Présentation

Vendredi 10 octobre 5 10 /10 /Oct 23:21


Attention ! Ceci est la partie 2 !

Quand il eut fini de dîner, il débarrassa la table, et il enfila son manteau. Il prit sa besace, qu’il n’utilisait qu’en dehors du travail, et il sortit de chez lui. Il monta dans sa voiture, car il rentrerait certainement trop tard pour pouvoir attraper un métro au retour. Il contourna Londres, car sa réunion avait lieu de l’autre côté de la ville. Il ralentit lorsqu’il arriva devant l’immeuble qu’il cherchait, puis il descendit dans le parking sous terrain pour y garer sa voiture. Il quitta son siège et referma la porte derrière lui, puis emmitouflé dans son long manteau en velours noir, il se dirigea vers la cage d’escaliers. Il gravit les marches jusqu’au troisième étage, peu enclin à prendre l’ascenseur, et il toqua à la porte portant le numéro qu’ils avaient choisi lors de leur dernière réunion.

Il n’attendit que quelques secondes avant qu’un homme à peine plus âgé que lui vienne lui ouvrir. Celui-ci le toisa du regard, comme à chaque fois, puis il se décala pour le laisser entrer.

-          Bonsoir, Alan, dit-il simplement.

-          Bonsoir, Jack, répondit Miralem.

-          Pile à l’heure.

-          Toujours.

Il posa son manteau dans l’entrée, et il garda sa besace, puis il suivit son hôte d’un jour jusqu’au salon. Il salua les personnes déjà installées autour de la table et il s’assit à son tour à la place qu’il restait. Ils n’étaient que neuf, car ce n’était pas une réunion générale. Seuls les principaux dirigeants, répartis dans différentes régions d’Angleterre, étaient présents, pour faire le bilan de l’année écoulée et planifier celle à venir. Ce ne serait qu’un calendrier de base, car ils se retrouveraient régulièrement pour mettre leurs affaires à jour et pour modifier certaines choses si nécessaire, mais c’était essentiel pour leur organisation.

-          Ton ami ne pouvait pas venir ? Demanda Steven, son voisin de table.

-          Non, répondit Miralem. L’an dernier, c’était exceptionnel, il voulait juste vous rencontrer, vu que vous êtes pas souvent dans la région. Il a eu le droit parce qu’il est avec moi, mais c’était juste une fois. C’est pas comme si on avait l’habitude de ramener tout le monde aux réunions générales. Il vient aux miennes, ça suffit.

-          C’est vrai, intervint Jack. Pour l’instant, tout se passe bien, mais j’espère que tu te souviens de la conversation qu’on a eue quand tu m’as dit pour toi et lui ?

-          Je m’en souviens, mais ne t’inquiète pas. Notre relation n’a pas posé de problèmes jusqu’à aujourd’hui, et elle n’en posera pas.

-          J’espère, Alan. Il ne faudrait pas qu’il fasse de caprice…

-          Ca n’arrivera pas. Le sujet est clos, rétorqua Miralem.

Personne n’insista, et la réunion se poursuivit. Cette fois-ci, Steven était le porte-parole de leur supérieur national, qui lui avait envoyé ce qu’il attendait d’eux par mail. Ils parlèrent de divers sujets, et ils réglèrent plusieurs dossiers sensibles. Ils firent les comptes de leurs actions passées, puis ils envisagèrent ceux qui suivraient cette réunion. Il n’y avait pas de grand évènement prévu avant plusieurs mois, mais ils en parlaient déjà pour que tout soit prêt le jour J. Ils ne pouvaient pas se permettre de faire la moindre erreur, car beaucoup de choses entraient en jeu. Leur supérieur était intransigeant, et s’ils échouaient, il ne se gênerait pas pour le leur rappeler. Il ne valait mieux pas le déranger, car sa colère pouvait être terrible. Certains en avaient déjà fait les frais, et ils n’étaient pas prêts de le décevoir à nouveau.

La réunion prit fin vers deux heures du matin, et Miralem reprit la route, la besace pleine de dossiers à étudier et à partager avec les membres de son groupe régional. Les rues étaient presque désertes, comparativement aux heures de pointe, alors il arriva vite devant chez lui. Il abandonna sa voiture dans son garage, puis il se doucha rapidement avant d’aller se coucher. Il tombait de sommeil, et il travaillait tôt le lendemain.

