Présentation

Jeudi 5 juin 4 05 /06 /Juin 03:49


Pendant deux semaines, Idriss continua son chantage. Ses exigences étaient restées les mêmes : Auxence lui faisait ses tous ses devoirs et lui donnait tous les sujets qu’il voulait, et il ne lui donnait rien en échange. Mais hormis quelques feuilles échangées, il n’y avait plus aucun contact entre eux. Depuis le coup de la librairie, ils s’ignoraient presque, ne se parlant que lorsqu’ils n’avaient pas le choix. Auxence était à bout, et il lui en faudrait peu pour s’énerver si Idriss lui adressait trop souvent la parole. Mais ce dernier ne semblait pas être d’humeur à discuter avec le jeune homme qu’il faisait chanter. Il préférait à présent l’éviter, la présence d’Auxence ayant des effets néfastes sur ses pensées.

Pourtant, il ne put s’empêcher d’engager la conversation avec lui, un froid matin de décembre. Son jouet lui manquait, il s’ennuyait.

Un mardi matin, alors que le temps ne s’y prêtait pas du tout, Idriss sécha les cours pour aller faire un tour au centre-ville. Il passa chez lui pour prendre de quoi s’amuser, et alla attraper un bus. Une fois arrivé à destination, il décida d’appeler Auxence afin que celui-ci le rejoigne, car tout seul, il ne trouvait aucune occupation. Obliger le blond à l’accompagner serait une bien meilleure occupation que flâner dans les rues, surtout avec ce qu’il avait prévu.

Malgré quelques réticences, Auxence céda après seulement quelques minutes. Il quitta le lycée alors qu’il lui restait encore plusieurs heures de cours et il retrouva Idriss devant le bar dont le brun lui avait donné le nom. Il accepta d’aller s’asseoir à une table, tout en restant méfiant.

-          Tu m’as pas appelé pour m’inviter à boire un coup ? Demanda-t-il à Idriss.

-          Si. D’ailleurs, je vais aller me commander un chocolat viennois. Tu veux quoi ?

Etonné, Auxence hésita un moment avant de répondre, mais devant le regard insistant d’Idriss, il capitula, craignant malgré tout un mauvais coup.

-          Un capuccino.

Idriss ne fit pas de remarque sur le ton brusque d’Auxence. Pas de politesse, pas de douceur. Ils se parlaient ainsi, et ça leur convenait. Il se leva pour aller passer leur commande au comptoir, un sourire vainqueur au bout des lèvres. Cette fois, ça allait être au tour d’Auxence d’avoir l’air ridicule. L’incident à la librairie n’avait pas eu l’effet escompté, mais il allait prendre sa revanche. Aujourd’hui.

 

Quand il eut récupéré et payé les deux boissons, il alla les poser sur une table vide, à l’abri des regards, et surtout de celui d’Auxence. Il fouilla dans les poches de son baggy noir pour en sortir une ampoule qu’il avait protégée pour ne pas qu’elle se brise dans son pantalon. Il en cassa les deux bouts, avant de verser le liquide dans le gobelet d’Auxence. Il alla jeter les morceaux de verre dans une poubelle, puis il alla rejoindre le blond, après avoir attrapé les boissons.

Il tendit le capuccino à Auxence, qui l’observa, suspicieux, mais ne fit aucun commentaire. De toute façon, il n’avait pas le choix. Il pouvait déjà être content de ne pas l’avoir eu sur le dos pendant quinze jours. La période de répit était finie, Idriss et ses stupides lubies reprenaient du service. Il commença à boire, sous l’œil du brun, qui n’en loupait pas une miette, sans pour autant laisser transparaître une quelconque émotion sur son visage.

-          Tiens, Dris, intervint une voix, alors qu’ils se regardaient en chien de faïence.

-          Marilyn, dit simplement Idriss, en reconnaissant sa meilleure amie.

-          Qu’est-ce que vous faites là ?

-          Bah on boit un coup, ça se voit pas ?

-          Toujours aussi aimable, mon chou.

