Présentation

Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 22:25

Deux semaines plus tard, septembre s’était installé dans les tête de tout le monde et dans le climat. Les températures avaient baissé, la pluie refaisait son apparition et le moral des gens avait pris du plomb dans l’aile. Pourtant, pour certaines entreprises et sociétés, celui-ci était au beau fixe et c’était notamment le cas de la société de Lorik. Une grande activité pouvait se voir dès qu’on passait les portes en verre. Les secrétaires passaient et repassaient avec des piles de dossiers, des fax tout chauds, des agendas de rendez-vous… pendant que les téléphones n’arrêtaient pas de sonner. Dans les bureaux de style victorien travaillaient les hommes d’affaires, les avocats qui officiaient dans les différents niveaux de cours du royaume, des juges et d’autres personnes utiles au bon fonctionnement  de l’ensemble. Lorik, assis dans son imposant fauteuil de cuir vert, passait ses nerfs sur le téléphone et sur son interlocuteur d’Ecosse. Il lui manquait un détail sur un dossier délicat qu’il maniait comme de la poudre depuis six mois pour le compte d’un important client, et son interlocuteur n’était pas capable de lui fournir l’information qu’il lui avait demandée et pour laquelle il le payait à prix d’or. Il sentait venir le fait qu’il serait obligé de se rendre à Edimbourg à la fin de la semaine et le combiné en fit les frais, une fois de plus.

C’est ce moment que choisit Katrina, sa secrétaire personnelle pour entrer sans frapper  afin de lui transmettre un appel important de la part d’une grande et très estimée société immobilière très connue à Londres pour les biens de haut standing qu’elle gérait. Le jeune homme faillit l’envoyer balader jusqu’à ce qu’elle lui dise qu’il lui proposait un contrat. Sa mauvaise humeur s’envola aussi vite. Après avoir envoyé Katrina lui basculer l’appel, il le prit en ayant la voix la plus professionnelle qu’il connaissait. Après les formalités d’usage, son interlocuteur en vint directement aux faits.

-         J’ai besoin de vos services pour une importante affaire que nous menons. Nous aurions besoin que vous vérifiez la solvabilité de monsieur Brown-Calvin. Il vient de signer un compromis de vente pour tout un immeuble sur Chelsea et le client que je représente voudrait être sûr de l’acheteur. Un million et demi de Livres sont dans la balance.

-         Très bien, je comprends, répondit Lorik qui notait toutes ces informations à l’aide de sa main gauche.

-         Vous voulez les papiers pour votre dossier pour quand ?

-         Je vous propose une rencontre à midi pour que vous me les donniez.

-         A quelle adresse ?

-         Le Rules, sur Covent Garden. Cela vous va ?

-         Très bien. Je réserve une table au nom de ma société. 

-         Bon, à tout à l’heure.

Lorik raccrocha délicatement son combiné avec un sourire de satisfaction. Enfin une nouvelle affaire intéressante. Pour calmer l’impatience qui le gagnait, il convoqua toute son équipe pour savoir où en étaient tous les dossiers en cours. Il avait plaisir à voir que ses collaborateurs avaient joué le jeu et travaillé d’arrache-pied pour rendre leurs dossiers et transactions dans les temps. Dans un même temps, Lorik demandait à son directeur de la branche financière comment se portaient les portefeuilles des actions de la société pour certains clients importants.

A la base, ses parents lui avaient fait suivre une couteuse formation d’avocat du barreau de la cour royale, mais Lorik ne s’y était pas plu. Alors, avec ses économies soigneusement gagnées avec les travaux d’été, le jeune homme s’était orienté dans une branche plus financière où il avait trouvé sa place très rapidement. Il avait su se faire de bons contacts au bon moment et profiter de quelques relations qu’avait sa famille. En trois ans, il avait réussi à faire de son entreprise une des plus recherchées de la City.