 

Sa semaine défila, semblable à tant d’autres, et le week-end arriva. Il travailla samedi matin, et il déjeune avec Bertrand et Chloé, mais il rentra chez lui sitôt qu’il eut fini de manger. Il eut Christian une dernière fois au téléphone, puis il décida de faire une courte sieste avant que son petit ami arrive. Il se réveilla vers dix-sept heures trente, revigoré, et il retira son costume, avec lequel il s’était endormi. Il fouilla dans son armoire et en sortit un jean bleu ciel. Il l’associa avec un haut à manches longues de la même couleur qu’il surmonta d’un t-shirt noir. Il vérifia dans la glace que tout était assorti et, satisfait, il alla dans la salle de bains pour remettre sa crête en place, aussi basse soit-elle. Il n’aimait pas qu’elle soit de travers ou qu’un épi soit visible.

Il quitta la pièce quand quelqu’un sonna à sa porte. Il alla ouvrir, et Christian entra sans lui en demander l’autorisation. Miralem sourit devant l’empressement de son petit ami, et il s’approcha de lui pour l’accueillir de façon convenable. Il posa ses mains sur la nuque du jeune homme et lui offrit un baiser de bienvenue. Christian se laissa faire, et il entoura les hanches de Miralem de ses bras. Il ne s’étaient pas vu depuis plusieurs jours, presque une semaine, alors leur baiser était passionné. Leur désir se fit rapidement sentir, ils ne pouvaient plus se lâcher. Christian entreprit de passer sa main sous le haut de son amant et de caresser son torse dissimulé. Ce n’est qu’après plusieurs minutes que Miralem revint sur terre. Il s’éloigna un peu de son petit ami, surpris de ce rejet soudain.

-          On n’a pas le temps, le rassura Miralem.

-          Ce m’a manqué, dit Christian, une moue boudeuse déformant ses traits.

Miralem sourit devant son air enfantin, et il déposa un doux baiser sur ses lèvres.

-          Ce soir, Chris, attends juste ce soir, lança Miralem, alors qu’il entrait dans sa chambre.

-          Je dors ici ?

-          Oh que oui ! 

Il se baissa pour prendre ses chaussures, au pied de son lit, et il les enfila. Il attrapa ses éternelles lunettes qu’il avait posées sur la table de nuit lorsqu’il s’était allongé, puis il rejoignit Christian dans le salon.

-          On y va, dit-il.

Christian sut qu’il n’attendait pas de réponse. Il regarda son amant enfiler son manteau et récupérer sa besace, puis il le suivit jusqu’au garage. Ils montèrent dans la voiture et ils roulèrent jusqu’au centre ville. Par chance, ils trouvèrent une place vide dans l’allée de l’immeuble dans lequel ils allaient entrer. Quand ils furent bien garés, ils sortirent du véhicule, et ils marchèrent main dans la mains jusqu’à l’entré de l’immeuble. Ils entrèrent dans le hall, mais ils ne purent aller plus loin. Ils appuyèrent sur le bouton près du nom de leurs invités.

-          C’est nous, dit Miralem, lorsqu’il entendit une voix dans l’interphone.

Un léger craquement leur indiqua qu’ils pouvaient passer du hall de l’immeuble au rez de chaussées. Ils prirent les escaliers pour monter jusqu’au premier étage, et ils sonnèrent à une porte.

-          Salut, vous deux, lança une jeune femme en leur ouvrant.

-          Salut, Clémentine, répondit Miralem, en s’approchant pour l’enlacer.

Il fut imité par Christian, puis ils suivirent leur hôte qui les fit s’installer dans le canapé du salon. Quelques secondes plus tard, la porte de la salle de bains claqua et Miralem se retourna.

-          Fallait pas te faire beau pour nous, plaisanta-t-il, en voyant que son frère sortait à peine de la douche.

-          Salut Cypriaque, dit simplement Christian.

Le nouvel arrivant prit les jeunes hommes dans ses bras tour à tour pour les saluer, puis il s’accroupit pour ouvrir la porte en verre d’un placard du salon. Il en sortit quatre verres qu’il posa sur une table basse en bois brut, et il se releva. Clémentine arriva de la cuisine avec un plateau composé de trois bouteilles différentes et d’amuse-bouches. Elle le posa près de verres, et ils burent l’apéro dans une ambiance détendue et familiale.

Ils passèrent à table presque une heure plus tard, et la conversation fut principalement concentrée sur le mariage récent de Clémentine et Cypriaque. Ils parlèrent aussi de leur travail, de Lorik, de la City, de la pluie et du beau temps. C’était un dîner ordinaire orchestré par deux couples de longue durée, mais les débats prirent une tournure moins agréable lorsque Clémentine aborda un sujet qui était source de tensions entre Christian et Cypriaque, alors qu’ils en étaient au café.

-          Quand est-ce que vous emménagez ensemble, les garçons ? Demanda-t-elle, sans imaginer qu’elle ouvrait une piste dangereuse.

