Présentation


 
Jeudi 12 juin 4 12 /06 /Juin 00:15


Dans la nuit plus que fraîche, deux personnes sans blousons pour les protéger du froid, marchaient rapidement pour rejoindre un point bien précis. En y regardant plus attentivement, on pouvait reconnaître un jeune homme aux cheveux bruns méchés de bleu trainant de force un autre jeune homme aux cheveux blonds. Les deux se criaient dessus sans faire attention à ce que disait l’autre, attirant le regard des quelques rares passants encore présents à cette heure très avancée de la nuit. Quelques minutes plus tôt, Idriss avait tiré son téléphone portable d’une poche de sa seule main de libre. 

Auxence ne comprit rien à la conversation qui ne fut que ponctuée par des phrases très courtes qui n’avaient pas de sens entre elles. Mais une chose est sûre. Au moment de raccrocher, l’emprise sur son poignet s’était faite plus forte, presque au point de lui briser les os. Malgré cela, il continuait à vociférer des injures à Idriss qui lui en rendait tout autant. Chacun avait quelque chose à reprocher à l’autre, ne sachant pas que faire des interrogations qui s’agitaient dans leur esprit.

Idriss continua à trainer son jouet  pendant une demi-heure avant de prendre une rue d’aspect plutôt sordide. Quelques éclats de voix semblables à des rires faisaient échos contre les murs salis par la  pollution et le temps passant. C’étaient cinq hommes et femmes en tenue impeccable de serveurs qui fumaient une cigarette dehors, avant d’entreprendre le ménage pour fermer le restaurant de luxe dans lequel ils travaillaient.  Idriss, tenant toujours Auxence par le poignet, les salua poliment avant de demander si on ne lui avait pas laissé quelque chose.

-          Si, monsieur Guirot a laissé une enveloppe pour vous, au comptoir des maîtres-hôtel, avec ce que vous avez demandé. Vous pouvez prendre l’ascenseur de service, à côté de la blanchisserie, dit une serveuse, recrachant une bouffé de fumée et dévorant des yeux Auxence, qui paraissait bien être à son goût.

-          Merci, répondit Idriss, sec.

Passant entre ces jeunes gens, les deux lycéens entrèrent dans une immense cuisine, où toutes les proportions semblaient être adaptées à des géants. Idriss trouva le contenant de papier à l’endroit désigné et lâcha son amusement préféré pour regarder ce qu’il y avait à l’intérieur. Il se tourna vers Auxence en lui faisant le premier sourire de la soirée et glissa un objet dans une poche avant de son baggy de soirée noir. Puis il se saisit de nouveau du jeune homme par le poignet pour le mener à un vieil ascenseur de service qui sentait le vieux bois et la mécanique d’époque. Un violent soubresaut se fit sentir quand Idriss appuya sur le bouton du quatrième, qui était apparemment aussi le dernier étage de ce lieu inconnu et étranger à Auxence. Celui-ci se demandait dans quoi il était en train de mettre les pieds.

Il avait cherché à avoir un début de réponse auprès de son bourreau, comme il le surnommait au cours de cette soirée, mais le regard meurtrier que lui avait envoyé Idriss avait coupé court à toute discussion civilisée entre eux. S’il y en avait déjà eu une un jour.

Quand l’engin de mort arriva à sa destination, au dernier étage, ils sortirent dans un couloir d’une grande richesse. Les murs étaient blancs et les appliques sur le haut et le bas de ceux-ci étaient dorés ou argenté avec de la vraie matière. Leurs chaussures s’enfonçaient dans une moquette épaisse taupe clair, emmenant un sentiment de chaleur et de confort. Les meubles disposés ça et là, ajoutaient une touche de raffinement dont le couloir manquait.

Mais Idriss n’avait que faire de ces détails inutiles à ses yeux et, continuant à trainer Auxence à sa suite, ils longèrent une succession de portes avant de s’arrêter net devant l’une d’entre elles. Il sortit l’objet qu’il avait mis dans sa poche quelques instants plus tôt. C’était une clé, finement ouvragée avec un numéro dessus, correspondant au même que celui marqué sur la poignée de la porte.

À ce moment-là, Auxence réalisa qu’ils se trouvaient dans un hôtel, de plus de luxe à en juger par la décoration. Il demanda ce qu’ils faisaient ici, pourquoi Idriss l’avait emmené dans ce lieu. Mais il ne poussa pas plus loin sa réflexion, car son jeune maître-chanteur le tirait déjà à l’intérieur.

Ses yeux se promenèrent un court instant sur ce qui semblait être une petite suite des plus luxueuses. La porte claqua et un clic se fit entendre.

Auxence se trouva tiré en arrière, plaqué violemment sur la surface de bois peinte de blanc avec Idriss qui lui bloquait toute tentative, même illusoire, de fuite. Il se rendit compte que la musculature d’Idriss, comparable à la sienne, n’était pas là pour faire belle impression  et que sa force était réelle et douloureuse. Le jeune homme le fixa  d’un regard neutre, semblant hésiter pendant quelques brèves secondes avant d’abattre brusquement ses lèvres sur celles de son jouet.

Auxence, écarquilla les yeux aussi grands que possible, surpris par la tournure étrange que prenaient les événements. Idriss lui mordait la lèvre inférieure  pour le forcer à ouvrir la bouche mais tout ce qu’il reçut fut un coup de tibia entre les jambes car Auxence se débattait  pour échapper à cette étreinte qu’il ne voulait pas. Cette chose ne le faisait pas rire. Le fait qu’Idriss l’embrasse ne le faisait vraiment pas rire.

Idriss s’écarta de lui sous le coup de la douleur des coups que l’autre lui avait donné. Il passa un pouce sur ses lèvres rougies de sang.