Il n’y avait plus aucune chaise de libre autour d’eux, alors elle s’assit sans autorisation sur les genoux d’Idriss, qui la repoussa au premier abord, pour ensuite la serrer plus fermement contre lui, ayant aperçu le regard meurtrier qu’Auxence lui jetait, et voulant le faire enrager un peu plus, sans vraiment comprendre ce qui pouvait le gêner dans cette situation. Le blond se posait aussi des questions. Il se demandait pourquoi il avait ressenti un pincement au cœur lorsque cette Marilyn s’était approchée d’un peu trop près de son pire ennemi. Mais il n’eut pas le temps d’approfondir ses pensées, car la jeune femme reprit la parole.

-          Tu veux pas aller me chercher un café Dris ?

-          Et puis quoi encore, je suis pas ta boniche.

Marilyn ne sembla pas offusquée par la façon dont Idriss lui parlait. Au contraire, elle riait, ce qui n’était pas le cas d’Auxence, qui s’étonnait de plus en plus du comportement du brun. Il avait accepté d’aller chercher à boire pour lui, mais pas pour son amie, et ce n’était pas normal. Vraiment pas normal. Il avait beau chercher le piège, il ne le trouvait pas, et ça l’énervait.

-          Au fait Dris, tu nous présentes pas ? Demanda Marilyn, faisant revenir Auxence sur terre.

-          Marilyn, Auxence. Auxence, Marilyn, lança Idriss.

-          Un ami à toi ? Tu me l’avais jamais présenté.

-          Non.

-          T’aurais dû ! Il est vachement mignon.

Auxence se sentit un peu mal à l’aise après ce compliment, mais il n’en montra rien, de même qu’Idriss, qui restait figé, tel un bloc de glace, comme il en avait l’habitude. Pourtant, une simple phrase réussit à les déstabiliser.

-          Si j’étais toi, j’aurais déjà tourné gay.

Un lourd silence suivit cette déclaration, rapidement brisé par Idriss, qui ne pouvait décidément pas perdre de sa superbe devant le garçon qu’il était sensé mépriser.

-          Dis pas de conneries Mari.

Qu’elle sonnait mal cette phrase dans sa bouche. Il s’en rendait compte, mais visiblement, les deux autres ne remarquaient rien, ce qui le soulagea. Depuis l’arrivée de son amie, Auxence n’avait pas dit un mot, mais divers sentiments avaient traversé son regard et déformé son visage. S’il y avait tout d’abord fait attention, Idriss préféra par la suite arrêter de l’observer, car le blond le troublait plus qu’il ne voulait se l’avouer.

Se sentant de trop, et en ayant marre de ce petit rendez vous improvisé, Auxence se leva brusquement. Sans explication, il s’en alla, sous le regard étonné des deux compères encore assis sur leur chaise.

 

Quand il arriva au lycée, il n’avait loupé que deux heures de cours finalement. C’était à présent l’heure de manger, alors il appela Ephram et alla le rejoindre dans la queue de la cantine. Le repas se passa sans encombre, puis ils allèrent récupérer leurs sacs de sport dans leurs casiers, avant de se diriger vers le gymnase pour leur entraînement de basket. Ils retrouvèrent Daegan dans les vestiaires, puis ils se changèrent rapidement pour vite retrouver le terrain.

Tout se passa bien, jusqu’à ce qu’Auxence ressente de violentes douleurs au ventre. Il essaya de les oublier, mais elles revenaient sans cesse. Un flash traversa soudain son esprit, et il devina ce qu’il avait. Il fit signe au coach qu’il allait aux toilettes, avant de s’y ruer pour se soulager. Mais les douleurs persistaient, alors il retourna voir ses coéquipiers et son entraîneur pour leur expliquer qu’il se sentait mal et qu’il allait rentrer chez lui. Personne n’osa le contredire en voyant sa mine dépitée. Il ne jouait pas la comédie, et Ephram l’avait bien compris. Il s’inquiéta.

-          T’inquiète pas, ça ira, je t’appelle plus tard, lança Auxence pour rassurer son meilleur ami.