La réunion dura une bonne heure et demie et laissa juste un quart d’heure à Lorik pour se rendre  au restaurant. Après avoir pris sa mallette et la veste de son costume Giordano noir, il se mit à courir entre ses bureaux de la City et Covent Garden. Les deux choses dont il avait horreur dans son travail étaient que les gens soient en retard et qu’il soit en retard, lui. Et c’était précisément le cas maintenant. Il pesta tant et plus avant de franchir la porte du plus vieux restaurant de Londres. Tout de suite, un serveur, qu’il apprit français et à la livrée parfaite, le prit en charge en lui demandant son nom et la réservation de table.

-         Une table pour deux au nom de la société Coffe Enterprise.

-         Oui. La personne n’est pas encore arrivée mais je vais vous installer.

-         Merci.

Le serveur lui fit traverser deux petites salles avant de l’emmener dans un coin tranquille, aux vieilles banquettes de cuir et de bois qui avaient vu de nombreuses personnes connues passer en ces lieux et, quelques fois, laisser leurs marques sur les murs couverts de reliques comme des photos, des tableaux et d’autres choses.

-         Vous désirez une boisson pour patienter ? Demanda le serveur à Lorik après que celui-ci se soit installé et débarrassé des affaires qui l’encombraient.

-         Une vodka glacée, s’il vous plait.

-         Très bien. Je vous apporte cela tout de suite.

Bien qu’il eut à attendre, son regard avait trouvé de la lecture sur les murs, l’histoire de Londres sur quatre siècles, jusqu’à ce que le serveur revienne avec un plateau contenant son verre et quelques petites choses à grignoter. Il était suivi d’un homme qu’il reconnut aussitôt que son regard l’eut accroché.

Miralem, la personne qui lui avait fait  péter un câble dans un magasin et lors du mariage de son ex-femme. Celui-ci le regardait aussi avec de grands yeux étonnés.

-         Voici, monsieur Coffe. Votre table. Vous désirez quelque chose pour accompagner monsieur ? Demanda-t-il en posant devant Lorik la boisson qu’il avait commandée.

-         Un bloody mary s’il vous plait.

-         Très bien.

Miralem fit un sourire sincère à Lorik avant de se décharger de ses papiers sur la chaise à coté de lui et de s’asseoir.

-         C’est une grande surprise de vous voir ici, lâcha Miralem qui semblait content de son petit effet.

-         Oui, c’est le moins que l’on puisse dire. Ca fait beaucoup de coïncidences en même pas un mois. Alors c’est vous qui dirigez votre agence immobilière ?

-         Oui. J’ai tout fait de mes mains. C’est un peu comme vous, Clémentine m’a renseigné sur vous et votre entreprise.

-         Alors vous avez réellement besoin de moi ou c’est juste pour une nouvelle démonstration de vos talents pour faire chier votre monde ?

-         Oula, je crois qu’on est vraiment parti sur le mauvais pied.

Le jeune homme s’arrêta de parler au moment où le serveur vint lui apporter son cocktail et les menus avant de reprendre là où il s’était arrêté.

-         C’est pour un vrai travail que je vous ai contacté. Je suis très sérieux quand il s’agit de mes affaires. Et j’ai justement un gros souci concernant la vente d’un bien dont j’ai la gestion. Je veux être sûr des fonds et de leur provenance de la part de l’acheteur.

Le changement d’attitude de Miralem, passant du léger au sérieux, plut beaucoup à l’homme d’affaires. Il se rendit compte qu’il avait mal jugé son interlocuteur et qu’il n’aurait pas dû laisser les nerfs parler pour lui. Plusieurs fois, cela avait failli lui jouer de vilains tours. Il regarda Miralem ouvrir sa mallette qui semblait être celle d’un ordinateur, puis ce dernier lui passa deux dossiers plutôt épais. Après qu’ils eurent choisi des plats totalement différents comme représentatifs de leurs caractères, Miralem expliqua en long et en large ce qu’il voulait précisément puis se mit à poser des questions à Lorik sur son travail. Il souhaitait savoir comment il avait fait pour hisser son entreprise au plus haut niveau et coiffer au poteau des entreprises bien plus anciennes que la sienne.

-         C’est en sachant comme s’y prendre et à qui s’adresser dans le métier. D’un côté, je crois que je peux dire merci à mes parents pour ce don-là, répondit Lorik avec un sourire rare.