-          Ca va pas bien dans ta tête ? cria Auxence.

-          Si. Très bien.

-          Là, ça m’amuse pas du tout.

-          En aucun cas, je ne m’amuse. C’est tout ce qu’il y a de plus sérieux.

Le visage inhabituellement neutre d’Idriss acheva Auxence et lui confirma la pensée comme quoi le jeune homme avait un sérieux problème mental.

      -     Je croyais qu’aux dernières nouvelles, tu en étais à te payer les dernières putes du lycée. Non les mecs.

      -     Tu es plutôt bien informé, répliqua Idriss avec un petit sourire sadique.

Auxence se mordit la langue, rouvrant les légères blessures que lui avait infligées le jeune homme quelques instants auparavant, comme s’il avait dit une phrase qu’il voulait garder pour lui. Sa main droite se posa sur la poignée de la porte qui le maintenait prisonnier d’Idriss et de ses pulsions dont il ne voulait pas faire les frais une fois de plus, et chercha à l’ouvrir mais sans succès. Il se tourna pour essayer de forcer sur la poignée de toutes ses forces pendant quelques minutes avant de regarder de nouveau Idriss et avoir une bouffée de colère. Celui-ci était toujours aussi souriant et agitait au-dessus de sa tête la clé de la suite dans laquelle ils se trouvaient.

Auxence serra ses poings avec force, tellement qu’il se mit à saigner, puis avança vers Idriss afin d’attraper ce maudit objet.  Il avait beau sauter et sauter encore, il n’arrivait pas à la saisir à cause de leurs quelques centimètres de différence.

Quand Auxence arrêta son manège, il remarqua que son visage était trop proche de celui d’Idriss. Il voulut s’en éloigner mais une main ferme et puissante s’était déjà glissée derrière sa nuque pour l’attirer plus à lui afin de pouvoir l’embrasser de nouveau, de la même façon. Ce second baiser ne dura pas : Auxence lui envoya un coup de poing dans la mâchoire de toutes ses forces. Ceci fit lâcher la pauvre clé qui n’avait rien demandé à personne, la projetant sous une commode de style empire. Les yeux du jeune homme avaient suivi ce voyage et il se baissait déjà pour l’attraper, pensant avoir sonné son tortionnaire. Aussitôt qu’il eut posé un genou à terre pour chercher l’objet, une main se saisit de son épaule et le projeta dos contre la moquette. Bien que celle-ci amortisse le choc, une onde de douleur courut le long de son dos. Idriss s’installa à califourchon sur lui au niveau du bassin et se mit à lui frapper le visage. Auxence répondait à chacun de ses coups tant bien que mal. Idriss lui pesait dessus.

Cette bataille de poings dura de très longues minutes,  jusqu’à ce qu’Idriss pose ses mains sur le cou d’Auxence et se mette à le serrer lentement. Les yeux du jeune homme s’exorbitèrent avant de se fermer. Les doigts continuèrent à lui enserrer ce morceau de chair et les lèvres d’Idriss se posèrent à nouveau sur les siennes,  avec plus de douceur. Ce ne furent pas des dents qui réclamèrent l’entrée de sa bouche mais un bout de langue plutôt timide. Sans en prendre vraiment conscience, Auxence lui céda le passage et se mêla à ce baiser exigeant. Une danse à laquelle chacun des deux voulaient avoir le dessus. Ce fut à bout de souffle que ces deux forts caractères se séparèrent. Auxence ne comprit pas pourquoi il avait tout d’un coup laissé faire Idriss. Et il devait concéder à l’animal qu’il savait très bien embrasser et que cette boule d’acier au milieu de la langue ajoutait un petit quelque chose.

-          Tu as cédé…

-          C’est ça. Là, j’ai définitivement la confirmation que tu es gay, dit Auxence, la mesquinerie au bout des lèvres.  C’était à prévoir après le coup du magazine gay.

-          Non pas du tout. Et depuis, tu t’es bien laissé faire pour quelqu’un qui a mis des coups de poings au début.

En disant cela, Idriss passa sa langue  sur ses lèvres, faisant preuve d’une sensualité plutôt insoupçonnée chez lui. Ses yeux se mirent à s’animer d’une lueur perverse, celle qu’il avait quand une nouvelle proie féminine passait sous ses yeux. Sauf qu’à ce moment-là, sa nouvelle proie n’avait rien d’habituel et qu’il la lui fallait absolument. C’était une obsession qui montait de jour en jour  et qu’il avait voulu réprimer une dernière fois, dans une vaine et lamentable tentative de se convaincre du contraire.

La jalousie de voir ces filles tourner autour d’Auxence et l’envie de poser les mains sur ce corps,  l’avait dévoré toute la soirée.

Idriss passa  une main douce sur les cheveux dorés de son jouet avant d’y enfoncer les doigts au moment de l’embrasser encore une fois. Son autre main trouva un passage discret sous la chemise noire d’Auxence pour se perdre sur le flan gauche du jeune homme. Puis ses doigts remontèrent petit à petit pour prendre un petit bout de chair entre ses doigts et le tordre dans tous les sens. 

Cette attention fit réagir Auxence qui bougea dans tout les sens pour se libérer.

-          Tu es à moi, murmura Idriss au creux de son oreille d’une voix qui trahissait son excitation.

Par ailleurs, son jouet pouvait sentir le membre dressé du jeune homme contre son bassin, mais il n’était pas d’accord avec la tournure que prenaient les événements. Il n’était pas excité pour deux sous, ce que remarqua vite Idriss qui lui attrapa les poignets d’une main pour les lui mettre au-dessus de la tête.

Son autre main continuait à parcourir les muscles façonnés par des années de basket.  

-          Dégage de là.

-          Non.