Il alla se rhabiller, et récupéra tout ce qui lui appartenait, avant de sortir du gymnase pour rejoindre sa maison à pied. L’air frais lui ferait le plus grand bien.

Arrivé chez lui, il  monta à l’étage pour déposer ses affaires de sport et son sac de cours dans sa chambre. Il descendit et retrouva son père qui corrigeait des copies, installé à la table du salon. Etonné que son fils soit là à cette heure-ci, il leva la tête.

-          Ton coach était pas là ? Demanda-t-il à Auxence.

-          Si, si, mais je me sentais pas bien, alors je suis parti.

Il n’entendit pas la réponse de son père, car une envie pressante lui tirailla les entrailles. Il courut jusqu’aux toilettes pour se vider à nouveau. Il revint au salon quelques minutes plus tard, et son père avait l’air vraiment soucieux.

-          T’as bien fait de rentrer apparemment. Qu’est-ce qui t’arrive ?

-          Rien de grave, papa. Juste un petit con qui a voulu s’amuser.

-          Quoi ? Qui ça ? Je vais pas le laisser s’en prendre à toi comme ça sans réagir.

-          C’est rien, papa. Je sais qui a fait ça, je vais m’en occuper.

La discussion se termina ainsi, car Auxence alla s’allonger sur le canapé, laissant son père terminer son travail.

 

Il resta chez lui plusieurs jours, malade. Les effets ne disparaissaient pas du jour au lendemain. Ephram passait le voir chaque soir, pour lui amener les cours et pour prendre de ses nouvelles. Il retourna au lycée le vendredi matin, même s’il n’était pas encore au meilleur de sa forme. Devant le portail d’entrée, il croisa Idriss et son sang ne fit qu’un tour. Il se dirigea vers lui, et ouvrit la bouche pour lui dire le fond de sa pensée.

-          J’espère au moins que t’es content de ta connerie ! A cause de toi, j’ai pas arrêté de chier pendant trois jours ! Tu peux rire, vas-y, mais t’inquiète, je me ferai pas avoir deux fois ! Je savais que tu préparais un truc douteux, mais j’ai rien dit ! J’ai préféré croire que tu voulais être sympa pour une fois ! J’ai été bien con, mais moi au moins, j’ai le courage de le reconnaître ! J’emmerde pas les gens en leur faisant avaler du laxatif !

Il avait tout dit d’un coup. Il était tellement énervé qu’il avait craqué. Mais sa tirade ne semblait pas avoir impressionné Idriss, qui le fixait d’un air hautain. Il souriait, comme s’il se moquait de lui, et Auxence en fut décontenancé malgré sa soi-disant indifférence.

-          Tu vas en boîte ce soir, déclara Idriss.

-          C’est une question ?

-          Non, c’est un ordre, et je viens avec toi. Minuit au Black Phoenix. Ramène ton pote.

Auxence voulut donner son avis, mais Idriss était déjà parti. Il n’avait plus d’autre choix que de passer la soirée avec l’enflure qui l’exaspérait plus que tout, car il ne pouvait pas se permettre de risquer son avenir. Cette idée le dégoûtait, mais il le ferait, pour lui, pour sa mère, pour que son père soit encore fier de lui.

 

Le soir venu, il commença à se préparer. Il enfila un boxer blanc à élastique noir, qu’il surmonta d’un pantalon moulant en toile, blanc lui aussi. Il attrapa une chemise noire qu’il ne boutonna pas complètement, avant de mettre ses Converse de la même couleur. Il passa un rapide coup de peigne dans ses cheveux indomptables, puis se regarda dans la glace pour admirer le résultat. Même s’il savait que cette tenue mettait son corps en valeur, il s’étonna de l’image qu’il renvoyait. Pendant un instant, il se demanda pourquoi il s’était fait aussi beau, mais il chassa vite cette idée de son esprit pour afficher un sourire prétentieux.