Christian se tourna vers Miralem et il lui parut évident que son petit ami ne répondrait pas à la question. Il ne souhaitait pas gâcher la soirée, alors il le fit à sa place, espérant que ce qu’il dirait lui conviendrait.

-          On sait pas. C’est pas prévu pour l’instant.

Miralem n’eut aucune réaction, Christian en déduisit qu’il ne devait rien trouver à redire. Sa réponse était vague, sans projet, pourtant le ton de sa voix trahissait son envie de s’installer avec Miralem, et ce dernier en était bien conscient, contrairement à d’autres, qui ne remarquaient absolument pas le malaise qu’ils installaient.

-          Il serait temps quand même ! Depuis quatre ans que vous êtes ensemble ! Insista Clémentine.

Miralem observa Cypriaque, avec qui il avait déjà parlé de sa situation de couple, et celui-ci haussa les épaules pour lui signifier qu’il ne préférait pas intervenir, ne voulant pas prendre un parti plutôt qu’un autre. Christian perçut l’échange entre les deux frères, et il attendit que son amant crie, proteste, tout pourvu qu’il réagisse, car sa passivité lui donnait l’impression qu’il était indifférent à ce qu’il se passait, et donc à lui, à ses envies.

-          Je suis pas prêt, c’est tout, lança Miralem, alors qu’un court silence venait de s’installer. J’en ai déjà parlé avec Christian. Quand ça arrivera, on vous fera signe, vous inquiétez pas, ajouta-t-il, avec un sourire moqueur.

Christian fut rassuré que Miralem ait mis les choses au clair avec sa belle-sœur, mais il était aussi triste de la réponse qu’il venait de donner. Oui, ils en avaient parlé. Oui, il savait qu’il n’était pas prêt. Mais plus le temps passait, et plus il se demandait quand son amant le serait…

Il ne se lamenta pas plus longtemps car Miralem se leva.

-          On va y aller, déclara-t-il.

Il repoussa sa chaise contre la table, et Christian se redressa à son tour. Clémentine et Cypriaque les suivirent jusqu’à la porte d’entrée.

-          Merci pour ce soir, dit Christian.

Clémentine lui sourit et elle s’approcha de Miralem. Elle le prit dans ses bras, et lui murmura quelques mots à l’oreille.

-          Je suis désolée, je ne voulais pas te fâcher. J’en parlerai plus, promis.

Miralem ne répondit rien, mais il l’enlaça à son tour, et la jeune femme se contenta de cette réponse. Elle s’éloigna de lui, puis Cypriaque salua les deux jeunes hommes, et ils quittèrent l’appartement. Un silence gênant s’installa entre eux et il ne fut brisé que lorsqu’ils arrivèrent chez Miralem.

-          Pas ce soir, lança Miralem, et Christian comprit immédiatement de quoi son amant parlait.

Malgré tout, il dormit à ses côtés, et il sourit lorsqu’il sentit Miralem passer un bras autour de ses hanches. Il ne fut pas surpris. Ca se finissait toujours plus ou moins ainsi. Parfois, ils se disputaient, mais ça ne durait jamais longtemps. Miralem était très possessif, alors il revenait vite vers lui pour l’avoir à lui tout seule, et Christian l’aimait tellement qu’il lui pardonnait tout, ou presque.

 

Le lendemain matin, Miralem se réveilla, allongé en travers de son lit. Il leva la tête, et quand il vit qu’il était déjà onze heures passées, il se leva. Il ébouriffa ses cheveux, qui ne devaient de toute façon ressemble à rien après une nuit de sommeil. En entendant l’eau couler dans la douche, il prit conscience que Christian n’était pas parti. Il était toujours là. Il fut soulagé, car même s’il agissait de façon stupide, il ne voulait pas qu’il s’en aille loin de lui. Satisfait, il marcha jusqu’à la cuisine, et il prit simplement un bol de café accompagné d’un yaourt aux fruits. Il lavait son bol quand la sonnerie du téléphone retentit. Il éteignit l’eau du robinet, il se sécha les mains avec un torchon, puis il alla au salon et il décrocha.
     -          Allo ? Dit-il, d’une voix encore endormie.
     -          C’est Lorik, lui répondit son interlocuteur. J’espère que je ne vous réveille pas !

Voilà une suite plus longue que prévu, que ce cher OB a désiré couper en 2 T_T
Le chapitre n'est pas corrigé, mais il le sera vite, promis^^
Tout ce qui s'y passe est important, croyez-nous, c'est un chapitre clé hihi
A très vite pour la suite.
Bises à toutes celles et ceux qui nous suivent, merci à vous.

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
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