-          S’il te plait.

-          Tu auras ma jalousie sur ton corps de quelque façon que ce soit.

Tout en disant ces deniers mots, Idriss rétracta ses doigts telles des serres, et marqua le torse de ses ongles enfoncés dans la peau, comme pour le marquer de sa colère, de sa fascination et de son envie. Puis il déplaça des doigts pour les poser sur le premier bouton fermé de la chemise noire d’Auxence afin de les défaire avec application et précision, l’expérience parlant pour lui.

Ce fut à ce moment-là qu’Auxence vit son souffle devenir plus brusque, plus profond, plus entrecoupé.  Ses muscles tremblaient, ses organes internes faisaient une danse qui lui donnait l’impression d’être vides.

Alors qu’Idriss léchait les blessures qu’Auxence s’était lui-même infligé, ce dernier sentit une main se glisser sournoisement jusqu’au bouton de métal de son jean qui retenait un bagage qu’Idriss voulait retirer. Le bouton sauta. Quelle ne fut pas sa surprise de sentir une légère bosse sous ce jean blanc quand sa paume se posa dessus, et d’entendre un petit gémissement plaintif. 

Idriss eut un grand sourire, pensant que son jouet  n’était pas aussi insensible qu’il le pensait. Malgré son dégout de toucher quelqu’un d’autre que lui, Idriss se glissa sous le boxer prendre un membre semi-dressé et le caressa comme il aimait faire sur lui-même. Et la réaction ne se fit pas attendre.

Un corps qui se cambre et des bruits retenus seulement par des dents qui mordaient avec rage, des lèvres déjà meurtries par des échanges précédents. Il s’arrêta après l’avoir bien faite gonflée et remit soigneusement le boxer blanc bordé de noir sur celle-ci avant d’embrasser de nouveau Auxence avec une envie folle. Il finit par lui délier les mains pour les passer entre le dos et la moquette, voulant le serrer fort contre lui, mais il n’avait pas prévu qu’Auxence n’attendait que ça pour prendre le dessus sur lui.

Celui-ci le jeta à côté de lui et le chevaucha, les cheveux en bataille, le visage en colère, la chemise ouverte et le pantalon défait, laissant voir une érection impressionnante. Son souffle était court, toujours sous l’effet des soins prodigués par son maître-chanteur aux cheveux ourlés de bleu électrique.

Idriss se demanda un instant ce qu’il allait faire ; il s’attentait à un autre coup de poing. Un parmi tant d’autres. Et sa réponse fut très loin d’être celle qu’il pensait.

Auxence attrapa les bords du fin pull noir du jeune homme et le tee-shirt en dessous, pour les lui retirer de force, quitte à les déchirer s’ils lui résistaient. Ses vêtements furent jetés sur un meuble avant qu’il sente qu’Auxence commençait son feuillage en déboutonnant et retirant son baggy avec peine, à cause des chaussures qu’il portait. Mais ceux-ci ne furent bientôt plus que de l’histoire ancienne, comme les autres.

-          Eh, fit Idriss en se relevant.

Auxence glissa sur ses jambes, quittant le bassin sur lequel il avait élu domicile pour déshabiller le jeune homme. Celui-ci passa une main autoritaire derrière sa nuque afin de l’embrasser violement de nouveau.

-          Tu sembles bien pressé pour quelqu’un que je répugne, lâcha Idriss à bout de souffle.

Sa main retrouva le chemin du boxer et de ce membre qui criait pour qu’on s’occupe de lui. Il le descendit un peu pour se mettre à le masturber brusquement à l’image du désir qui consumait son cerveau à ce moment précis.  Auxence baissa la tête, fermant les yeux et respirant bruyamment sous cette action. Puis, ne voulant pas laisser la draguée haute à son adversaire, il déposa ses mains sur le poitrail musclé, plus qu’il le pensait, descendit jusqu’à un élastique noir, qui fut un bien maigre barrage. Auxence se saisit de la verge tendue de son compagnon, si on pouvait l’appeler comme cela, et fit comme lui.

Après s’être retenu en serrant leurs bouches, les petits cris de plaisir se firent échos jusqu’à un puissant  râle de délivrance qui vit leurs spermes couler sur leurs doigts. Pendant qu’ils reprenaient leurs esprits, encore sous l’effet de ce petit plaisir, Idriss fit descendre lentement sa main, le long de la colonne vertébrale d’Auxence pour la loger entre le jean blanc et le boxer, lui malaxant et pinçant une fesse de la paume de sa main. 

Son excitation refit rapidement surface  sous ce touché plaisant, appréciant les formes fermes et pleines qu’il avait. Soudain, au cœur de sa réflexion, il enleva la chemise de son jouet et le souleva pour l’allongea sur le flanc gauche. Celui-ci se laissa faire telle une poupée de chiffon encore dans les brumes du plaisir. Son pantalon et son boxer le quittèrent doucement, des doigts caressant cette peau libérée du tissu. Une fois ce petit exercice délectable fini, Idriss se déplaça derrière lui, remarquant la présence d’un tatouage en forme de croix celtique, niché sur le rein droit. Il en dessina les contours du bout de sa langue et de ses doigts, avant de le coller à lui, ses bras l’enlaçant et son pénis à la naissance du postérieur de son compagnon.

Il sentit qu’Auxence reprenait ses esprits au moment où il passait une jambe entre les siennes pour les maintenir écrasées. D’une main, il baissa un peu son boxer, prit son appendice en main pour le glisser entre les rails des fesses pour y trouver son anus dans lequel il se glissa avec quelques difficultés. En voulant forcer, il donna un coup de rein sec qui le fit entrer totalement et profondément. Auxence poussa un grand cri guttural, se cambrant en arrière avant de se replier en avant, crispé sous la douleur effroyable que venait de lui faire subir Idriss.