Satisfait, il enfila son manteau qui contenait son portable, ses clés et son portefeuille, puis il sortit de chez lui silencieusement, car son père était déjà couché. Il l’avait averti quelques heures auparavant, il n’avait pas besoin de le réveiller. Il marcha jusqu’à chez Ephram, puis ils prirent ensemble le dernier bus de la journée pour aller jusqu’au centre-ville. Le Black Phoenix n’était qu’à quelques mètres du terminus, alors ils y arrivèrent assez rapidement. Ils retrouvèrent Idriss et Daegan qui les attendaient devant l’entrée.

-          C’est pas trop tôt, lança Idriss.

-          Tu devrais déjà être content que je sois là, répliqua Auxence, furieux.

-          Oh oui, quel plaisir ! Ironisa Idriss.

Auxence préféra ne rien répondre, et il se dirigea vers le vigile qui voulut vérifier son âge. Heureusement, Idriss se présenta, et ils purent facilement entrer, car les parents du brun étaient des amis au patron de la boîte. L’idée d’être pistonné grâce à Idriss ne fit qu’énerver Auxence un peu plus, mais il tenta de garder son calme et suivit son maître chanteur, rapidement imité par Daegan et Ephram. Ils avaient tous deux accepté d’accompagner leur ami en discothèque, mais ils n’en comprenaient pas l’intérêt. Jusqu’à nouvel ordre, Auxence et Idriss n’étaient pas amis, et Daegan ne connaissait même pas la raison de leur inimitié mutuelle, contrairement à Ephram. Mais celui-ci n’était pas décidé à dire quoi que ce soit, d’autant que cette soirée ne lui disait rien qui vaille.

Une fois à l’intérieur, Idriss traîna Auxence dans un coin en retrait.

-          Tu dois réussir à emballer dix filles, ou je dis tout ce que je sais, ordonna-t-il à Auxence, menaçant.

Il n’en dit pas plus, et laissa le blond méditer. Voir Auxence draguer des hystériques en chaleur ne l’amusait pas plus que ça, mais il n’avait pas pu s’empêcher de le lui demander. Il devait le faire, il en avait besoin, pour se prouver une bonne fois pour toutes à lui-même que le blond ne l’intéressait pas.

 

Pendant ce temps-là, Ephram et Daegan étaient assis au bar. Ils avaient commandé des cocktails, avec ou sans alcool, et ils discutaient allègrement, car danser n’était pas leur activité favorite. Leurs meilleurs amis respectifs les avaient abandonnés alors ils étaient restés ensemble et ils s’occupaient comme ils pouvaient. En temps normal, ils n’auraient pas sympathisé, mais ils s’étaient trouvés de nombreux points communs, alors ils faisaient connaissance.

Après de multiples paroles échangées, ils avaient abandonné leurs sièges. Ils étaient allés sur la piste pour se mettre à danser. Ils avaient d’abord ri, effectuant des mouvements qui ne ressemblaient à rien, puis petit à petit, Daegan s’était approché d’Ephram. Il n’avait pas de sexualité définie. Il était le genre de personne prêt à tout essayer, garçon ou fille, tant que la personne en face de lui plaisait. Et Ephram lui faisait indéniablement de l’effet. Sa moue boudeuse lorsque son verre était vide, ses fossettes quand il souriait, ses yeux hypnotisants : autant d’éléments qui avaient fait craqué Daegan. Il ne savait pas si le roux accepterait ses avances, mais il allait essayer. Ce n’était qu’une soirée, et si Ephram le repoussait, il n’insisterait pas.

Mais il ne put pousser sa réflexion plus loin, car le roux avait remarqué son petit manège, et l’alcool aidant, il s’approchait à présent de son plein gré. Il n’avait jamais pensé être attiré par un homme un jour, mais lorsque Daegan s’était rapproché, il avait eu chaud, très chaud, et pas seulement à cause des boissons qu’il venait d’ingurgiter.

Leurs gestes s’accordaient, leurs corps se rapprochaient, sans qu’ils ne cherchent à s’éloigner. L’excitation les gagnait, pour ne plus les quitter. La collision était inévitable, et il ne leur fallut que quelques minutes pour se retrouver collés l’un à l’autre. Tels deux aimants, ils ne pouvaient plus se séparer, à moins qu’on les tire. Ils bougèrent un moment dans cette position, Ephram avec ses mains sur les fesses de Daegan, et ce dernier les bras autour du cou du roux. Mais ils n’osèrent rien de plus poussé, ce simple rapprochement l’était déjà assez pour eux.

