Le samedi matin, Idriss fut réveillé assez tôt par un rayon de soleil qui lui brûlait le visage. La veille, il était sorti en boîte de nuit avec sa bande. Ils étaient rentrés très tard et il n’avait pas pensé à fermer les volets. Il ouvrit légèrement les yeux pour voir qu’il n’était que huit heures trente. Il n’était couché que depuis trois heures et il se réveillait déjà. Il décida d’essayer de se rendormir et, pour éviter d’avoir la lumière dans les yeux, il s’allongea la tête tournée vers le mur. Il voulut se décaler pour s’éloigner du bord de son lit mais il rencontra un léger obstacle. Il ouvrit à nouveau les yeux et remarqua une jeune fille à ses côtés. Elle dormait toujours, mais il la reconnut. Il l’avait dragué pendant la soirée et l’avait ramené chez lui, pour une bonne partie de jambes en l’air.
Il la réveilla en la secouant violemment et lui ordonna de dégager.
- Quoi ?? Mais je pensais que… tenta-t-elle de répliquer.
- Je me fous de ce que tu pensais, tu pensais mal. Casse-toi maintenant.
La fille n’ajouta rien et récupéra ses affaires. Elle se rhabilla et sortit de la chambre, non sans avoir insulté l’homme qui venait de l’humilier.
Après cet incident, Idriss était complètement réveillé. Il ne pouvait plus se rendormir, alors il enfila un pantalon et un t-shirt pour descendre à la cuisine et prendre son petit déjeuner. Il fut surpris d’y trouver sa sœur, D’habitude, elle ne se levait pas aussi tôt.
- Qu’est-ce que tu fais là de si bonne heure ? Lui demanda-t-il.
- Vous m’avez réveillé quand vous êtes rentrés. J’ai essayé de me rendormir mais j’y suis pas arrivé, alors je suis descendue regarder la télé, et maintenant je déjeune. Vous auriez pu faire moins de bruit.
- Mêle toi de tes affaires, Ceylan.
Elle le regarda et lui sourit. Son frère avait une façon sèche et brutale de parler, mais elle savait qu’avec elle, ce n’était jamais pour être méchant. Malgré les apparences, Idriss pouvait être très gentil.
- Comment elle était celle-là pour se faire jeter comme ça ? Le taquina-t-elle.
- Elle avait rien de spécial, comme d’habitude. Tu verras avec les mecs…
- Quand j’en aurai un…
- Non mais t’as encore le temps, t’as que quatorze ans ! Fais pas n’importe quoi ! Je suis là moi, t’as pas besoin d’un mec pour l’instant !
Ce discours aurait pu énerver n’importe qui, mais Ceylan savait que son frère était protecteur envers elle, et dès qu’il s’agissait de garçons, il montait au créneau.
Elle venait d’entrer en troisième au collège et elle était à un âge où les garçons devenaient un sujet de plus en plus récurrent dans les conversations. Elle n’avait jamais eu de véritable petit copain. Elle avait déjà embrassé quelques garçons, mais rien de sérieux. Pourtant, elle avait du succès. Elle était assez grande et plutôt jolie, avec ses cheveux bouclés et brun foncé et ses yeux noisette, comme son frère. Elle s’habillait toujours à la dernière mode et son maquillage était très discret, contrairement à d’autres.
Idriss l’observa un moment, puis finit par reprendre la parole.
- Ils dorment encore les parents ?
- Non, ils sont pas rentrés de la nuit. Ils sont allés à un cocktail hier soir, et ils ont du dormir chez un de leurs chers partenaires.
Idriss sourit en entendant le ton ironique de sa sœur, et ils se lancèrent dans l’imitation parfaite d’une conversation entre leur mère et un de ces fameux partenaires :
- Vous reprendrez bien un peu de punch, très chère ?
- Bien entendu, monsieur.
- Désirez-vous passer la nuit dans mon humble demeure en compagnie de votre époux ?
- Je vais aller en parler avec lui, mais il acceptera certainement. C’est un honneur d’être invité par un homme si sympathique et charmant que vous. J’espère que cela ne dérangera point votre femme.
Ils continuèrent un moment puis s’arrêtèrent. Ils ne pouvaient plus parler tellement ils riaient. Ils se moquaient souvent de leurs parents, gentiment. Ces derniers passaient de nombreuses soirées dans des cocktails mondains, et ils étaient rarement à la maison, soit à cause de leurs déplacements de travail, soit à cause d’invitations chez des amis. Ils avaient eu Idriss et Ceylan quand ils étaient très jeunes alors ils étaient encore très actifs.
Quelques heures plus tard, en début d’après-midi, Auxence arrivait au lycée. Il était vêtu simplement, d’un t-shirt blanc près du corps et d’un jean surmontant ses Converse. Il portait son sac de sport et marchait assez rapidement. Il était en avance. Il allait jouer son premier match de basket de l’année dans plus d’une heure, mais il était déjà là car il avait quelque chose à faire. L’entraînement commençait dans un quart d’heure, donc il avait le temps de vaquer à ses occupations. Et si jamais il était en retard, Ephram le couvrait. Il rassurait l’entraîneur en lui disant qu’il serait en retard, pour diverses raisons. Son meilleur ami ne cautionnait pas ce qu’Auxence faisait, mais il le couvrait, car justement, il était son meilleur ami. Il était le seul à être au courant qu’il volait les sujets des contrôles. Ceux qui en profitaient pensaient seulement que quelqu’un les lui donnait.