Le jeune homme ne comprit pas cette réaction. Il avait pourtant lu le magazine gay qu’il avait fait prendre à Auxence : il était marqué qu’il devait tout de suite prendre du plaisir ainsi que son compagnon. Une pensée traversa son esprit embrumé par cet étau de chair qui le comprimait, comme quoi il avait du oublier de faire quelque chose comme par exemple de le préparer.

-          Enlève-la, dit Auxence d’une petite voix.

Cette supplique mit un coup au cœur du jeune homme mais il n’avait en aucun cas envie de se retirer. Il voulait Auxence. Il le voulait entièrement, le marquer dans sa chair et son esprit. Il se courba légèrement pour lui souffler sur la nuque, mordiller le lobe de son oreille et rouler contre elle sa boule d’acier, caresser ses cotes et sa poitrine. Mais Auxence ne se calma que très peu.

Idriss tenta de bouger un peu, mais il n’obtenu comme résultat qu’un cri plaintif. Pourtant il continua de petits mouvements, aimant la sensation. Ses mots rassurant filèrent de ses lèvres pour entrer dans l’oreille de son amant, voulant le rassurer et lui jurant qu’il ne voulait pas lui faire de mal.

Pendant dix très longues minutes, ce rituel continua avant qu’une main d’homme mais frêle à cet instant prit place sur son fessier. Bien qu’Auxence semblait toujours souffrir de sa présence, il accepta cet acte sexuel et demanda implicitement à Idriss de faire son affaire. Le jeune homme ne se gêna pas, pouvant enfin libérer ses ardeurs. Le rythme changea passant du lent au rapide et inversement, cherchant un plaisir qu’il savait succulent.

Puis un léger gémissement du plaisir se fit entendre de la part d’Auxence, rejoignant ceux d’Idriss. Celui-ci, proche d’un orgasme dévastateur, décida qu’Auxence devait prendre autant de plaisir que lui et se saisit du pénis dressé pour lui imprimer le même mouvement que ses reins.

Leur libération fut douloureuse mais au combien salvatrice, les laissant vidés et en proie à une respiration erratique.  Idriss se retira et s’allongea dos au sol, savourant son plaisir et la douceur de la moquette. Il resta ainsi un bon quart d’heure, mais regrettant le silence lourd de celui qui était passé de jouet à amant jusqu’à ce qu’il voie Auxence au-dessus de lui.

Les choses étaient loin d’être finies entre eux, quitte à s’en mordre les doigts après.


Voici le chapitre que beaucoup de monde attendait. On espère que vous n'êtes pas déçues. Nos délires ont disparu, car Perri n'est plus chez Joy, mais ils reviendront, tôt ou tard. Après ce court séjour, l'entente n'est que meilleure. Les auteurs s'adorent, au point d'avoir prévu de quoi co-écrire pour les six mois à venir. Bisous à tous (s'il y a qui passent) et à toutes...

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Indicibles cruautés [terminée]
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Samedi 7 juin 6 07 /06 /Juin 20:39



Voilà encore quelques achats que nous avons fait aujourd'hui, en nous promenant en ville avec Galech^^

Le haut pour Perri, le reste pour Joy. On est passé dans deux magasins qu'on aurait pu dévaliser: un avec des fringues magnifiques, et l'autre avec un vendeur super mignon mais gay XD

Dernière connerie en date: un aller retour à Walibi (qui est quand même a 150 bornes) alors que le parc était fermé XD On devait récupérer Galech à 17h, donc on avait plus de cinq heures à tuer T_T Au final, on a bu un coup dans un bar PMU (quelle horreur), on a pique-niqué, et on a acheté des feuilles parce qu'on avait déjà écrit partout sur les itinéraires XD On a fait les résumés de tous les chapitres de Indicibles, et on a écrit quelques idées pour notre prochaine fic, dont la fin, qui est très originale (sans nous vanter XD). Vous serez sur le cul, c'est sûr. Mais malheureusement, ce n'est pas pour tout de suite (voir le résumé de Plus Que Nous).

Une vidéo faite par Galech de nous deux nous battant rageusement sur un lit est disponible, mais seulement par contact privé =D N'hésitez pas à demander lool.

Gros bisous à toutes et à très vite!!

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Conneries en tous genres^^
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Jeudi 5 juin 4 05 /06 /Juin 19:28


Nous revoilà^^
Eh oui, ensemble, nous avons tellement de délires que nous les publions sur le blog.
Euh... là, ce n'est qu'une simple illustration, qui n'a rien à voir avec le reste, ou presque.
Admirez nos jambes (et mon lit en dessous, mais c'est facultatif!).

Aujourd'hui, démarrage en beauté avec le super réveil de Perri! Vous auriez vu ça, vous auriez bien ri.
On dormait, puis je me suis réveillée, puis elle s'est réveillée. Elle s'est tournée vers moi les yeux ouverts, elle m'a dit "On a 19 abonnés à Indicibles", puis elle s'est rendormie aussi sec o_O
Comment dire... hum... on en a 10 des abonnés quoi, pas 19^^ ah lala la folie des grandeurs, ça touche tout le monde XD

Ensuite, direction Andorre à 9h30. Deux heures de route ponctuées de travaux tous les kilomètres >_< Des camions qui avancent pas, des cons qui roulent trop vite, bref, la routine XD
On était habillé en jupe, comme sur la photo, alors on s'est bien caillé, et on a eu le droit à quelques remarques. Faut dire qu'on avait une sacrée dégaine à nous deux ! A la jupe blanche de Perri, il fallait rajouter des chaussettes rayées noir et blanc montant jusqu'aux genoux, que Joy portait au début avec sa jupe rose^^

On a juste acheté quelques bouteilles (pas trop pour pouvoir passer la douane quand même), quelques cigarettes (pour les voisins), et - étonnament - rien d'autre. On avait un peu trop vidé notre porte-monnaie hier XD

Demain, Walibi toute la journée, et rencontre avec Galech qu'on ramène chez Joy. Kiiiaaa ça va être l'orgie^^ On vous tient au courant bien sûr.