Les deux hommes restèrent deux bonnes heures au restaurant, de par les plats complexes que Lorik avait commandés et par une conversation riche qu’ils ne pensaient pas avoir un jour. Un grand nombre de sujets passa dans leurs paroles, les décortiquant avec précision.

Ce fut satisfait que Lorik reprit son après-midi de travail. Miralem était différent de la personne qu’il avait pu voir les deux dernières fois mais il lui avait laissé une impression bizarre, un je ne sais quoi qui vous fait vous souvenir d’une personne pour une longue durée. Il s’attela tout de suite aux dossiers de Miralem pour mesurer l’ampleur du travail de recherche à fournir. Il allait avoir du mal à tenir les délais que le jeune homme lui avait fixés mais il y arriverait, quitte à passer ses nuits dessus. Il avait horreur que quelque chose lui résiste, encore plus quand ça concernait le travail. De plus, la somme que sa société toucherait à la fin de son travail ferait une bonne carotte pour lui. Il était comme tout le monde, il aimait l’argent et plus il en gagnait, plus il était content. Clémentine l’avait surnommé l’avare mais il disait simplement qu’on n’en avait jamais assez.

Quand il rentra dans son appartement d’Hyde Park vers les vingt-deux heures, il lui sembla étrangement vide et froid alors qu’il l’avait agencé comme son cocon, le seul endroit où il se sentait vraiment bien. Toutes les pièces étaient faites de plusieurs mélanges où les objets précieux côtoyaient des objets chinés et ordinaires. Les imposantes bibliothèques du salon et des couloirs vomissaient des livres, tant les étagères étaient alourdies des ouvrages en tout genre. C’était l’un des pêchés mignons de Lorik.

Il retira ses chaussures et sa veste qu’il rangea soigneusement dans un placard prévu à cet effet, dans le petit hall d’entrée. Puis il alla poser sa mallette sur une grande table en verre. Cette dernière se vida de papiers à traiter et d’une petite carte de visite toute simple. C’était celle de Miralem qu’il lui avait donnée quand ils étaient sortis du Rules. Sans savoir pourquoi, il eut un soupir avant de la mettre dans un pot à bonbons qu’il avait reconverti en pot à cartes. Il l’oublia aussi vite qu’elle était apparue.

On sait qu'il ne se passe pas grand chose pour l'instant, mais c'est ainsi qu'on travaille. On pose le décor pour que tout soit clair et pour que ce soit plus réaliste. On espère que vous apprécierez petit à petit cette histoire (pour ceux qui n'accrochent pas encore).
Pour nous aussi, le début n'est pas très passionant à écrire, mais on doit passer par là. Si tout était soudain, ça ne nous correspondrait pas, et ce serait trop rapide. La suite sera dans aucun doute plus intéressante, et on espère de tout coeur qu'elle vous plaira.
On imagine bien que certains doivent comparer cette histoire avec Indicibles Cruautés. Vous nous attendez sûrement au tournant. On n'a pas moins envie d'écrire, l'histoire n'est pas moins bien (pour nous en tout cas!). Elle est simplement différente et on ne peut pas la traiter de la même façon. Vous comprendrez pourquoi au fur et à mesure.
Voili voilou!
Sur ce, on espère tout de même que vous avez aimé ce chapitre, posté à l'heure^^
On vous souhaite une bonne semaine, et un bon mois d'octobre puisqu'il commence demain!
Bises à tous et à toutes et à très vite.
Peu importe votre avis, on vous aime. On ne cherche pas à plaire à tout le monde, alors si certains ont des critiques (constructives), qu'ils n'hésitent pas à nous en faire part (en évitant le "ça va pas assez vite" pour lequel nous venons de nous évertuer à fournir une explication!).
Au 10, comme prévu^^

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Plus que nous [terminée]
Voir les 8 commentaires - Ecrire un commentaire - Communauté : A l'ombre des romances...
Retour à l'accueil

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

P'tit plaisir^^

 

Derniers Commentaires

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus