Présentation

Jeudi 3 juillet 4 03 /07 /Juil 02:41

 

Peu ravi par la situation qui s’imposait à lui, Auxence s’éloigna d’Idriss et alla s’asseoir dans les gradins. Il avait accepté de son plein gré d’entrer dans le gymnase accompagné du brun, mais y rester enfermé en sa compagnie pendant toute la nuit n’était pas une hypothèse qu’il avait envisagée. Du moins, il n’avait rien imaginé sur une durée aussi longue, et il n’aurait jamais cru que ses déplacements se retrouveraient si limités.

La lumière ne marchait pas, ils ne se voyaient que grâce aux effervescences lumineuses du bal. Le chauffage était coupé, alors en plein mois de décembre, il faisait assez froid. Le bâtiment était vide de toute âme. Tous ces éléments rendaient l’atmosphère étrange pour les deux jeunes hommes qui avaient l’habitude des bains de foule lors des matchs.

Voyant que ça ne servait à rien de s’acharner sur la poignée de la porte qui n’avait rien demandé, Idriss abandonna. De dépit, il se laissa tomber au sol quelques mètres plus loin. Assis dos au mur, il avait replié ses jambes et les avait ramenées contre lui. Il les avait entourées de ses bras, puis il avait posé sa tête sur ses genoux. Mais rien n’y faisait, il avait toujours aussi froid. Il se leva subitement et se dirigea vers Auxence, de l’autre côté du terrain de basket.

-          C’est quoi la pièce la plus chaude dans ce putain de bâtiment ? Lui demanda-t-il.

Auxence ne releva pas la grossièreté, car il était dans le même état que son camarade.

-          D’habitude c’est les vestiaires, répondit-il, mais ça m’étonnerait qu’ils soient chauffés alors que le reste l’est pas.

Idriss ne tint pas compte de son avis, et il marcha jusqu’au lieu indiqué d’un pas décidé. Auxence le suivit, peu enclin à rester seul. Comme il l’avait prévu, il n’y avait pas de chauffage non plus dans les vestiaires, mais il y avait quand même une différence de température, due notamment aux effusions de joie et aux douches brûlantes prises quelques heures plus tôt par les joueurs de basket. L’air était encore tiède et humide. Ce n’était pas très agréable, mais c’était toujours mieux que le froid qui régnait dans le reste du gymnase.

Ils s’assirent sur les bancs, l’un en face de l’autre. Pendant plusieurs minutes, un silence total s’installa. Les deux jeunes hommes se jaugeaient, n’ayant rien à faire d’autre, et se perdaient dans leurs pensées. Ils étaient tous les deux très perturbés et l’exiguïté du lieu n’arrangeait rien. Le désir qui montait en eux était incontrôlable, et ils auraient fini par se sauter dessus si Idriss n’avait pas perturbé leur échange de regards. Il voulait essayer de réfréner cette envie qui montait en lui, et s’amuser en même temps, profiter encore de son jouet grandeur nature. Un sourire moqueur étira ses lèvres.

-          Masse-moi les pieds, ordonna-t-il à Auxence.

Ce dernier regarda Idriss, incrédule, mais voyant que le brun ne plaisantait pas, une expression de dégoût s’afficha sur son visage.

-          Pas les pieds, déclara-t-il.

-          Si, les pieds, répliqua Idriss. Tu préfèrerais autre part peut-être ?

A l’intérieur, Auxence fulminait, car Idriss se moquait encore de lui, mais ce qu’il ne savait pas, c’était qu’Idriss agissait ainsi pour se protéger des idées étranges qui s’éveillaient en lui. Le blond ne répondit rien à cette allusion. Il se leva, et alla se placer en face d’Idriss, qui restait assis sur le banc collé au mur. Voyant qu’Auxence allait lui obéir, Idriss se baissa pour enlever ses chaussures et ses chaussettes. Il alla passer ses pieds sous l’eau d’une des douches puis il revint s’asseoir, alors qu’Auxence s’était installé par terre, en tailleur.

Idriss fit en sorte que son baggy noir tienne en place, car il l’avait remonté jusqu’aux genoux, pour ne pas le mouiller, et pour qu’Auxence s’occupe de ses pieds plus facilement. Le blond le regarda faire un moment.

-          Qu’est-ce que t’attends ? Finit par demander Idriss.

Pris dans sa contemplation, Auxence n’avait pas remarqué que le brun le dévisageait, attendant qu’il fasse ce qu’il lui avait demandé. Il sentit ses joues s’empourprer, alors il baissa la tête, tentant de dissimuler ses rougeurs. Même si Idriss ne les voyait sûrement pas, tant la pièce était sombre, il pouvait parfaitement l’imaginer avec son sempiternel sourire moqueur aux lèvres. Cette simple pensée fit monter un brin de colère en lui, et il prit son courage à deux mains en se disant que ce ne serait qu’un mauvais moment à passer.

Il approcha à contrecoeur ses mains des pieds de son maître chanteur, qui observait le moindre de ses gestes. Il essaya de ne pas lui jeter des coups d’œil furtifs, et de se concentrer sur sa tâche, mais ce n’était pas chose facile, car Idriss faisait exprès de le mettre mal à l’aise en le fixant et en bougeant ses orteils de telle façon qu’ils agissent comme une caresse sur les doigts d’Auxence. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que le brun cessa de bouger, semblant apprécier les mouvements qu’Auxence exerçait sur ses pieds, appuyant parfois plus fort à certains endroits. Il n’avait jamais été très doué en massage, mais il faisait tout pour satisfaire Idriss, car il ne voulait pas subir ses foudres une fois de plus. Il passait ses mains parfois sous ses pieds, parfois dessus, allant de temps en temps jusqu’à ses chevilles. Il devait bien se débrouiller, car Idriss ne se plaignait pas, il avait appuyé sa tête sur le mur et fermé les yeux.

Un sourire illumina son visage, mais il fut très bref. Dès qu’Auxence se rendit compte de l’absurdité de sa réaction, il reprit son expression habituelle. Il s’insulta intérieurement de ne pas arriver à contrôler certaines de ses émotions en présence d’Idriss. Son toucher s’en ressentit, et ses gestes se firent plus brusques, les pressions de ses doigts plus fortes. Idriss sentit son changement d’attitude, alors il ouvrit les yeux, sans qu’Auxence ne le remarque, car celui-ci ne le regardait plus. Il fut étonné de constater que le blond avait les sourcils froncés et qu’il se mordait la lèvre inférieure, comme s’il se forçait à faire quelque chose, mais il ne dit rien et ses paupières se refermèrent, alors qu’Auxence reprenait le même rythme qu’auparavant.

Dans un geste soudain, celui-ci abandonna les pieds d’Idriss, et il remonta ses mains plus haut qu’il ne le devrait, jusqu’à ses genoux, avant de les faire glisser jusqu’aux talons. Idriss ne protestait pas, alors il répéta plusieurs fois son geste. Il caressa longtemps ses mollets parfaitement musclés, puis ses doigts se glissèrent sous le pantalon très large du brun pour aller effleurer ses cuisses. C’est à ce moment-là qu’Idriss réagit enfin. Il n’avait rien dit avant, car il ne pensait pas qu’Auxence oserait monter plus haut, mais à présent, il avait posé ses mains sur celles du blond, et il les retira brusquement, le regard haineux.

-          J’ai dit les pieds, déclara-t-il, d’un ton froid.

Auxence ne fit aucun commentaire. Il s’en voulait déjà assez de ne pas avoir su résister. Il n’avait pas besoin d’en rajouter. Il avait tout fait pour ne pas succomber à l’envie qui le tiraillait, mais la peau douce du brun était trop tentante. Il voulait la toucher encore et encore, la frôler de ses doigts peu sûrs d’eux. Mais il ne pouvait pas. Il ne devait pas. Ca ne servait à rien et ça ne les mènerait nulle part.

Ses doigts se posèrent à nouveau sur les pieds d’Idriss, et il reprit son massage, qui eut le même effet que précédemment. Le brun se retrouva la tête penchée en arrière et les yeux fermés. Il paraissait détendu, mais son cerveau bouillonnait. Il sentait une douce chaleur s’insinuer en lui, à mesure que les gestes d’Auxence s’intensifiaient. S’il l’avait interrompu quelques secondes plus tôt, ce n’était pas parce qu’il n’appréciait pas ses caresses, mais plutôt l’inverse. S’il l’avait laissé continué, il n’aurait plus répondu de lui, et ce n’était pas bon pour lui, même s’il en mourait d’envie.

Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas de suite compte qu’Auxence avait posé ses mains sur ses cuisses et recommençait à le caresser. Cette fois, il était trop tard, il n’y arriverait pas. Il se retint de gémir et le laissa faire, curieux de voir ce que ça allait donner. Son bas-ventre s’enflammait, il le sentait, et Auxence finirait par le remarquer, mais tout ce qui comptait, c’était le bien fou que les doigts du blond sur sa peau lui produisaient.

Idriss ne le rejetait pas, alors Auxence prenait confiance en lui. Enhardi par l’excitation qui faisait vibrer son corps, il dégagea ses mains du pantalon d’Idriss pour aller malaxer son entrejambes par-dessus son vêtement. Le plaisir du brun était évident, même s’il faisait tout pour le masquer. Il était dans le même état qu’Auxence, et cette simple constatation provoqua chez le blond quelques frissons indescriptibles. Ils n’avaient encore rien fait, et déjà, il se sentait brûlant.

Le sexe d’Idriss était à présent extrêmement dur, coincé sous son boxer et son baggy noir. Il ne bougeait pas et gardait les yeux fermés, mais Auxence se douta qu’il aimerait être soulagé. A genoux sur le sol, il se glissa entre les jambes écartées d’Idriss, qui était toujours assis sur le banc. Il défit l’unique bouton qui le gênait, puis il baissa la fermeture qui l’empêchait d’accéder au membre tant convoité. Jugeant sa position peu pratique, il lâcha tout, et se leva, obligeant Idriss à ouvrir les yeux. Ce dernier craignait que le blond ne finisse pas ce qu’il avait commencé, mais il se trompait. Un sourire satisfait orna ses lèvres lorsque Auxence vint s’asseoir à califourchon sur ses genoux et inséra une main dans son sous-vêtement.

Avant de démarrer sa masturbation, il attrapa les lèvres d’Idriss, qui ne se recula pas, bien au contraire. Ravi qu’Auxence agisse de lui-même, il attendit aussi qu’il quémande l’entrée de sa bouche, ce que le blond ne tarda pas à faire, trop impatient. Idriss sentit sa langue partir dans une longue danse endiablée avec celle de son partenaire. Elles se liaient, se déliaient, mais refusaient de se lâcher. Ce fut finalement Auxence qui mit fin au baiser. La respiration saccadée, il décida de continuer ce qu’il avait entrepris. Le regard plongé dans celui d’Idriss, qui restait à présent les yeux grands ouverts, il commença par exercer de légères pressions sur ses testicules. Idriss apprécia ce geste, mais Auxence entama vite de langoureux mouvements autour de son sexe. Ses mains allaient et venaient, de bas en haut, sans arrêt. Le blond dévisageait Idriss, qui était déjà en pleine extase, la bouche entrouverte.

Quand Auxence accéléra ses va-et-vient, et que ces derniers se firent plus violents, Idriss ne put s’empêcher de pousser des gémissements plus sonores. Une main à la fois rugueuse et douce enserrait sa verge, et à chaque fois qu’elle frottait contre sa peau, une délicieuse sensation l’électrisait. Il finit par se répandre entre les doigts d’Auxence, d’une seule giclée libératrice. Le blond attrapa un mouchoir dans une poche de son blouson, et il s’essuya les mains, sous l’œil attentif d’Idriss. Quand plus aucune trace de sperme ne fut visible, il se mit directement torse nu, dévoilant son torse imberbe et merveilleusement sculpté.

