ne savait pas comment réagir sur le coup, la remarque du jeune homme plus tôt dans la soirée l’avait quelque peu refroidi. Il n’était pas le premier, ni le dernier, de ça il s’en doutait depuis un moment mais il avait gardé l’espoir de l’avoir marqué. Comme pour donner plus de poids, il s’adossa lourdement contre la porte de la chambre.

-          Au final, il faut qu’on parle de ce qui s’est passé entre nous, la dernière fois que l’on s’est vu. Pour toi c’est peut-être qu’un coup comme ça, pour chasser ta tristesse mais pour moi c’est quelque chose d’important.

-          Ah bon ? Je n’ai franchement pas eu cette impression, lui répondit cyniquement Miralem. J’attends que ça, que tu me parles. On a franchement passé l’âge des enfantillages, tu ne penses pas ?

Miralem posa finalement les questions à sa place. Mille fois dans sa tête, il se les était posées mais jamais à haute voix. Il enviait Miralem d’être aussi volubile pour ne faire que ce qu’il voulait, d’oublier certaines choses aussi facilement. Son dos se détacha quelques instants de son appui de bois pour esquisser un mouvement, mais il se laissa retomber contre la porte en bois.

-          Je m’en veux d’avoir couché avec toi pourtant j’ai aimé malgré certains petits désagréments.

Son interlocuteur eut un sourire gêné, ressemblant plus à une grimace comprenant de quoi il s’agissait. Lorik ne pouvait pas réellement lui en vouloir, il avait été librement consentant.

-          J’ai l’impression de m’être servir de ta douleur pour arriver à mes fins.

-          Il y a vraiment un gros problème entre nous, soupira Miralem en retirant ses lunettes pour se pincer l’arête du nez d’un geste ennuyé.

Les explications et Miralem n’allaient pas vraiment ensemble, il n’aimait pas se justifier sur la moindre de ses action mais là, c’était le moment de mettre son orgueil dans sa poche et un mouchoir par-dessus.

-          Bon, nous allons mettre les choses au clair. Premièrement : Tu n’as pas eu à me forcer en quoi que ce soit. Si je n’avais pas voulu, crois-moi que je te l’aurais fait comprendre. Deuxièmement : Je ne trahis pas la mémoire de Christian parce qu’on était déjà séparé au moment de sa mort. Et troisièmement : cesse de te poser des questions inutiles, c’est sans intérêt en ce qui nous concerne.

Tandis qu’il disait ces paroles, il s’était levé et s’approchait de Lorik. Ce dernier sentait s’approcher les ennuis, mais oh combien séduisants. De nouveau, il se trouvait charmé par cet homme qu’il avait détesté au premier abord avant de l’hypnotiser aussi lentement que sûrement, sans qu’il n’ait rien à faire.

Les tranches dénudées d’arbres devant les deux fenêtres de la chambre battaient furieusement sous le fort vent d’Est qui avait décidé de se lever tandis que le jour baissait de plus en plus. Les ombres valsaient dans la pièce et sur eux comme pour les couvrir d’une couverture de dentelle sombre. Lorik, incapable de sortir une parole depuis la petite tirade de son compagnon, se contenta de tendre une main vers la joue droite de Miralem. À son contact, il passa le dos de sa main d’un geste doux, amoureux. D’un coup, dans sa tête vint une série de clichés vus ou entendus avant de se faire la réflexion qu’il n’était pas gay, ni hétéro, ni bisexuel mais seulement attiré et attaché à une personne du même sexe que lui. Tendrement, l’agent immobilier glissa une main dans celle qui lui arrachait de légers frissons dans le dos pour mêler leurs doigts ensemble avant d’attirer Lorik à lui pour retrouver le contact de ses lèvres aux doux souvenirs et aux moments volés.

Tout était exactement pareil. Tous deux retrouvaient les sensations qui les avaient fait chavirés lors du premier baiser et qui les avaient amenés à cette situation. Une multitude de baisers tendres ou passionnés, suaves ou sensuels vinrent sceller leur passé et ouvrir une nouvelle porte vers l’avenir. Ils se lâchèrent quelques instants pour se trouver  front contre front, un grand sourire sur les lèvres et les yeux plantés dans ceux de l’autre. Instant de félicité rompue par un Miralem désireux de passer ses mains sous une chemise bien accrochée par les pans dans un pantalon à pince noir de jais. Il parvint à ses fins après quelques minutes de bataille sans l’aide de Lorik. Ce dernier semblait être hésitant, il n’était pas contre cet avancement des choses mais il n’était pas chez lui et il y avait des personnes au rez-de-chaussée.   

Des trésors de patience et de self-control furent demandés à Miralem pour convaincre son nouvel amant. Petit à petit, il le poussa vers le lit d’adolescent pour le faire s’asseoir doucement. Lorik se trouva délesté de sa veste noire et sa chemise fut retirée par petites touches précises entre des doigts agiles. Le boursier saisit les lunettes de celui qui avait prit place sur ses jambes avec l’idée bien fixe de l’effeuiller entièrement et il le posa à terre plus ou moins délicatement. Être dans l’ancienne chambre de son frère ne semblait en aucun cas le déranger.     

Lorik finit torse nu, allongé fermement sur le lit et regardait son compagnon retirer son pull à col roulé noir pour le jeter négligemment sur le vieux paquet de la pièce. Sa peau se couvrit d’une légère chair de poule sous l’effet d’un courant d’air traître que Lorik tenta de chasser en le serrant contre lui. Leurs rapports étaient complètement différents de la dernière fois. La passion des regards, des gestes, des attouchements s’étaient transformée en une grande tendresse, une pause sur le temps alors qu’il était compté dans ce lieu, avant que l’on commence à les chercher. Les peaux, les muscles sentis sous leurs paumes n’étaient exempts de défauts mais ils leur semblaient merveilleux. Cette contemplation dura un certain temps jusqu’à ce que Lorik passe sa main sous les bords arrière du jean de Miralem pour passer à la vitesse supérieure. Tous ces petits attouchements n’avaient pas laissé Lorik de marbre, le point de non-retour était proche, trop proche. Il voulait en profiter avant de voguer sur un orgasme égal à un tsunami.

-          Où est passé la personne indécise et peu sûre d’elle de tout à l’heure ?

Un petit rire sortit de la bouche de Lorik tandis qu’il tentait à défaire la ceinture et une fermeture éclair réticente.

-          Elle veut se faire plaisir. Maintenant.

-          Impatient.

-          Tout à fait. Toi aussi à ce que je peux sentir.

-          Depuis le premier baiser, dans ton  bureau…

Sur ces mots, Miralem embrassa brusquement son amant sous le coup d’un mouvement de mains des plus vicieux. Ses lèvres furent meurtries par des dents qui voulaient goûter son sang et une langue qui joua un rôle de baume.

Jugeant que le temps de s’amuser était passé, mutuellement ils vinrent à bout de leur restant de leurs vêtements. Des frissons arrachés par la fraîcheur de la pièce lui firent naître un sourire sur leurs visages. Une bataille de corps eut lieu, l’un passant sur l’autre et vice-versa au milieu de caresses intenses et mesurées. Lorik ne contrôlait plus rien, c’était une poupée de chiffon dans les mains de Miralem qui avait emprisonné les siennes au dessus de sa tête pour obtenir un libre-accès à ce qui lui faisait face. Il attacha une de ses mains pour attraper le bord de son pantalon qui n’était pas tombé au sol pour saisir une chose dans une poche.

Les yeux de Lorik exprimèrent une petite peur quand il vit les dents de son amant déchirer l’enveloppe bleu et argent d’un préservatif. Toujours prêt, pensa le boursier ironiquement. Bien que la première fois, il avait agi sur un coup de tête, le désir et le plaisir étaient les maîtres. Là, il était plus mesuré, plus conscient des conséquences de ses actes. Miralem lui lâcha les mains pour les poser sur son appendice pour dérouler le morceau de latex pendant que son amant frayait ses doigts entre ses cuisses, trouvait son intimé pour les y glisser mais Lorik les fit retirer vivement. Il voulait maintenant son amant en lui, même si cela allait lui apporter une grande souffrance. Le temps passait et bientôt Clémentine et son mari les chercheraient.

Après une forte hésitation et des mots murmurés au creux de l’oreille pour le faire changer d’avis, sans succès, Miralem exerça une pression et se trouva entièrement à l’intérieur. Lorik étouffa son cri tant bien que mal, ses dents rouvrirent les blessures de ses lèvres. Des mains apaisantes parcourraient sur son visage, ses cheveux. L’agent immobilier fit de petits mouvements pour commencer la danse lente, plaisante. Il guettait toutes les réactions de son amant, la douleur était là mais il savait qu’une part de lui commençait à aimer cette aiguille douloureuse. Tout le monde avait ce petit côté masochiste, qui faisait peur mais qui attirait, comme un papillon par la lumière.

Lorik sentait le plaisir le gagner par la perte de la tension crispée de ses muscles, l’autre était toujours là mais atténuée. Il remonta ses jambes, caressa celles de Miralem de la plante de ses pieds, jusqu’à les nouer autour de ses hanches.

Puis ce fut cinq minutes d’un foudroyant plaisir qui fit bouger le lit, ballonné par des cris, par des baisers possessifs. Ils devaient rester discrets, le plus possible. La jouissance fut des plus ravageuses, tous les membres se tendirent et l’orgasme fut là.

Miralem s’écroula telle une masse sur Lorik qui l’entoura de ses bras forts. Une fine pellicule de sueur couvrait leur peau et Lorik aimait profondément cette sensation, c’était comme la satisfaction d’un travail bien fait. Ils ne purent rester ainsi bien longtemps, des bruits se faisaient entendre. À regret, ils se séparèrent, Miralem noua sa protection pour la jeter dans la poubelle sous le bureau et ils se rhabillèrent mutuellement, luttant contre l’envie de retirer les vêtements à peine mis. Ils restaient silencieux, leurs yeux parlaient pour eux. Cette fois-ci, il n’y eut pas de départ peureux.

Quand ils redescendirent, l’un derrière l’autre séparés de deux pas, dans leurs deux cerveaux germaient l’idée d’une relation ensemble et ce n’était pas déplaisant.



Toutes nos excuses pour ce retard monstre mais les éléments sont vraiment contre en ce moment. Dans l'ordre, il y a une grosse perte de motivation, qui s'est réglée, les révisions des partiels plus importantes que prévu, un accident de voiture et un ordinateur qui vient juste de mourir. Avec ce dernier fait,  la suite ne sera pas pour tout de suite malheureusement.
Malgré tout, nous vous souhaitons une très Bonne Année, qu'elle soit meilleure que la précédente^^.
Gros bisous  à tous^^.
Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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