Présentation

Mercredi 3 décembre 3 03 /12 /Déc 00:17

Un profond bâillement sortant des profondeurs de la nuit, troubla la tranquillité de la chambre. Un autre suivit et de petits gémissements d’étirement pour chasser le sommeil des membres de son corps. Les yeux encore clos, Lorik commençait à s’agiter un peu  sous une chaude couette de plumes. Un agréable souffle chaud glissait sur sa nuque pendant que des bras enserraient sa taille. Sans grande conviction, il tenta de se défaire de cette étreinte mais elle se resserra autour de lui.

-          Reste, dit une voix trainante.

Miralem semblait s’être réveillé mais restait lointain, encore dans les rêves. Un des ces rêves où Lorik y était et cela était fort doux. Mais son amant d’une nuit avait bien décidé de le tirer de là.

-          Tu vas arrêter de bouger, continua-t-il toujours dans les vapes.

-          Je dois me lever.

-          Non.

-          Si.

-          Mais je dois aller travailler.

-          On est Samedi alors tu ne travailles pas.

Aussitôt ces mots dits que Miralem se rendormit, la tête calée dans le cou de Lorik qui ne savait plus quoi faire. Cela faisait un moment qu’il ne s’était pas réveillé avec quelqu’un à ses côtés, il en avait oublié ce que c’était. Il garda les yeux ouverts pendant un moment, écoutant avec attention les respirations régulières de Miralem, comme une berceuse. Et le sommeil ne tarda pas à refaire un tour chez lui.

C’est seulement vers midi que Lorik réussit à s’extraire du lit. Nu comme un ver et se fichant d’être vu ainsi, il partit à la recherche de son costume hors de prix qu’il savait déjà devoir mener au pressing. Dans la cuisine, il mit la main sur la plupart, surtout sur son boxer. Il le regarda avec une expression indéchiffrable avant de le remettre. Sur la table, tout était resté en plan, la nourriture était sans doute bonne à jeter à présent, après toute une nuit passée à l’air libre. Son observation de la pièce lui fit naître une pointe de rouge aux joues qui s’accentua  quand une paire de lèvres vint se blottir sur sa nuque et lui faire une marque carmin bien net. Puis une pluie de petits baisers vint lui couvrir cette partie de peau nue. Miralem venait de se réveiller et semblait en grande forme, peu disposé à laisser son compagnon de la nuit partir comme ça.

-          Tu pars vraiment ? Demanda-t-il.  

-          Oui.

-          Pourquoi ?

-          Il faut que j’y aille.

Comme pour appuyer ses dires, il écarta son amant de lui et se tourna en face de lui avec un regard qui exprimait une multitude de choses mais pas ce que voulait réellement Miralem. Les deux restèrent sous un silence pesant avant que Lorik lâche une série de banalités sans goût en lui serrant la main, oubli de la nuit passionnée passée. Il ramassa son attaché caisse et passa la porte.

Bien que d’autres auraient pu se poser des questions sur cette attitude à la limite lunatique, Miralem comprenait. Cela pouvait être dur d’assimiler ce qu’il s’était passé, même si on avait été pleinement consentant.

Arrivé chez lui après une bonne heure passée dans des transports en commun, Lorik regagna son appartement, son antre, posa ses affaires et il vit que des messages étaient présents sur son répondeur, sans doute ses parents ou d’autres membres de sa famille.  Il ne prit même pas la peine de les écouter pour se glisser dans la salle de bain et une douche bouillante pour ne pas penser à ce qu’il avait fait. Il en était dégouté. Non pas d’avoir couché avec un homme mais plus d’avoir profité de la tristesse de quelqu’un pour avoir ce que son inconscient voulait depuis qu’il l’avait embrassé.

 

Une semaine plus tard, novembre faisait son apparition avec un renforcement de la vague de froid qui s’abattait sur le pays. On pouvait voir les gens marcher rapidement, tirant sur les cols de manteaux ou sur les écharpes pour empêcher le vent froid d’entrer dans les couches de vêtements. Lorik faisait de même pour se rendre à son travail et en partir. Son visage avait pris des traits sombres, maussades et son humeur était à cette image. Depuis une semaine, il ne faisait pas bon être aux côtés de Lorik car il avait une mauvaise humeur permanente.

Le jeune homme avait passé tout son temps à se repasser le film de la soirée, étant tantôt content, même heureux, tantôt furieux contre lui-même. Et son travail en faisait les frais jusqu’à un appel en absence de Clémentine. 

La jeune femme appelait pour avoir des nouvelles de l’état de son beau-frère, espérant que son ex-mari soit passé le voir. Elle lui donna rendez-vous dans un petit café de Covent Garden pour l’après-midi même. Lorik arriva avec une bonne heure de retard dû une réunion imprévue sur un dossier qui commençait à prendre des formes inattendues et importantes et nécessitait une aide du gouvernement. 