Idriss admira un moment son nouveau jouet, puis il voulut reprendre les choses en main. Il acceptait qu’Auxence lui fasse du bien, mais il ne tolèrerait pas de se faire dominer. Il déboutonna le jean du blond, et ce dernier se releva pour le faire tomber au sol. Il se retrouva en sous-vêtement devant Idriss, qui vint se mettre debout en face de lui. Ils se jaugèrent encore et toujours, cherchant à deviner ce que l’autre allait faire, puis Idriss laissa à son tour son pantalon glisser jusque sur le carrelage blanc des vestiaires, rapidement suivi par son boxer, qu’Auxence avait déjà un peu descendu pour se faciliter la tâche. Il enleva sa veste noire, qu’il jeta sur le banc derrière lui, puis ce fut son partenaire qui lui enleva son t-shirt blanc à manches longues, sans pouvoir s’empêcher de caresser furtivement son torse, avant d’effectuer deux pas en arrière pour revenir à sa place.

Idriss se retrouva nu devant le garçon qu’il utilisait depuis des mois, et il alla se coller à lui. Son nez effleurant celui d’Auxence, et son torse contre le sien, il fit descendre ses deux mains le long des hanches du blond. Il les glissa sous son boxer et il tira brusquement cette pièce de tissu, qui tomba aux pieds d’Auxence. Satisfait, Idriss alla se rasseoir sur le banc, et il observa le corps d’Auxence, debout en face de lui, dans les moindres détails. Celui-ci en fut d’abord gêné, mais il ne voulait pas montrer ses faiblesses. Ce soir-là, il voulait être différent. Il n’avait plus envie d’être un simple jouet dirigé par Idriss. Il allait prendre des décisions, que ça lui plaise ou non.

Tout en admirant le corps de son partenaire, il avança vers lui. Ses yeux se voilaient de désir, au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Ne voyant pas d’autre solution, il se positionna à nouveau à califourchon sur les genoux d’Idriss. Ce dernier posa ses mains sur les fesses du blond, alors qu’Auxence l’entraînait dans un baiser à la fois violent et passionné. Il mordait ses lèvres, leurs dents s’entrechoquaient, mais ça leur convenait. Ils ne cherchaient pas à être trop tendres ou trop attentionnés. Ca n’était pas dans leurs caractères, et ça ne correspondait pas à leur relation.

Quand leurs langues ne furent plus entrelacées, Idriss approcha deux doigts de la bouche d’Auxence, qui commença à les lécher sensuellement, tout en fixant le brun, malgré l’obscurité de la pièce. Il s’arrêta au milieu de son geste, car il se rendit compte de quelque chose. S’il était en train de faire ça, ça voulait dire qu’il allait encore être en dessous. L’idée ne lui déplaisait pas, loin de là, mais il aurait aimé essayer dans l’autre sens. Il fronça les sourcils, ce qui n’échappa pas à Idriss.

-          Qu’est-ce qu’il y a ? Demanda-t-il, d’un ton brusque, les doigts toujours posés sur la lèvre inférieure d’Auxence.

-          On pourrait pas… Commença le blond.

-          Non, on ne peut pas, déclara Idriss.

Auxence n’osa plus rien dire. Malgré ses efforts, il allait encore être soumis aux désirs du brun. Sachant alors à quoi s’attendre, il préféra en tirer le plus grand profit, contrairement à la dernière fois. Il avait pris du plaisir, mais il n’était pas complètement détendu. Cette fois ci, il allait en profiter un maximum.

Il capitula, et il renfonça lui-même les doigts d’Idriss dans sa bouche. Celui-ci parut surpris, car ses yeux s’agrandirent un peu, mais il joua le jeu. Il regarda Auxence mimer une fellation autour de ses phalanges, puis il retira sa main, l’estimant assez humide. Il la fit glisser le long de la colonne vertébrale du blond, qui ne put réprimer un frisson, puis il l’approcha lentement de son anus. Auxence attendait qu’il entre en lui, à la fois impatient et un peu inquiet. Quand il sentit un doigt s’insérer dans sa cavité, il se cambra de plaisir, et son sexe érigé se retrouva collé à celui d’Idriss.

Ce simple contact les excita tous deux un peu plus. Leurs verges se tendirent plus qu’elles ne l’étaient déjà, se retrouvant ainsi droites contre leurs bassins respectifs, prêtes à exploser au moindre toucher. Idriss profita de cette vague ne plaisir qui ne les quittait plus pour ajouter un deuxième doigt à l’intérieur d’Auxence, qui grimaça à cause de la douleur passagère. Mais sa peine fut de courte durée, car de délicieuses sensations l’enivrèrent à nouveau au bout de quelques minutes. Se sentant prêt à recevoir le membre d’Idriss en lui, il ne sut malgré tout pas comment le dire. Il prononça seulement quelques mots, que le brun comprit aisément :

-          Vas-y.