Après plusieurs minutes à se regarder dans les yeux tout en se frottant sensuellement l’un contre l’autre, ils décidèrent de partir, car il était déjà tard. Ils cherchèrent Idriss et Auxence, en vain.

-          On a qu’à partir sans eux, dit Daegan. Ils nous ont traîné ici limite de force, on va pas les attendre

-          Ouais, t’as raison, répondit Ephram. Mais à pied, on est pas arrivé. Surtout moi, j’habite pas à côté.

-          T’inquiète, je te ramène. On est venu avec ma bagnole tout à l’heure.

-          Tant mieux, ça me disait rien de marcher. C’est pour ça que t’as pas bu d’alcool alors ?

-          Bah ouai, boire ou conduire, il faut choisir.

-          C’est clair.

Ils rigolèrent, même si leurs paroles étaient tout ce qu’il y avait de plus sérieux. Puis ils sortirent de la boîte, sans se préoccuper de ce qui se passait autour d’eux. Arrivés à la voiture, Daegan s’installa sur le siège conducteur, et Ephram monta à l’avant du côté passager. Un silence s’installa. Ils réfléchissaient tous deux à la soirée qu’ils venaient de passer. Daegan était parfaitement sobre, alors que l’esprit d’Ephram était un peu embrumé. Ils n’avaient pas la même vision des choses, même s’ils se souvenaient de tout, dans les moindres détails.

Soudain, Daegan se tourna vers Ephram et le dévisagea. Sentant son regard sur lui, le roux planta ses yeux dans ceux du jeune homme aux cheveux noirs assis à côté de lui. La tension était palpable, l’air devenait lourd. Sans un mot, mais dans un commun accord de leurs cerveaux, ils rapprochèrent leurs visages. Ephram pouvait sentir le souffle de Daegan sur sa peau. Il frissonna et ferma les yeux, avant de les rouvrir lorsqu’il sentit des lèvres se poser sur les siennes. Il se figea un instant, et ne répondit pas de suite au baiser. Daegan en fut étonné, mais il ne s’éloigna pas pour autant et attendit que son ami reprenne ses esprits.

Il n’eut pas à patienter très longtemps, car Ephram l’attrapa brusquement par le cou, pour les lancer dans un jeu de langues violent et passionné. Ils s’embrassèrent longtemps, profitant de ce rare moment d’intimité, puis Daegan mit fin au baiser, provoquant un grognement frustré d’Ephram. Il n’y fit pas attention. Ils devaient s’arrêter là. Ca ne pouvait pas aller plus loin entre eux, où ils le regretteraient. Ephram sembla comprendre la situation, car il finit par sourire.

-          T’as raison, déclara-t-il simplement.

Rassuré, Daegan démarra enfin. Le trajet dura une dizaine de minutes pendant lesquelles Ephram faillit s’endormir. La fatigue l’envahissait, il était bien content de rentrer. Il allait bientôt pouvoir aller se coucher, car Daegan s’arrêtait devant chez lui. Le roux détacha sa ceinture, avant d’ouvrir la porte et de descendre de la voiture. Avant de s’en aller, il fixa Daegan, comme s’il le sondait pour savoir ce qu’il avait le droit de dire ou faire. Finalement, il ouvrit simplement la bouche.

-          Merci pour le baiser, lança-t-il, en faisant un clin d’œil.

Daegan le regarda bizarrement, les sourcils froncés, avant de reprendre contenance pour lui répondre.

-          De rien, c’était avec plaisir, dit-il en lui souriant.

N’ayant rien à ajouter, Ephram ferma la portière et marcha jusqu’à la porte d’entrée de maison, suivi du regard par Daegan, qui secoua la tête avant d’appuyer sur l’accélérateur pour s’en aller. Entendant les roues crisser à cause d’un violent démarrage, Ephram se retourna, mais la voiture de Daegan n’était déjà plus qu’un point à l’horizon. Les bras ballants, il restait immobile. Quand il se rendit compte de son état, il se frappa le front avec la main pour chasser de drôles d’idées de son esprit, puis il pénétra enfin à l’intérieur de sa maison.

 

Pendant ce temps-là, au centre-ville, deux jeunes hommes tentaient de s’entendre, mais la tâche s’avérait ardue. Idriss et Auxence étaient toujours au Black Phoenix, et leur relation n’était pas au beau fixe, pour changer. Le brun tira le blond avec force pour l’emmener à l’extérieur. Il était énervé, sans raison apparente, au désespoir d’Auxence qui se laissait faire malgré tout. Il n’essayait pas de résister, car il savait que ce serait inutile. Il ne ferait pas le poids, et il n’avait pas d’arguments valables.

-          Je t’avais dit d’en draguer dix, pas vingt ! Hurla Idriss, hors de lui.

-          Qu’est-ce que ça change ? Lui rétorqua Auxence.

-          Ca change tout, merde !

Idriss s’était reculé de quelques pas en sortant cette réplique. Son visage reflétait à présent la colère, mais aussi le doute. Auxence ne répondit rien. Il n’y avait rien à répondre. Il ne comprenait pas, alors il préférait encore se taire, plutôt que de donner à Idriss l’occasion de passer ses nerfs sur lui plus qu’il ne le faisait déjà. Il fut sorti de ses pensées par le jeune homme aux mèches bleues, dont le ton se fit froid et menaçant. Il n’admettait aucune réplique.
      -     Suis-moi.

Voilà un nouveau chapitre qui on l'espère vous plaira. Un peu plus long, un peu plus bon, un peu plus con (et nous aussi d'ailleurs XD).
Bisous à toutes. Pour de plus amples nouvelles, voir l'article précédent^^ Vous saurez tout de notre passionante vie =D
Au fait, qu'est-ce qui est raide comme la justice ? Petite devinette de Perri, ayant été suivie d'un délire monstrueux au beau milieu de la nuit...

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Indicibles cruautés [terminée]
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Commentaires

Heum le bas ventre de Daegan? ^^'? Super chapitre les filles ^^ Vraiment jai TROP hate que les deux tartes se rapprochent un peu ^^ Peut-être que le fait d'apprendre que leurs meilleurs potes s'entendent -plus que- bien va accelerer la chose? Enfin je me doute bien que vous allez nous faite mijoter encore un peu ^^. Ah et quel chipoteur Idriss "jai dis 10 pas 20" xD Jadore. Il est jaloux? ouiiiiiiiii il est jaloux =D C'était très.... Fin de votre part le coup du laxatif ^^ Et non!!! ne mettez pas la faute sur Idriss! C'est VOUS qui avez eu cette idée scato =D bisoussssssss
commentaire n° :1 posté par : Absynthe le: 05/06/2008 à 17h41
Hummm oui quoi le bas ventre de Daegan? Pas compris la XD

C'était pas NOTRE idée le laxatif, faut se plaindre à Mahea d'abord, ca vient d'elle >_< Mais on l'a pris avec plaisir (enfin tu comprends quoi XD)
Contentes que le chapitre t'ait plu. On s'excuse, mais quand on est côte à côté, nos idées sont encore plus déjantées que quand on est à des kilomètres^^