Bisous à toutes, et promis, le racontage de life, ce ne sera que quand on sera l'une chez l'autre o_O
Love U all


PiX ==> Perri & JoY   °   BackSide.

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Conneries en tous genres^^
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Jeudi 5 juin 4 05 /06 /Juin 03:49


Pendant deux semaines, Idriss continua son chantage. Ses exigences étaient restées les mêmes : Auxence lui faisait ses tous ses devoirs et lui donnait tous les sujets qu’il voulait, et il ne lui donnait rien en échange. Mais hormis quelques feuilles échangées, il n’y avait plus aucun contact entre eux. Depuis le coup de la librairie, ils s’ignoraient presque, ne se parlant que lorsqu’ils n’avaient pas le choix. Auxence était à bout, et il lui en faudrait peu pour s’énerver si Idriss lui adressait trop souvent la parole. Mais ce dernier ne semblait pas être d’humeur à discuter avec le jeune homme qu’il faisait chanter. Il préférait à présent l’éviter, la présence d’Auxence ayant des effets néfastes sur ses pensées.

Pourtant, il ne put s’empêcher d’engager la conversation avec lui, un froid matin de décembre. Son jouet lui manquait, il s’ennuyait.

Un mardi matin, alors que le temps ne s’y prêtait pas du tout, Idriss sécha les cours pour aller faire un tour au centre-ville. Il passa chez lui pour prendre de quoi s’amuser, et alla attraper un bus. Une fois arrivé à destination, il décida d’appeler Auxence afin que celui-ci le rejoigne, car tout seul, il ne trouvait aucune occupation. Obliger le blond à l’accompagner serait une bien meilleure occupation que flâner dans les rues, surtout avec ce qu’il avait prévu.

Malgré quelques réticences, Auxence céda après seulement quelques minutes. Il quitta le lycée alors qu’il lui restait encore plusieurs heures de cours et il retrouva Idriss devant le bar dont le brun lui avait donné le nom. Il accepta d’aller s’asseoir à une table, tout en restant méfiant.

-          Tu m’as pas appelé pour m’inviter à boire un coup ? Demanda-t-il à Idriss.

-          Si. D’ailleurs, je vais aller me commander un chocolat viennois. Tu veux quoi ?

Etonné, Auxence hésita un moment avant de répondre, mais devant le regard insistant d’Idriss, il capitula, craignant malgré tout un mauvais coup.

-          Un capuccino.

Idriss ne fit pas de remarque sur le ton brusque d’Auxence. Pas de politesse, pas de douceur. Ils se parlaient ainsi, et ça leur convenait. Il se leva pour aller passer leur commande au comptoir, un sourire vainqueur au bout des lèvres. Cette fois, ça allait être au tour d’Auxence d’avoir l’air ridicule. L’incident à la librairie n’avait pas eu l’effet escompté, mais il allait prendre sa revanche. Aujourd’hui.

 

Quand il eut récupéré et payé les deux boissons, il alla les poser sur une table vide, à l’abri des regards, et surtout de celui d’Auxence. Il fouilla dans les poches de son baggy noir pour en sortir une ampoule qu’il avait protégée pour ne pas qu’elle se brise dans son pantalon. Il en cassa les deux bouts, avant de verser le liquide dans le gobelet d’Auxence. Il alla jeter les morceaux de verre dans une poubelle, puis il alla rejoindre le blond, après avoir attrapé les boissons.

Il tendit le capuccino à Auxence, qui l’observa, suspicieux, mais ne fit aucun commentaire. De toute façon, il n’avait pas le choix. Il pouvait déjà être content de ne pas l’avoir eu sur le dos pendant quinze jours. La période de répit était finie, Idriss et ses stupides lubies reprenaient du service. Il commença à boire, sous l’œil du brun, qui n’en loupait pas une miette, sans pour autant laisser transparaître une quelconque émotion sur son visage.

-          Tiens, Dris, intervint une voix, alors qu’ils se regardaient en chien de faïence.

-          Marilyn, dit simplement Idriss, en reconnaissant sa meilleure amie.

-          Qu’est-ce que vous faites là ?

-          Bah on boit un coup, ça se voit pas ?

-          Toujours aussi aimable, mon chou.

Il n’y avait plus aucune chaise de libre autour d’eux, alors elle s’assit sans autorisation sur les genoux d’Idriss, qui la repoussa au premier abord, pour ensuite la serrer plus fermement contre lui, ayant aperçu le regard meurtrier qu’Auxence lui jetait, et voulant le faire enrager un peu plus, sans vraiment comprendre ce qui pouvait le gêner dans cette situation. Le blond se posait aussi des questions. Il se demandait pourquoi il avait ressenti un pincement au cœur lorsque cette Marilyn s’était approchée d’un peu trop près de son pire ennemi. Mais il n’eut pas le temps d’approfondir ses pensées, car la jeune femme reprit la parole.

-          Tu veux pas aller me chercher un café Dris ?

-          Et puis quoi encore, je suis pas ta boniche.

Marilyn ne sembla pas offusquée par la façon dont Idriss lui parlait. Au contraire, elle riait, ce qui n’était pas le cas d’Auxence, qui s’étonnait de plus en plus du comportement du brun. Il avait accepté d’aller chercher à boire pour lui, mais pas pour son amie, et ce n’était pas normal. Vraiment pas normal. Il avait beau chercher le piège, il ne le trouvait pas, et ça l’énervait.