Pendant ce temps-là, dans un des couloirs du lycée, on pouvait entendre de petits cris étouffés. Si on s’approchait des toilettes, ces cris devenaient plus nets. Et si on entrait dans les sanitaires, on comprenait clairement que deux personnes se donnaient du plaisir dans une des cabines. Ce devait être violent, car la porte tremblait.
Au bout de quelques minutes, une jeune fille à forte poitrine et à la bouche siliconée en sortit. C’était une pompon girl. Elle se recoiffa rapidement en se regardant dans le miroir, et ramassa ses pompons jetés au sol à cause du désir soudain qui l’avait emporté lorsque quelqu’un avait commencé à la caresser au beau milieu des toilettes. Elle vérifia qu’elle avait bien remis son uniforme et sortit en courant, car elle était en retard maintenant.
Quelques secondes plus tard, un jeune homme brun sortit à son tour. C’était Idriss. Il n’avait pas pour habitude de venir assister aux matchs de basket, et à la base, il ne voulait pas venir, mais Daegan l’avait tellement supplié qu’il avait fini par céder. Il avait eu une envie pressante, alors il était allé aux toilettes. En passant devant ceux des filles, il avait aperçu une de ses pompon girls superficielles mais malgré tout assez attirantes. Il était entré, sans bruit, et s’était approché d’elle. Il l’avait touchée un peu partout et elle s’était facilement laissée faire. Ils étaient vite passés aux choses sérieuses, car ils n’avaient pas beaucoup de temps. Cette fille était comme lui. Elle couchait avec n’importe qui et n’était plus vierge depuis longtemps. Elle avait aimé qu’il soit violent et lui procure autant de plaisir. C’était une bonne chose, car Idriss tombait souvent sur des filles qui attendaient plus qu’une relation sexuelle avec lui. Elles étaient tendres et douces, et ça ne lui plaisait pas.
Ils avaient passé un bon moment, et maintenant, Idriss remettait ses vêtements en ordre. Il était debout devant l’entrée des sanitaires. En semaine, il ne l’aurait pas fait, car quelqu’un aurait pu entrer à tout instant et le voir à moitié nu. Mais c’était un jour de match, alors il n’y avait presque personne au lycée. Il reboutonna son baggy en toile marron et enfila son pull kaki suivi de son t-shirt noir. Il s’observa dans le miroir pour voir la tête qu’il avait. Il remit ses cheveux en place simplement en y passant ses doigts, puis s’en alla, en se disant encore une fois qu’il adorait ses mèches bleues.
En sortant des toilettes, il commença à se diriger vers la sortie pour aller au gymnase, mais un bruit retint son attention. Il en chercha l’origine, et ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il se rendit compte que la porte de la salle des professeurs était entrebâillée. Elle était juste en face des toilettes, mais il n’avait pas imaginé qu’il pourrait y avoir quelqu’un à cette heure-ci. Il s’approcha discrètement et tenta de voir qui était dans la salle, mais la porte n’était pas assez ouverte, alors il la poussa un peu, sans faire de bruit. Il approcha son visage, et au début, tout ce qu’il vit fut quelqu’un debout devant la photocopieuse, blond, de dos. C’était un homme vu sa carrure, et apparemment, ce n’était pas un professeur, mais plutôt un joueur, car il avait un sac de sport à côté de lui. Ce n’est que quand Auxence se retourna pour mettre les sujets dans son sac qu’Idriss le reconnut. Il se demanda ce que ce mec ridicule faisait ici. Curieux de nature, il voulait savoir, alors il ne bougea pas. Il vit le blond fouiller dans plusieurs tiroirs et en ressortir des feuilles qu’il photocopiait, avant de les remettre à leur place. Ca lui prit un certain temps, mais Idriss finit par comprendre ce que faisait Auxence dans cette salle. Il ne s’en serait jamais douté s’il ne l’avait pas découvert, à cause d’un simple bruit dans un couloir.
Un grand sourire orna ses lèvres à cette pensée, et il s’en alla, sans se faire remarquer.
Surprise, surprise. Il n'y a donc pas deux semaines d'attente^^ comme on l'avait annoncé au départ. On a travaillé comme des bêtes pour vous
l'offrir à temps. A partir de ce chapitre, les choses sérieuses vont commencer^^. A la semaine prochaine...
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Merci mademoiselle ^^
Les choses sérieuses vont arriver, bientot xD
Bisous
On a déjà eu le même problème, alors on comprend tout à fait! OB en fait parfois qu'à sa tête XD
Merci d'être passée pour nous dire tout ça et à très vite.
Gros bisous
Mais le con, c'est vrai..