Sans hésitation, mais sans non plus se précipiter, Idriss retira ses doigts. Il attrapa un emballage carré en plastique dans la poche de sa veste qui était posée sur le banc, et il déroula le préservatif autour de sa verge. Il souleva un peu Auxence, qui approcha lui-même ses fesses du sexe dressé de son maître chanteur. Il s’empala dessus, tout en embrassant le brun. Plus ce dernier le pénétrait, plus il plissait les yeux, seul signe visible d’une quelconque douleur. Leurs lèvres étaient toujours en contact, mais ça ne leur suffisait plus.

Quand Auxence n’eut plus mal, il posa ses mains sur les épaules d’Idriss pour y prendre appui, et il bougea de lui-même, montant et redescendant ses fesses au rythme des mouvements du bassin du brun. Très vite, il se retrouva la tête penchée en  arrière, les cheveux plaqués sur son visage tant il avait chaud. Son pénis était plus dur que jamais, mais personne ne s’en occupait. Idriss était en pleine extase, et il se cambrait toujours plus. La tête appuyée contre le mur derrière lui, il se sentait succomber. Leur acte était encore meilleur que la fois précédente. Il n’agissait presque pas, et pourtant, c’était son sexe qui était enserré dans un étau de chair plus étroit que dans son souvenir.

Les bras ballants, Idriss sentait le plaisir grimper en lui, mais il n’était pas encore complètement satisfait. Dans cette position, il avait l’impression qu’Auxence maîtrisait la situation. Sans l’avertir, il le souleva, sans pour autant se retirer. Il le porta et traversa la pièce, jusqu’à ce que le dos du blond heurte un des murs glacés et carrelés, là où il n’y avait pas de banc pour les gêner. Comprenant où le brun voulait en venir, et appréciant cette façon de faire plutôt originale, Auxence croisa ses jambes autour des hanches d’Idriss, qui reprit ses coups de rein.

Le blond se sentait valser sous les mouvements de son partenaire, qui se faisaient chaque fois plus violents et plus profonds. Il sentait sa verge palpiter à l’intérieur de lui, et cette sensation enflammait ses reins. Le décalage entre la chaleur de leurs corps et le froid dans son dos lui faisait ressentir de drôles de choses. Il avait la chair de poule, tout en brillant de sueur. Ce fut finalement la chaleur qui l’emporta, car il finit par oublier le mur contre lequel il était appuyé. C’était principalement Idriss qui le soutenait, alors que ses coups de rein se renforçaient. Le blond ferma les yeux, proche de l’orgasme, et il sentit une langue humide sur sa bouche qui força rapidement le barrage de ses lèvres.

Pendant qu’ils s’embrassaient une nouvelle fois, Idriss atteignit un point sensible, et il buta contre la prostate d’Auxence, qui se retint de justesse pour ne pas jouir sur le champ. Il ne fallut qu’un coup de plus pour qu’il se libère, sans qu’aucune caresse ne lui ait été prodiguée. Idriss effectua encore quelques va-et-vient avant de venir à son tour, dans un soupir d’extase. Il prit le temps de retrouver une respiration normale, puis il retira sa verge de l’emprise du postérieur d’Auxence, avant de le lâcher une fois qu’il était debout. Il enleva la protection de plastique qui enveloppait son sexe et il la noua, avant de la jeter dans la petite poubelle des vestiaires.

Soulagé d’avoir pu assouvir ses pulsions, il commença à se rhabiller, mais son visage se déforma quand il sentit une substance gluante sur son torse. Dans le feu de l’action, il avait complètement oublié qu’Auxence avait à moitié joui sur lui. Il se tourna vers le jeune homme qui restait son jouet malgré ce qu’il venait de se passer, et il le vit, déjà en train d’essuyer le reste de sperme coulant sur son bas ventre.

-          Passe-moi un mouchoir, dit-il, en redevenant le garçon impassible et froid qu’il était censé être.

Auxence fut déçu par le comportement de celui qu’il considérait encore comme son maître chanteur, et dont il se méfiait à chaque instant, même si le brun arrivait parfois à le faire flancher. Mais il n’en fut cependant pas étonné. Les sautes d’humeurs d’Idriss étaient fréquentes, et il n’était pas venu le jour où il montrerait un quelconque signe d’amitié envers lui. D’ailleurs, Auxence ne le ferait pas non plus. Le blond l’humiliait déjà assez, il tenait à préserver un peu de fierté. Il ne répliqua pas, et il alla chercher un mouchoir dans son blouson. Il le tendit à Idriss, sans lui jeter un regard, puis il finit de remettre tous ses vêtements.

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux habillés et assis dans les gradins, comme s’ils n’avaient pas bougé. La mine renfrognée, Idriss ne savait pas quoi faire, alors qu’Auxence se perdait dans ses étranges pensées et ses fantasmes surréalistes. Ce fut un cri sourd qui lui fit reprendre ses esprits.

-          Y’a une fenêtre ouverte ! Hurlait Idriss, soulagé de trouver un moyen de sortir du lieu clos dans lequel ils étaient enfermés depuis plusieurs heures maintenant.

Auxence se leva, et alla rejoindre le brun qui était dans un des recoins du gymnase où s’entassaient divers appareils de musculation, utilisés lors des cours de sport en première. Le tout était dissimulé derrière une immense palissade amovible en bois, et le blond se traita de tous les noms pour ne pas y avoir pensé. Il connaissait le bâtiment par cœur à force d’entraînements et de matchs, mais il ne s’était pas souvenu de ça. Pour être honnête, dans l’obscurité, il n’avait pas vraiment cherché.

Il sourit quand il aperçut Idriss qui se tenait sur la pointe des pieds pour regarder dehors, mais il reprit son expression habituelle lorsque le brun se tourna vers lui.

-          Aide-moi à bouger un de ces trucs, lança Idriss, en désignant un des appareils.

A l’aide de leurs bras, et grâce à l’association de leurs forces respectives, ils réussirent à en déplacer un sans trop faire de bruit. Ils le collèrent au mur, puis Idriss monta dessus en premier. Il enjamba la fenêtre comme il le put, en évitant de tomber de l’autre côté. Quand il eut disparu de la vue d’Auxence, ce dernier grimpa à son tour sur l’appareil de musculation. Aussi facilement qu’Idriss, il se retrouva assis sur le rebord de la fenêtre. Il passa ses deux jambes de l’autre côté, une par une, puis il sauta, pour se retrouver dans l’herbe refroidie par la nuit qui longeait un des murs du gymnase.

A sa plus grande surprise, Idriss était toujours là, et il l’attendait. Le brun gesticulait, tiraillé entre deux envies. Ce fut finalement la moins raisonnable qui prit le dessus.  Il marcha d’un pas rapide jusqu’à Auxence, et il l’attrapa brusquement par la main, la serrant aussi fort qu’il le pouvait pour lui faire comprendre qu’ils ne partaient pas en promenade de santé. Même s’il avait voulu ne pas le suivre, Auxence aurait eu du mal, car Idriss le tenait bien. Il essaya plusieurs fois de libérer sa main de l’emprise du brun, mais à chaque tentative, sa poigne se faisait plus imposante, alors il se résigna. Idriss avait l’intention de l’emmener quelque part, et il se demandait bien où.


Voilà (encore) un nouveau chapitre.
Nous, les créatrices des deux acteurs de cette suite, nous le trouvons assez étrange, car nous n'avons pas l'habitude de décrire nos personnages de cette façon. Si vous avez trouvé qu'ils étaient différents de d'habitude, vous comprenez surement, sinon, ce n'est pas grave XD
En tout cas, nous espérons qu'il vous a plu.
La suite, jeudi prochain, on ne le répète plus (enfin, si on le répète, mais vous le savez déjà^^)
Gros bisous à toutes

Par Perri_et_Joy - Publié dans : Indicibles cruautés [terminée]
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