-          Au fait Dris, tu nous présentes pas ? Demanda Marilyn, faisant revenir Auxence sur terre.

-          Marilyn, Auxence. Auxence, Marilyn, lança Idriss.

-          Un ami à toi ? Tu me l’avais jamais présenté.

-          Non.

-          T’aurais dû ! Il est vachement mignon.

Auxence se sentit un peu mal à l’aise après ce compliment, mais il n’en montra rien, de même qu’Idriss, qui restait figé, tel un bloc de glace, comme il en avait l’habitude. Pourtant, une simple phrase réussit à les déstabiliser.

-          Si j’étais toi, j’aurais déjà tourné gay.

Un lourd silence suivit cette déclaration, rapidement brisé par Idriss, qui ne pouvait décidément pas perdre de sa superbe devant le garçon qu’il était sensé mépriser.

-          Dis pas de conneries Mari.

Qu’elle sonnait mal cette phrase dans sa bouche. Il s’en rendait compte, mais visiblement, les deux autres ne remarquaient rien, ce qui le soulagea. Depuis l’arrivée de son amie, Auxence n’avait pas dit un mot, mais divers sentiments avaient traversé son regard et déformé son visage. S’il y avait tout d’abord fait attention, Idriss préféra par la suite arrêter de l’observer, car le blond le troublait plus qu’il ne voulait se l’avouer.

Se sentant de trop, et en ayant marre de ce petit rendez vous improvisé, Auxence se leva brusquement. Sans explication, il s’en alla, sous le regard étonné des deux compères encore assis sur leur chaise.

 

Quand il arriva au lycée, il n’avait loupé que deux heures de cours finalement. C’était à présent l’heure de manger, alors il appela Ephram et alla le rejoindre dans la queue de la cantine. Le repas se passa sans encombre, puis ils allèrent récupérer leurs sacs de sport dans leurs casiers, avant de se diriger vers le gymnase pour leur entraînement de basket. Ils retrouvèrent Daegan dans les vestiaires, puis ils se changèrent rapidement pour vite retrouver le terrain.

Tout se passa bien, jusqu’à ce qu’Auxence ressente de violentes douleurs au ventre. Il essaya de les oublier, mais elles revenaient sans cesse. Un flash traversa soudain son esprit, et il devina ce qu’il avait. Il fit signe au coach qu’il allait aux toilettes, avant de s’y ruer pour se soulager. Mais les douleurs persistaient, alors il retourna voir ses coéquipiers et son entraîneur pour leur expliquer qu’il se sentait mal et qu’il allait rentrer chez lui. Personne n’osa le contredire en voyant sa mine dépitée. Il ne jouait pas la comédie, et Ephram l’avait bien compris. Il s’inquiéta.

-          T’inquiète pas, ça ira, je t’appelle plus tard, lança Auxence pour rassurer son meilleur ami.

Il alla se rhabiller, et récupéra tout ce qui lui appartenait, avant de sortir du gymnase pour rejoindre sa maison à pied. L’air frais lui ferait le plus grand bien.

Arrivé chez lui, il  monta à l’étage pour déposer ses affaires de sport et son sac de cours dans sa chambre. Il descendit et retrouva son père qui corrigeait des copies, installé à la table du salon. Etonné que son fils soit là à cette heure-ci, il leva la tête.

-          Ton coach était pas là ? Demanda-t-il à Auxence.

-          Si, si, mais je me sentais pas bien, alors je suis parti.

Il n’entendit pas la réponse de son père, car une envie pressante lui tirailla les entrailles. Il courut jusqu’aux toilettes pour se vider à nouveau. Il revint au salon quelques minutes plus tard, et son père avait l’air vraiment soucieux.

-          T’as bien fait de rentrer apparemment. Qu’est-ce qui t’arrive ?

-          Rien de grave, papa. Juste un petit con qui a voulu s’amuser.

-          Quoi ? Qui ça ? Je vais pas le laisser s’en prendre à toi comme ça sans réagir.

-          C’est rien, papa. Je sais qui a fait ça, je vais m’en occuper.

La discussion se termina ainsi, car Auxence alla s’allonger sur le canapé, laissant son père terminer son travail.

 

Il resta chez lui plusieurs jours, malade. Les effets ne disparaissaient pas du jour au lendemain. Ephram passait le voir chaque soir, pour lui amener les cours et pour prendre de ses nouvelles. Il retourna au lycée le vendredi matin, même s’il n’était pas encore au meilleur de sa forme. Devant le portail d’entrée, il croisa Idriss et son sang ne fit qu’un tour. Il se dirigea vers lui, et ouvrit la bouche pour lui dire le fond de sa pensée.

-          J’espère au moins que t’es content de ta connerie ! A cause de toi, j’ai pas arrêté de chier pendant trois jours ! Tu peux rire, vas-y, mais t’inquiète, je me ferai pas avoir deux fois ! Je savais que tu préparais un truc douteux, mais j’ai rien dit ! J’ai préféré croire que tu voulais être sympa pour une fois ! J’ai été bien con, mais moi au moins, j’ai le courage de le reconnaître ! J’emmerde pas les gens en leur faisant avaler du laxatif !

Il avait tout dit d’un coup. Il était tellement énervé qu’il avait craqué. Mais sa tirade ne semblait pas avoir impressionné Idriss, qui le fixait d’un air hautain. Il souriait, comme s’il se moquait de lui, et Auxence en fut décontenancé malgré sa soi-disant indifférence.

-          Tu vas en boîte ce soir, déclara Idriss.

-          C’est une question ?

-          Non, c’est un ordre, et je viens avec toi. Minuit au Black Phoenix. Ramène ton pote.

Auxence voulut donner son avis, mais Idriss était déjà parti. Il n’avait plus d’autre choix que de passer la soirée avec l’enflure qui l’exaspérait plus que tout, car il ne pouvait pas se permettre de risquer son avenir. Cette idée le dégoûtait, mais il le ferait, pour lui, pour sa mère, pour que son père soit encore fier de lui.

 

Le soir venu, il commença à se préparer. Il enfila un boxer blanc à élastique noir, qu’il surmonta d’un pantalon moulant en toile, blanc lui aussi. Il attrapa une chemise noire qu’il ne boutonna pas complètement, avant de mettre ses Converse de la même couleur. Il passa un rapide coup de peigne dans ses cheveux indomptables, puis se regarda dans la glace pour admirer le résultat. Même s’il savait que cette tenue mettait son corps en valeur, il s’étonna de l’image qu’il renvoyait. Pendant un instant, il se demanda pourquoi il s’était fait aussi beau, mais il chassa vite cette idée de son esprit pour afficher un sourire prétentieux.

Satisfait, il enfila son manteau qui contenait son portable, ses clés et son portefeuille, puis il sortit de chez lui silencieusement, car son père était déjà couché. Il l’avait averti quelques heures auparavant, il n’avait pas besoin de le réveiller. Il marcha jusqu’à chez Ephram, puis ils prirent ensemble le dernier bus de la journée pour aller jusqu’au centre-ville. Le Black Phoenix n’était qu’à quelques mètres du terminus, alors ils y arrivèrent assez rapidement. Ils retrouvèrent Idriss et Daegan qui les attendaient devant l’entrée.

-          C’est pas trop tôt, lança Idriss.

-          Tu devrais déjà être content que je sois là, répliqua Auxence, furieux.

-          Oh oui, quel plaisir ! Ironisa Idriss.

Auxence préféra ne rien répondre, et il se dirigea vers le vigile qui voulut vérifier son âge. Heureusement, Idriss se présenta, et ils purent facilement entrer, car les parents du brun étaient des amis au patron de la boîte. L’idée d’être pistonné grâce à Idriss ne fit qu’énerver Auxence un peu plus, mais il tenta de garder son calme et suivit son maître chanteur, rapidement imité par Daegan et Ephram. Ils avaient tous deux accepté d’accompagner leur ami en discothèque, mais ils n’en comprenaient pas l’intérêt. Jusqu’à nouvel ordre, Auxence et Idriss n’étaient pas amis, et Daegan ne connaissait même pas la raison de leur inimitié mutuelle, contrairement à Ephram. Mais celui-ci n’était pas décidé à dire quoi que ce soit, d’autant que cette soirée ne lui disait rien qui vaille.

Une fois à l’intérieur, Idriss traîna Auxence dans un coin en retrait.

-          Tu dois réussir à emballer dix filles, ou je dis tout ce que je sais, ordonna-t-il à Auxence, menaçant.

Il n’en dit pas plus, et laissa le blond méditer. Voir Auxence draguer des hystériques en chaleur ne l’amusait pas plus que ça, mais il n’avait pas pu s’empêcher de le lui demander. Il devait le faire, il en avait besoin, pour se prouver une bonne fois pour toutes à lui-même que le blond ne l’intéressait pas.

 

Pendant ce temps-là, Ephram et Daegan étaient assis au bar. Ils avaient commandé des cocktails, avec ou sans alcool, et ils discutaient allègrement, car danser n’était pas leur activité favorite. Leurs meilleurs amis respectifs les avaient abandonnés alors ils étaient restés ensemble et ils s’occupaient comme ils pouvaient. En temps normal, ils n’auraient pas sympathisé, mais ils s’étaient trouvés de nombreux points communs, alors ils faisaient connaissance.

Après de multiples paroles échangées, ils avaient abandonné leurs sièges. Ils étaient allés sur la piste pour se mettre à danser. Ils avaient d’abord ri, effectuant des mouvements qui ne ressemblaient à rien, puis petit à petit, Daegan s’était approché d’Ephram. Il n’avait pas de sexualité définie. Il était le genre de personne prêt à tout essayer, garçon ou fille, tant que la personne en face de lui plaisait. Et Ephram lui faisait indéniablement de l’effet. Sa moue boudeuse lorsque son verre était vide, ses fossettes quand il souriait, ses yeux hypnotisants : autant d’éléments qui avaient fait craqué Daegan. Il ne savait pas si le roux accepterait ses avances, mais il allait essayer. Ce n’était qu’une soirée, et si Ephram le repoussait, il n’insisterait pas.

Mais il ne put pousser sa réflexion plus loin, car le roux avait remarqué son petit manège, et l’alcool aidant, il s’approchait à présent de son plein gré. Il n’avait jamais pensé être attiré par un homme un jour, mais lorsque Daegan s’était rapproché, il avait eu chaud, très chaud, et pas seulement à cause des boissons qu’il venait d’ingurgiter.

Leurs gestes s’accordaient, leurs corps se rapprochaient, sans qu’ils ne cherchent à s’éloigner. L’excitation les gagnait, pour ne plus les quitter. La collision était inévitable, et il ne leur fallut que quelques minutes pour se retrouver collés l’un à l’autre. Tels deux aimants, ils ne pouvaient plus se séparer, à moins qu’on les tire. Ils bougèrent un moment dans cette position, Ephram avec ses mains sur les fesses de Daegan, et ce dernier les bras autour du cou du roux. Mais ils n’osèrent rien de plus poussé, ce simple rapprochement l’était déjà assez pour eux.

Après plusieurs minutes à se regarder dans les yeux tout en se frottant sensuellement l’un contre l’autre, ils décidèrent de partir, car il était déjà tard. Ils cherchèrent Idriss et Auxence, en vain.