Il s’excusa en retirant méticuleusement les couvertures qu’il avait sur le dos pour les poser sur le dossier de la chaise avant de s’asseoir et commander un Irish coffee. Clémentine lui fit une série de reproches gentiment.

-          Dis, sois heureuse que je sois venu. Je dois travailler normalement.

-          Oui mais tu n’as jamais su résister à ma voix.

-          C’est ça.

-          Mais oui mon cœur, répondit Clémentine, un grand sourire sur ses lèvres parfaitement rosées. Je voulais savoir comment il allait.

-          Qui ça ?

-          Miralem, imbécile.

-          Tu n’as qu’à l’appeler pour savoir. C’est le frère de Cypriaque.

-          Oui mais il ne répond pas  au téléphone. C’est pour ça que je te demande. Enfin si tu y es allé ?

-          Oui j’y suis allé et il semble bien gérer la situation. On a un peu parlé puis je suis rentré chez moi. Ca te va ?

-          Oui, répondit Clémentine pendant qu’elle finissait de boire son café latte. Sinon comment tu vas ? Tu sembles être un peu tendu.

-          Non, non. Enfin si.

Un silence prit place entre eux, Lorik cherchait ses mots, lui qui d’habitude avait toujours le mot juste dans n’importe quelle situation. Après quelques aspirations sans voix, il se lança dans une brève explication d’une relation d’une nuit qu’il avait eue, image de celle avec Miralem sans citer de nom pour avoir un avis féminin sur la question. 

-          Et tu as planté la pauvre fille comme ça ? Demanda Clémentine en regardant avec de gros yeux son ex-mari.

-          Oui.

La jeune femme passa les mains sur son visage en signe de désespoir. Lorik était toujours le même, ne sachant toujours pas gérer ce qui pouvait être le début d’une relation. Même elle avait du prendre son mal en patience des années auparavant mais elle n’était pas non plus bête. Une petite voix intérieure, l’instinct féminin diraient certaines personnes, lui soufflait un prénom à mettre sur cette mystérieuse personne. Elle avait envie de lui crier de ne pas la prendre pour une idiote mais elle devait prendre en compte cette réserve inhérente au caractère de Lorik ou comme elle appelait les choses : l’art de compliquer le tout.

-          Ecoute, mon conseil est simple. Attends, mets en place tes sentiments dans ta tête et va la voir. Si tu lui expliques et qu’elle n’est pas trop bête, elle comprendra.

-          Tu es sûre ?

-          On n’est jamais sûr de rien Lorik.

-          Merci Clémentine

Comme pour changer de sujet de conversation, il voulut savoir ou en était son projet de fécondation in vitro, si cela avait marché. La réponse fut pleine d’espoir d’une Clémentine qui avait les yeux brillants en une seconde. Elle semblait bien loin de la personne défaitiste de la dernière fois. Elle se mit à raconter avec passion sa dernière visite chez son médecin la veille qui lui avait donné quelque espoir en voulant raccourcir le délai, que cette fois ci toutes les chances étaient de son côté. La joie contamina Lorik qui se dérida.

-          Dis, dans deux mois, je fais une petite réunion de famille…, commença Clémentine en tournant la tasse vide entre ses mains.

-          Oui ?

-          …Et j’aimerais que tu y viennes.

-          Eh Clémentine. Tu sais, nous ne sommes plus ensemble. On n’est plus dans la même famille.

-          Pour moi, si. Et Cypriaque est d’accord. De toute façon, il ne peut rien me refuser. 

-          J’ai des doutes, finit un Lorik plutôt sceptique sans chercher véritablement à l’en faire démordre.

Le jeune homme savait que son ex-femme aurait bien vite oublié son idée. Elle était par moment très lunatique.

En finissant sa boisson, son nez se mit subitement à couler de façon déraisonnée. Il se pencha sur  le côté, à la recherche de son attaché caisse et du paquet de mouchoirs enfermé dans une poche intérieure.  D’une main,  il écarta des dossiers à la chemise rouge, se saisit d’un salvateur du bout de papier et remit le tout bien en place. Un faible soupir s’échappa de sa bouche en pensant à tout le travail qu’il ramenait chez lui, encore des dossiers tamponnés, mais il aurait le mérite de lui faire penser à autre chose que Miralem. Dans ce travail, les histoires sentimentales passaient après tout le reste. Lorik le savait parfaitement au moment où il avait commencé à faire cela.

 

Bonsoir tout le monde

Nous savons, l’heure est grave. On a trois jours de retard sur la date qu’on avait prévu. Mais on avait une raison simple : la page blanche est venue nous frapper et malgré un résumé du chapitre fait, impossible de trouver les  mots pour écrire un chapitre court. L’accouchement en fut douloureux.

On espère pouvoir faire le chapitre suivant pour le 10 mais nous commençons les faces de contrôles et révisions dans nos cursus donc…

Merci de votre compréhension et au prochain qui s’annonce très rock.  

Grosses bises à tous ^^

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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