Bisous
réponse de : Perri_et_Joy le: 05/06/2008 à 18h09
waw...ou il l'entraine??? je suis complêtement accro à votre histoire les filles!!!!! je veux la suiteuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!
commentaire n° :2 posté par : rockygirl le: 05/06/2008 à 17h56
Tant mieux^^
C'est l'AuxIdri-dépendance XD Bouuuh c'était nul (les auteurs se tapent elles-mêmes)
réponse de : Perri_et_Joy le: 05/06/2008 à 18h11
Ah mais non, mais oh!!!!! Pourquoi vous avez arrêté là???!!! Ca ne va pas aller du tout...moi je vous l'dis!!! Et dire que je vais devoir attendre la suite...je savais que j'aurai pas du commencer à lire cette fic tout de suite....maintenant me voila frustrée!!! lol Vivement le prochain chapitre!!!! Bisous
commentaire n° :3 posté par : Meryl le: 05/06/2008 à 18h01
Frustre toi bien, et lèche toi les pieds XD
Oublie pas de te coucher à 7h pour te lever à 6h30^^
Bisousss et à très vite pour la suite mouahahah
réponse de : Perri_et_Joy le: 05/06/2008 à 18h54
kyaaa, je crois bien que cette fic est ma préférée
commentaire n° :4 posté par : saya le: 05/06/2008 à 19h45
Merciiii, ca nous fait très plaisir =D
réponse de : Perri_et_Joy le: 05/06/2008 à 20h08
ooohhhaaahhh!!! Trop fort ce chapitre!! J'ai adoré! C'est allucinant comme c'est bien écrit que on est en trainé!! On a pas envie de lacher l'histoire!! Bon vite une suite Gros bisous!!
commentaire n° :5 posté par : Toto le: 05/06/2008 à 21h19
Merci.
Contentes que tu te laisses entraîner XD
C'est pas le moment de lâcher lol
Bisous.
réponse de : Perri_et_Joy le: 05/06/2008 à 21h24
WAHHHH!! trooop chou ephram et deagan!! J'adore! Et la jalousie de Idriss! GENIAL !!! A quand le prochain chapitre!!!
commentaire n° :6 posté par : Mahea le: 06/06/2008 à 22h32
Nous aussi on les adore mdrrr
Prochain chapitre la semaine prochaine comme d'habitud chou ^^
réponse de : Perri_et_Joy le: 07/06/2008 à 00h06
nahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh jeux la suit surtout que...Que...Que kiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa oréééééééééééé Mdrrr bisouuu
commentaire n° :7 posté par : mai-lynn le: 07/06/2008 à 00h34
Surtout que quoi? ^^
réponse de : Perri_et_Joy le: 07/06/2008 à 00h46
Hi ^^ Ma phrase "le bas ventre de Daegan" était pour répondre à la question "Qu'est ce qui est raide comme la justice?" Voui enfin bon je comprends que vous n'ayez pas tilté, des fois j'ai des vieux bugs, pardonnez moi xD J'imagine bien le bonheur que ça doit être de pouvoir délirer toutes les deux ^^ Amusez vous!!! moi ça m'éclate de vous lire ^^ Merci à Mahea alors pour l'idée... fleurie... du laxatif xD bisous ps: certes il est trois heures du matin, mais j'attends avec impatience d'avoir fini de télécharger la musique de heuuu katy perry xD j'adooore cette chanson ^^. (ok et là je monologue pour faire passer le temps) *se sauve*
commentaire n° :8 posté par : Absynthe le: 07/06/2008 à 02h57
Oulla on avait pas du tout compris XD Au moins une qui comprend nos conneries ! Ca fait plaisir^^
On s'amuse bien, on confirme^^
Bisous, et t'inquiète, on aime tes monologues =D
réponse de : Perri_et_Joy le: 07/06/2008 à 20h13
*frustration* Je veux la suite (xD) Sinon, sympa la petite aventure entre Ephram et Dargan, un léger petit lemon (ihihihihi) - Au moins, cela me fait attendre avant de lire une scène entre Idriss et Auxence se roulait plus que galoche (xD) J'adore votre co-prod, je ne cesse de vous le dire, j'espère seulement que vous ne vous en lassez pas ^-^ *¤* Fidlansi.
commentaire n° :9 posté par : Fidlansi le: 07/06/2008 à 16h12
Très léger alors XD On vous fait attendre lool mais vous allez être servis quand ça va arriver^^
On ne s'en lasse pas, bien sûr que non, ça fait toujours plaisir =D
réponse de : Perri_et_Joy le: 07/06/2008 à 20h31
aller je la relis encore une fois ça fait jms de mal et en plus j'adore ce passage !!!
commentaire n° :10 posté par : cindy le: 25/02/2009 à 08h08

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