-          On a qu’à partir sans eux, dit Daegan. Ils nous ont traîné ici limite de force, on va pas les attendre

-          Ouais, t’as raison, répondit Ephram. Mais à pied, on est pas arrivé. Surtout moi, j’habite pas à côté.

-          T’inquiète, je te ramène. On est venu avec ma bagnole tout à l’heure.

-          Tant mieux, ça me disait rien de marcher. C’est pour ça que t’as pas bu d’alcool alors ?

-          Bah ouai, boire ou conduire, il faut choisir.

-          C’est clair.

Ils rigolèrent, même si leurs paroles étaient tout ce qu’il y avait de plus sérieux. Puis ils sortirent de la boîte, sans se préoccuper de ce qui se passait autour d’eux. Arrivés à la voiture, Daegan s’installa sur le siège conducteur, et Ephram monta à l’avant du côté passager. Un silence s’installa. Ils réfléchissaient tous deux à la soirée qu’ils venaient de passer. Daegan était parfaitement sobre, alors que l’esprit d’Ephram était un peu embrumé. Ils n’avaient pas la même vision des choses, même s’ils se souvenaient de tout, dans les moindres détails.

Soudain, Daegan se tourna vers Ephram et le dévisagea. Sentant son regard sur lui, le roux planta ses yeux dans ceux du jeune homme aux cheveux noirs assis à côté de lui. La tension était palpable, l’air devenait lourd. Sans un mot, mais dans un commun accord de leurs cerveaux, ils rapprochèrent leurs visages. Ephram pouvait sentir le souffle de Daegan sur sa peau. Il frissonna et ferma les yeux, avant de les rouvrir lorsqu’il sentit des lèvres se poser sur les siennes. Il se figea un instant, et ne répondit pas de suite au baiser. Daegan en fut étonné, mais il ne s’éloigna pas pour autant et attendit que son ami reprenne ses esprits.

Il n’eut pas à patienter très longtemps, car Ephram l’attrapa brusquement par le cou, pour les lancer dans un jeu de langues violent et passionné. Ils s’embrassèrent longtemps, profitant de ce rare moment d’intimité, puis Daegan mit fin au baiser, provoquant un grognement frustré d’Ephram. Il n’y fit pas attention. Ils devaient s’arrêter là. Ca ne pouvait pas aller plus loin entre eux, où ils le regretteraient. Ephram sembla comprendre la situation, car il finit par sourire.

-          T’as raison, déclara-t-il simplement.

Rassuré, Daegan démarra enfin. Le trajet dura une dizaine de minutes pendant lesquelles Ephram faillit s’endormir. La fatigue l’envahissait, il était bien content de rentrer. Il allait bientôt pouvoir aller se coucher, car Daegan s’arrêtait devant chez lui. Le roux détacha sa ceinture, avant d’ouvrir la porte et de descendre de la voiture. Avant de s’en aller, il fixa Daegan, comme s’il le sondait pour savoir ce qu’il avait le droit de dire ou faire. Finalement, il ouvrit simplement la bouche.

-          Merci pour le baiser, lança-t-il, en faisant un clin d’œil.

Daegan le regarda bizarrement, les sourcils froncés, avant de reprendre contenance pour lui répondre.

-          De rien, c’était avec plaisir, dit-il en lui souriant.

N’ayant rien à ajouter, Ephram ferma la portière et marcha jusqu’à la porte d’entrée de maison, suivi du regard par Daegan, qui secoua la tête avant d’appuyer sur l’accélérateur pour s’en aller. Entendant les roues crisser à cause d’un violent démarrage, Ephram se retourna, mais la voiture de Daegan n’était déjà plus qu’un point à l’horizon. Les bras ballants, il restait immobile. Quand il se rendit compte de son état, il se frappa le front avec la main pour chasser de drôles d’idées de son esprit, puis il pénétra enfin à l’intérieur de sa maison.

 

Pendant ce temps-là, au centre-ville, deux jeunes hommes tentaient de s’entendre, mais la tâche s’avérait ardue. Idriss et Auxence étaient toujours au Black Phoenix, et leur relation n’était pas au beau fixe, pour changer. Le brun tira le blond avec force pour l’emmener à l’extérieur. Il était énervé, sans raison apparente, au désespoir d’Auxence qui se laissait faire malgré tout. Il n’essayait pas de résister, car il savait que ce serait inutile. Il ne ferait pas le poids, et il n’avait pas d’arguments valables.

-          Je t’avais dit d’en draguer dix, pas vingt ! Hurla Idriss, hors de lui.

-          Qu’est-ce que ça change ? Lui rétorqua Auxence.

-          Ca change tout, merde !

Idriss s’était reculé de quelques pas en sortant cette réplique. Son visage reflétait à présent la colère, mais aussi le doute. Auxence ne répondit rien. Il n’y avait rien à répondre. Il ne comprenait pas, alors il préférait encore se taire, plutôt que de donner à Idriss l’occasion de passer ses nerfs sur lui plus qu’il ne le faisait déjà. Il fut sorti de ses pensées par le jeune homme aux mèches bleues, dont le ton se fit froid et menaçant. Il n’admettait aucune réplique.
      -     Suis-moi.

Voilà un nouveau chapitre qui on l'espère vous plaira. Un peu plus long, un peu plus bon, un peu plus con (et nous aussi d'ailleurs XD).
Bisous à toutes. Pour de plus amples nouvelles, voir l'article précédent^^ Vous saurez tout de notre passionante vie =D
Au fait, qu'est-ce qui est raide comme la justice ? Petite devinette de Perri, ayant été suivie d'un délire monstrueux au beau milieu de la nuit...

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Indicibles cruautés [terminée]
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